Débat présidentiel : Le Pen, la bêtise incarnée
Le moins que l’on puisse dire c’est que Marine Le Pen a fait montre d’une bêtise crasse l’heure du débat avec Macron. Elle a affiché l’incohérence de son programme mais aussi sa nullité. De toute évidence Marine Le Pen n’a pas la culture de son père ou de sa nièce. D’une certaine manière, c’est une primaire dont les propos de évidemment séduire les plus paumés et les plus ignorants. Sa rhétorique est celle d’une marchande de poisson. Première à s’exprimer, la candidate du Front national, donnée perdante dans les sondages, a attaqué avec virulence le chef de file d’En Marche!, qu’elle a présenté comme le « candidat la mondialisation sauvage ». Elle a maintenu ce registre offensif, entravant systématiquement les tentatives d’explication et de réplique d’Emmanuel Macron, sur les dossiers économiques et sociaux notamment, pour lesquels l’ancien ministre de l’Economie de François Hollande a voulu montrer son expertise face aux approximations et slogans de l’ex-présidente du FN. « Je prends les Françaises et les Français pour des adultes, je ne leur mens pas », a-t-il lancé dans le cours des échanges, s’efforçant d’opposer son calme au ton offensif de Marine Le Pen dans une confrontation trop souvent « en roue libre ». « M. Macron est le candidat de la mondialisation sauvage, de l’ubérisation, de la précarité, de la brutalité sociale, de la guerre de tous contre tous, du saccage économique », a attaqué l’ex-présidente du FN en préambule. Emmanuel Macron n’a eu de cesse de dénoncer la « logorrhée » de Marine Le Pen, « l’héritière », dont il a relevé à plusieurs reprises les « bêtises », particulièrement sur les dossiers sociaux et économiques (SFR et Alstom), estimant qu’elle ne présentait aucune stratégie contre le chômage et pour la compétitivité. « Ça marche pas comme ça dans la vraie vie », lui a-t-il rétorqué lors d’un échange sur leurs programmes économiques et sociaux respectifs. « Vous faites une liste à la Prévert que vous ne financez pas. Sur les 6 ou 9 milliards d’euros d’économies faites par la sortie de l’Union européenne, il faudra d’abord payer tout ce qu’on doit à l’UE. Il s’agit d’entre 60 et 80 milliards d’euros pour la Grande-Bretagne en ce moment. Vous faites des cadeaux de baisse d’impôts que vous ne financez pas », a-t-il insisté à propos de la volonté du FN de s’affranchir de l’UE. Sur la réforme des retraites – Marine Le Pen entend ramener l’âge de départ légal à 60 ans -, Emmanuel Macron a mis en garde les électeurs contre la fiction de la « finance magique ». « Ça coûte 30 milliards, c’est infinançable », a-t-il lancé. Ainsi le candidat d’En Marche!, souvent interrompu par les invectives de Marine Le Pen, a-t-il tenté de démonter le programme du FN et de démontrer son irréalisme. « Je suis la candidate du pouvoir d’achat, M. Macron, vous êtes le candidat du pouvoir d’acheter, la France », a répliqué Marine Le Pen. « Vous avez démontré que vous n’êtes pas la candidate de l’esprit de finesse », lui avait lancé Emmanuel Macron au début du débat.
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