Conjoncture : favorable à Macron et réciproquement
Dans un environnement économique caractérisé par la faiblesse de la croissance, la confiance joue un rôle déterminant. Elle peut contribuer à augmenter l’évolution du PIB de l’ordre de 1 %. Ce qui précisément est de nature à recréer des emplois. Pour l’instant les prévisionnistes envisageaient au mieux 1,3% % de croissance mais avec l’arrivée de Macron l’évolution pourrait être amplifiée. Le nombre de défaillances d’entreprises est en forte baisse. Il a reculé de 8 % l’an passé et, au premier trimestre, les ouvertures de procédures judiciaires ont baissé de 3,9 %, selon la société Altares. Et le nombre d’emplois menacés est, lui, tombé sous 44.500, loin des 73.700 emplois comptabilisés au premier trimestre 2009, au plus fort de la crise. Sur le front de l’emploi, l’amélioration est plus contrastée. Le nombre de chômeurs inscrits à Pole emploi est remonté depuis le début de l’année. Mais d’autres signaux sont plus positifs. Le secteur salarié marchand non agricole a créé 192.000 emplois en 2016. Il s’agit d’une embellie par rapport à 2015 puisque, cette année-là, l’économie française n’avait créé que 99.000 emplois. Ainsi, le rythme de créations nettes d’emplois atteint en 2016 est en fait le plus élevé depuis 2007. Le taux de chômage a ainsi reculé de 0,2 point l’an dernier pour atteindre 9,7 % en France métropolitaine. Les économistes de l’OFCE tablent sur un chômage qui toucherait 9,4 % de la population active à la fin de l’année 2017. Un chiffre toujours élevé mais en baisse. Car les prochains mois s’annoncent plutôt bien. Même si la production industrielle a tendance à patiner depuis quelques mois, les économistes s’attendent à une croissance du PIB comprise entre 1,3 et 1,5 % cette année. Pour faire cette prévision, ils s’appuient notamment sur l’indice du climat des affaires. Celui-ci est au plus haut dans l’industrie depuis juin 2011. Quant au moral des patrons tous secteurs d’activité confondus, il est quatre points au-dessus de sa moyenne de long terme. Les patrons français sont donc optimistes. Parallèlement, les marges des entreprises sont aussi mieux orientées depuis trois ans. Grâce à la baisse du prix du pétrole entre l’été 2014 et l’été 2016, mais surtout à cause de la mise en place du crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi (CICE) ainsi que du pacte de responsabilité, les marges des industriels ont retrouvé leur niveau d’avant-crise. « La situation financière des entreprises est désormais favorable », selon Mathieu Plane. « Les efforts faits pendant le quinquennat précédent, que ce soit en termes de compétitivité des entreprises ou d’assainissement des finances publiques, pourraient porter leurs fruits au cours des cinq prochaines années », juge-t-il.
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