Leur nombre a diminué de 8,4 % entre 2007 et 2016, selon les chiffres publiés jeudi 2 juin par le Conseil national de l’ordre des médecins (CNOM) dans son atlas de la démographie médicale. Liée au non-remplacement d’une partie des départs à la retraite, cette chute « inexorable » et « préoccupante » devrait même se poursuivre jusqu’en 2025 et se traduire par « la perte d’un médecin généraliste sur quatre sur la période 2007-2025 », estime l’ordre. La pénurie affecte aussi bien des territoires ruraux que des zones urbaines. Entre 2007 et 2016, tous les départements français – sauf la Savoie (+1 %) et la Loire-Atlantique (0 %) – ont enregistré une baisse de leur « densité médicale », c’est-à-dire du nombre de médecins rapporté à la population. Paris et le département de la Nièvre ont chacun perdu un quart de leurs généralistes au cours de cette période. « Il n’y a pas un département, pas un canton qui ne rencontre pas de problèmes pourtrouverun remplacement de médecin de campagne », a souligné, mardi 31 mai, François Baroin, le maire (Les Républicains) de Troyes et président de l’Association des maires de France (AMF). Il avait d’ailleurs choisi de faire de l’accès aux soins le thème « numéro un » du débat d’ouverture du 99e congrès de l’AMF. Car si un numerus clausus longtemps insuffisant explique en partie le phénomène, le manque de candidats est aussi en partie dû aux aspirations des jeunes générations de médecins à exercer leur métier autrement. Du côté de l’ordre des médecins, on rappelle que les maisons médicales ne constituent pas la solution miracle. « Une page a été tournée, il n’y aura plus un médecin par commune », prévient Patrick Romestaing, l’un des vice-présidents du CNOM. Soulignant les « limites » et les « effets d’aubaine » que peuvent susciter les aides financières, il appelle à mettre fin aux « mesurettes » au profit d’une « vaste réforme » du système. Et notamment à une meilleure découverte du métier de généraliste par les étudiants en médecine. « On demande aujourd’hui aux étudiants dechoisirun métier qu’ils ne connaissent pas », explique Emile Frelat, du SNJMG, qui demande que tous les étudiants de deuxième cycle effectuent un stage de six mois en dehors de l’hôpital.
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