Allègement dette Grèce : Lagarde entonne encore l’ Arlésienne
Une nouvelle fois la garde la présidente du FMI entonne la chanson de l’Arlésienne concernant l’allégement de la dette grecque » la soutenabilité de la dette de la Grèce devra être discutée et nous savons (…) qu’un allègement de la dette sera nécessaire », a-t-elle indiqué. Pour l’instant le gouvernement grec n’a obtenu qu’un accord de principe qui d’ailleurs ne reprend pas clairement et proposition du FMI. Le gouvernement grec a promis de mesures économiques à mettre en œuvre en 2019 et 2020 pour continuer de bénéficier du plan d’aide de 86 milliards d’euros consenti en 2015 Depuis des mois, les discussions piétinaient entre Athènes et ces bailleurs de fonds (zone euro et FMI) ce qui bloquait la poursuite du troisième plan d’aide de 86 milliards d’euros consenti en juillet 2015, qui court jusqu’en juillet 2018. Parmi les mesures réclamées à la Grèce visant à rendre son économie plus compétitive: des coupes supplémentaires dans les retraites, un abaissement du seuil d’exonération fiscale et de nouvelles déréglementations des marchés de l’énergie et du travail. C’est la énième négociation avec l’union européenne ; un véritable serpent de mer d’autant plus qu’on s’était très bien que la Grèce est complètement incapable de rembourser cet immense dette de 200 milliards. Même le FMI dirigé par l’incompétente Christine Lagarde s’est complètement planté et a dû faire son mea culpa. Un FMI qui a failli torpiller la Grèce en la menaçant même de défaut et qui aujourd’hui reconnaît que la dette actuelle (autour de 170 % du PIB) est impossible à rembourser. Il aura fallu des mois et même des années aux éminents experts du fonds monétaire international pour s’apercevoir de l’évidence. Comment la Grèce pourrait-elle rembourser la totalité de sa dette dans le délai prévu alors qu’elle a perdue le quart de son PIB. Cela représente 32 000 € par habitant environ. Une somme insupportable pourtant équivalente par habitant à celle de la France. Avec une différence de taille les créanciers n’exigent pas les mêmes délais pour la France. La France paiera mais en monnaie de singe alors que la Grèce, elle ne peut pas même utiliser ce moyen monétaire. La Grèce peut rembourser mais à condition qu’on lui prête les sommes correspondantes ! A chaque plan d’aide, les créanciers et la Grèce se mettent d’accord sur des hypothèses qui ne se réalisent jamais. Croissance, rentrée des impôts, recettes de privatisations : les prévisions sont toujours trop optimistes. Arrive donc le jour où la Grèce manque d’argent, et fatalement il faut renégocier (toujours dans la douleur). En 2012, il était prévu que le ratio dette/PIB soit de 153% en 2015. La réalité d’aujourd’hui s’élève à 175%. De fait, les plans d’austérité, corollaires des plans d’aide, ont fait chuter le PIB grec de 25% depuis 2009. Résultat, malgré l’annulation de 107 milliards d’euros de dette sur les créanciers privés (aussi appelé haircut- « coupe de cheveux»), le ratio dette/PIB a explosé. La Grèce a besoin d’un allègement substantiel de sa dette pour pouvoir en supporter durablement le poids et replacer l’économie du pays sur la chemin de la croissance, a déclaré vendredi le Fonds monétaire international (FMI). Dans sa revue annuelle, distincte des négociations en cours sur la mise en place du dernier plan de sauvetage en date, le FMI dit que l’allègement de la dette grecque doit être calibré sur des objectifs budgétaires et de croissance crédibles et souligne que les objectifs d’excédents primaires (hors service de la dette) qui ont été fixés au-delà de 2018 ne devraient pas être atteints. « Les objectifs actuels des autorités restent irréalistes en conservant l’hypothèse que la Grèce atteindra et maintiendra des excédents primaires de 3,5% du PIB pendant plusieurs décennies malgré des taux de chômage à deux chiffres », écrit le FMI. « Il n’est pas possible de supposer que la Grèce peut tout simplement sortir de son problème d’endettement. Un nouvel allègement de la dette est nécessaire pour qu’elle soit viable. ». En attendant les élections françaises et allemandes on se contenter sans doute d’uen aide à court terme sur l’allègement à court terme de la dette, qui se fera essentiellement par la prolongation de prêts à faible taux d’intérêt, tout en remettant le reste à plus tard, après les élections législatives prévues en France et en Allemagne
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