Macron : une bulle médiatique ?
Avec le recul, on mesure combien étaient désuets de commentaires de nombre d’observateurs politiques. Pendant longtemps, et certains jusqu’à la veille des élections, ont considéré que macro n’était que le produit d’une bulle médiatique destinée à éclater. C’était évidemment faire l’impasse sur l’énorme demande de renouvellement politique qui a essentiellement profité au leader d’en marche, lequel devrait normalement être élue au second tour. Le vote en faveur de Macron remet en cause le vieux clivage droit gauche même si les extrêmes sortent plutôt renforcés de ces sélections. Ceux qui ont voté Macron pour l’essentiel centrent leurs préoccupations sur la problématique économique et souhaitent que soit engagée des réformes de structures pour moderniser le pays. Ils veulent s’affranchir des vieux clivages partisans qui ne correspondent plus aux enjeux de la période. En outre, les contradictions et les réticences de certains Français face aux transformations nécessaires vont nécessairement passer par une forme d’union nationale. Sinon les réformes seront bloquées par les forces conservatrices et des syndicats corpos. Par ailleurs la victoire de Macron correspond à une demande de renouvellement politique ; avec le souhait qu’on ne voit plus les mêmes depuis 20 ans 40 ans. Un renouvellement économique, politique mais aussi sociologique avec l’arrivée des femmes au pouvoir et de représentants de la société civile. D’une certaine manière, la plupart des opposants à macro, se sont trompés de stratégie en s’attaquant à la personnalité de l’intéressé au lieu de tenter de l’affronter sur le terrain du renouvellement des idées, des pratiques et des hommes. Emmanuel Macron et Marine Le Pen s’affronteront donc le 7 mai pour la présidence de la République française à l’issue d’un premier tour historique, qui voit le candidat de la droite républicaine, François Fillon, éliminé et la gauche socialiste décimée. Inconnu du public jusqu’à sa nomination au ministère de l’Economie en 2014, Emmanuel Macron, à 39 ans le benjamin de ce scrutin, relève un pari jugé fou il y a encore un an avec un positionnement idéologique inédit, ni droite ni gauche, à la tête de son mouvement En Marche!, créé le 6 avril 2016. Héraut du renouvellement politique, il s’est placé en tête avec environ 24% des suffrages et la plupart des « grands » perdants ont appelé à voter pour lui dans deux semaines. « Je souhaite, dans 15 jours, devenir (…) le président des patriotes face à la menace des nationalistes », a-t-il dit.
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