STX sous pavillon italien : la moins mauvaise solution ?

STX sous pavillon italien : la moins mauvaise solution ?

 

Comme souvent , ce n’est pas la solution idéale mais la moins mauvaise. Une solution intermédiaire entre la nationalisation promise de façon un peu vite lors d’un débat présidentiel forcément démagogique et le maintien de la solution actuelle qui de toute façon ne pouvait durer avec la faillite du groupe coréen propriétaire.  L’italien Fincantieri devra rester minoritaire (48%)  pendant au moins huit ans et sera accompagné d’un investisseur italien indépendant, la Fundazione CR Trieste, tandis que l’État français, qui détiendra toujours 33 % du capital de STX France, conservera un droit de veto, a déclaré le secrétaire d’État à l’Industrie Christophe Sirugue.  STX St Nazaire est une superbe entreprise qui possède un très haut niveau de technicité, des clients et aussi une bonne rentabilité. Cependant le groupe STX, lui est en piteux état financier et risque la liquidation. Reste à savoir si le rachat de St Nazaire ne vise pas seulement qu’à récupérer la clientèle et à délocaliser le moment venu la production et le savoir-faire. D’une certaine manière il s’agit d’un enjeu stratégique pour l’industrie française et les pouvoirs publics ont évidemment une responsabilité. STX France, qui compte 2.600 salariés et fait travailler environ 5.000 sous-traitants, est lui en pleine forme. L’entreprise dispose d’un carnet de commandes très bien rempli, avec 14 paquebots de croisière à construire d’ici 2026.   « Cette décision met fin à une période trouble pénalisante pour les activités de l’entreprise et permet d’envisager avec sérénité l’avenir industriel du site de Saint-Nazaire. Toutefois, j’invite dès à présent la direction de Fincantieri à se rapprocher au plus vite de nos salariés et surtout, de nos clients principaux, dans le but de créer une nouvelle communauté d’intérêt qui veillera à maintenir pour de longues années une grande construction maritime à Saint-Nazaire », a réagi Laurent Castaing, directeur général de STX France.  Tous les syndicats ne partagent pas le même enthousiasme. Du point de vue de la CGT, « il n’y a aucune garantie sur le maintien des emplois et un vrai plan d’embauche massif aux chantiers, comme c’est nécessaire, ni sur les investissements industriels ». Pour le syndicat FO, le montage « est une nationalisation italienne déguisée », car Fincantieri est contrôlée à 75 % par l’Etat italien. « Ça ravive les craintes des salariés et que nous avons sur les carnets de commandes, les emplois en doublon », chez les deux groupes de construction navale. La CFDT se montre plus rassurante. «La nationalisation n’était pas notre tasse de thé», a rappelé Christophe Morel, délégué syndical CFDT. «Aujourd’hui le danger semble écarté avec les garanties obtenues par l’État français donc pour nous c’est plutôt rassurant», a-t-il ajouté.

 

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