Risque d’éclatement de la bulle Uber
Selon un analyste Uber qui ne cesse d’accumuler les pertes risque d’éclater en plein vol du faîte d’une valorisation complètement artificielle. Cette valorisation avoisine les 70 milliards de dollars. Un gérant de fonds estime que les investisseurs qui ont misé dans Uber sont victimes d’un système s’apparentant à une pyramide de Ponzi. Selon Hamid Douglass, il n’y a que 1% de chance que le groupe évite la faillite dans les dix ans qui viennent. Pointé du doigt par une partie de ses chauffeurs et même de ses clients après les polémiques déclenchées par son patron Travis Kalanick, Uber commence à l’être également par certains investisseurs. Hamid Douglass, le co-fondateur d’une société d’investissement qui gère plus de 37 milliards de dollars, estime que dans les dix ans qui viennent, Uber a moins de 1% de chance de survie. « Quand je regarde Uber … je pense que c’est l’un des investissements les plus stupides de l’histoire. La probabilité de faillite de cette entreprise dans une décennie est de 99% », a déclaré le dirigeant de Magellan Financial Group. Hamid Douglass va même plus loin et compare les levées de fonds d’Uber à un système de Ponzi, un montage financier frauduleux qui consiste à rentabiliser les investissements des anciens actionnaires essentiellement par les fonds procurés par les nouveaux entrants. »La société perd constamment de l’argent, et sa stratégie de levée de fonds ressemble de plus en plus à un système de Ponzi (…) Tout ce qu’ils font avec les levées de fonds est de continuer à faire progresser la valorisation de l’entreprise car il y a toujours quelqu’un pour dire, ‘je vais mettre de l’argent dans l’entreprise puisque la prochaine levée de fonds se fera à un prix plus élevé’ ». Hamid Douglass n’est pas le seul à critiquer la valorisation d’Uber. Certains analystes doutent également de la capacité de groupe à devenir rentable. En 2016, le groupe américain a enregistré une perte de 2,8 milliards de dollars, soit près de 1 milliard de dollars de plus qu’en 2015. Une somme colossal qui est difficile à comprendre pour une entreprise qui ne compte que 6.700 salariés dans le monde (dont à peine 120 en France) et aucun site industriel.
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