Croissance Chine : perplexité de la banque centrale
On sait que les banques centrales utilisent souvent une dialectique très sophistiquée pour éviter d’inquiéter les marchés. C’est particulièrement le cas de la banque centrale de Chine (la banque populaire de Chine) qui considère que L’économie chinoise demeure « généralement stable » mais est confrontée à des complexités (notamment financières NDLR) »qu’il ne faut sous-estimer », a déclaré la banque centrale à l’issue de la réunion trimestrielle de son comité de politique monétaire. Pourtant la banque centrale chinoise à injecté pour 618,99 milliards de yuans (84,32 milliards d’euros) de liquidités dans le système financier en mars via des outils de court et moyen terme, un chiffre en hausse de 50% par rapport à février. (En février au contraire, les injections de liquidités avaient baissé de 35%). Il y a deux motifs d’inquiétude pour la banque centrale chinoise d’une part le manque de dynamisme des échanges internationaux mais aussi une consommation qui ne parvient pas suffisamment apprendre le relais du tassement de la croissance des exportations. Pour preuve l’activité manufacturière a cestes progressé en mars pour un neuvième mois consécutif en Chine mais de manière moins dynamique avec le ralentissement des nouvelles commandes à l’exportation, montre l’enquête Caixin/Markit publiée samedi. L’indice PMI manufacturier mesuré par cette étude privée a reculé à 51,2 en mars, après 51,7 le mois précédent. Les économistes l’attendaient à 51,6. La croissance des commandes à l’exportation a fortement ralenti, tombant à un creux de trois mois à 51,9 après 53,8 en février. Ces chiffres contrastent avec l’étude officielle auprès des directeurs d’achats publiée vendredi, selon laquelle l’activité manufacturière chinoise a connu le mois dernier sa plus forte croissance en près de cinq ans mais un phénomène surtout lié au stockage. La Chine, moteur important de l’économie mondiale, a enregistré l’an passé une performance de 6,9%, au plus bas depuis un quart de siècle. Pékin, qui visait en 2015 une croissance « d’environ 7% », tente de rééquilibrer l’économie chinoise vers la consommation intérieure, l’innovation et les services, en diminuant la dépendance à l’égard des exportations et des investissements, mais la transition s’avère difficile, et le ralentissement de la croissance inquiète les investisseurs. La croissance de la Chine se tassera encore en 2017 avec un objectif autour de 6,5 %. La Chine a abaissé son objectif de croissance cette année par rapport à 2016, signe de la priorité donnée à l’encadrement des risques sur le soutien à l’activité. Pékin, qui visait en 2015 une croissance « d’environ 7% », tente de rééquilibrer l’économie chinoise vers la consommation intérieure, l’innovation et les services, en diminuant la dépendance à l’égard des exportations et des investissements, mais la transition s’avère difficile, et le ralentissement de la croissance inquiète les investisseurs. Sur l’ensemble de l’année 2016, le produit intérieur brut (PIB) de la deuxième économie mondiale a augmenté de 6,7%, au milieu à peu près de l’objectif du gouvernement qui était compris entre 6,5% et 7%. La croissance de 2016 est la plus faible depuis 26 ans. La Chine va continuer à appliquer une politique budgétaire proactive et une politique monétaire prudente pour mettre en œuvre des réformes axées sur l’offre et pour garantir la sécurité du secteur financier. « En général, la position de politique de la Chine s’est tournée vers le ‘contrôle des risques’ et le ‘dégonflement des bulles’. Cela veut dire que la politique monétaire va graduellement se resserrer », estime Zhou Hao, économiste spécialiste des marchés émergents pour Commerzbank AG à Singapour
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