Morale politique : un concept devenu obsolète
Si l’on en juge par les atermoiements (voire les trahisons) de certains responsables vis-à-vis du vote républicain, on peut légitimement se demander si la morale politique n’est pas en voie d’obsolescence. Certes, on peut être en désaccord avec des orientations de Macron mais refuser de soutenir sa candidature signifie en fait qu’on place sur le même pied d’égalité le parti d’extrême droite (raciste et fascisant) et celui d’en marche. De ce point de vue, la France connaît une double dérive une dérive droitière mais aussi une dérive gauchiste : ce qui idéologiquement peut parfois se comprendre car sur certains aspects les extrême parviennent parfois à se rejoindre (exemple sur le souverainisme parfois teintée de nationalisme ou sur l’attitude vis-à-vis de Poutine et d’Assad). À droite il y a déjà longtemps que certains sont tentés par le rapprochement avec le Front national. Dupont Aignan pour sauver son micro parti et surtout sa carrière vient de franchir le pas. C’est le cas aussi de Christine Boutin qui politiquement ne représente strictement rien mais espère en votant pour Marine Le Pen un rôle comme secrétaire d’État aux anciens combattants. D’autres chez les Républicains refusent aussi de se prononcer clairement pour Macron, certains par conviction, d’autres par calcul politique. Chez les gauchistes aussi la morale politique fout le camp notamment chez Mélenchon quand les convictions anticapitalistes, anti impérialistes l’emportent sur les préoccupations démocratiques. Même chez les intellectuels et les artistes par exemple on n’est pas parvenu à lancer une vraie dynamique pour le vote républicain. Bref la France se résout à la démocratie molle (comme la croissance !).
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