Inégalités : croissance mondiale trop faible
Croissance mondiale insuffisante pour réduire les « inégalités persistantes », a prévenu mercredi l’OCDE qui appelle les États à lancer des réformes pour y remédier. « Nous avons besoin d’une mondialisation qui inclut tout le monde, qui soit fondée sur des règles et au service de tous, qui soit axée sur le bien-être des populations », a affirmé le secrétaire général Angel Gurria lors de la présentation des perspectives économiques de l’organisation basée à Paris. L’organisation internationale a relevé de 3,3% à 3,5% ses prévisions pour la croissance mondiale cette année, par rapport à sa dernière publication en février, se félicitant de la reprise du commerce mondial l’année dernière, même s’il reste à des niveaux inférieurs à ceux de la crise. Elle a maintenu sans changement la prévision de croissance pour 2018 à 3,6%. « Cette amélioration cyclique, qui demeure modeste, n’est toujours pas assez robuste pour permettre une amélioration durable de la croissance ou pour réduire les inégalités persistantes », a estimé Catherine Mann, la cheffe économiste de l’OCDE. Le Premier ministre danois, Lars Rasmussen, qui préside cette année la réunion ministérielle de l’OCDE, a également lancé un appel pour que les États prennent en compte les victimes de la mondialisation. « Nous devons nous rendre compte que les défis de la mondialisation ont besoin d’une réponse à l’échelon national, non pas pour faire du protectionnisme, mais pour effectuer des réformes », a-t-il affirmé, plaidant notamment pour une meilleure formation professionnelle. « Il faut lancer des initiatives pour créer des emplois plutôt que de les préserver », a estimé Lars Rasmussen, qui a rappelé que « les entreprises au Danemark peuvent facilement embaucher et licencier des salariés », ce qui permet, à ses yeux, une meilleure adaptation aux besoins de l’économie.
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