Publicité: Google victime de sa politique du fric

Publicité: Google victime de sa politique du fric

La politique du fric se retourne d’une certaine manière contre le géant du Net. Il y a d’abord cette affaire de publicité sulfureuse qui vient coexister avec des publicités commerciales classiques. Une espèce de consanguinité malencontreuse qui nuit au sérieux de certaines annonces et leur font même renoncer à Google.  Il y a aussi cette hiérarchisation des sites qui fait afficher nombre de sites rentables pour Google avant l’affichage de sites réellement cherchés par l’internaute. Ainsi parfois une dizaine de sites très commerciaux figure en tête de la page affichée. Il y a aussi les fantaisies de Google pour déréférencer subitement. Ce qui peut pour une société commerciale constitue un risque sérieux de déstabilisation ;  ce qui pour les sites d’information générale constitue une entorse à la démocratie. Google tente de se défendre  en indiquant que le classement des infos est le fait des algorithmes.  Mais les algorithmes ne sont pas neutres ; ils obéissent à une structure, à une logique,  à des variables qui justement prennent en compte abord le profit publicitaire.  Google tente de rectifier en partie le tir. Le groupe américain a annoncé lundi qu’il collaborerait avec des acteurs externes pour s’assurer que les publicités de ses annonceurs ne soient pas placées près de contenus polémiques, ses contrôles internes ayant déjà été renforcés grâce à l’intelligence artificielle après la fronde de grandes marques.    « Dans le cadre de notre engagement pour fournir encore plus de transparence et de visibilité à nos partenaires publicitaires, nous travaillerons avec des vendeurs (d’espaces publicitaires, ndlr) de confiance pour qu’ils offrent un suivi extérieur concernant la sécurité des marques sur YouTube », a expliqué à l’AFP un porte-parole du géant internet.   Selon une source proche du dossier, depuis sa promesse de renforcer ses outils de contrôle fin mars, Google est parvenu à détecter cinq fois plus de vidéos qui pourraient être jugées inappropriées par les annonceurs, en alliant des politiques internes plus strictes et de nouveaux systèmes d’intelligence artificielle qui sont « entraînés » à mieux identifier les contenus en fonction des préférences des annonceurs. La filiale britannique de Havas, les banques RBS et HSBC, The Guardian, la BBC et même le gouvernement britannique, entre autres, ont décidé de suspendre leurs publicités sur plusieurs plateformes de Google, dont YouTube, après avoir découvert mi-mars dans The Times que leurs annonces étaient parfois placées en ligne à côté de contenus antisémites, incitant à la haine ou faisant l’apologie du terrorisme. Le boycott s’est étendu aux États-Unis, où les géants des télécommunications AT&T et Verizon ont également retiré leurs publicités. Une fronde particulièrement délicate pour Google puisque la publicité numérique est son principal moteur de croissance.   Alphabet, la maison-mère de Google, avait perdu un peu plus de 20 milliards de dollars de valorisation boursière la semaine du 20 mars, après les révélations du Times.

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