Valls pour Macron ou la fin du PS
Avec la décision de Manuel Valls de voter pour Macron sonne la fin d’un parti dit socialiste, une illusion qui aura duré presque 50 ans. Depuis le congrès d’Épinay en 1971, le parti socialiste aura réussi à donner le change en faisant croire qu’il était différent de son ancêtre, la SFIO. En réalité, le parti socialiste va disparaître pour les mêmes raisons à savoir :l’hétérogénéité de ses composantes, leur caractère inconciliable longtemps marqué par des synthèses molles ou plus exactement hypocrites. De Mitterrand à Hollande, le parti socialiste affirmait dans les congrès son caractère anti capitaliste combattant les forces de la finance mais il se compromettait avec les intérêts les plus contradictoires. Il est clair que ce parti n’a jamais été socialiste puisqu’en fait il réunissait à la fois des cryptomarxistes et des libéraux unis simplement par l’appétit du pouvoir. Le ralliement de nombreux gauchistes depuis une vingtaine d’années n’a guère clarifié la ligne idéologique. Des gauchistes venus de formation d’extrême gauche complètement marginalisées et qui finalement n’ont pas non plus résisté aux délices du pouvoir. Nombre de dirigeants du parti socialiste compte d’ailleurs un parcours initial gauchiste avéré. Certains se sont facilement laissés convaincre par les gestionnaires, d’autres se sont réfugiés dans le courant des frondeurs. La vérité, c’est que là plupart ne savent pas trop où ils se trouvent d’un point de vue idéologique. Le parti socialiste a été longtemps un parti attrape-tout dont la composition sociologique n’a guère permis de prendre en compte les réalités socioéconomiques. Parmi les dirigeants socialistes, on ne trouve aucun ouvrier, aucun employé du privé, aucun agriculteur, aucun commerçant, aucun membre d’associations caritatives, aucun syndicaliste, uniquement des apparatchiks. Le parti socialiste présente en effet la particularité de n’être en majorité composé que d’oligarques qui n’ont jamais travaillé dans la production ou qui sont issus du secteur public. C’est le cas de François Hollande, Martine Aubry, Benoît Hamon, Manuel Valls, Cambadélis et de bien d’autres. Pour parler clair, le parti socialiste n’a jamais eu de colonne vertébrale, de philosophie et de stratégie. Un parti surtout formé d’opportunistes. Cette population de dirigeants hétéroclites était essentiellement soudée par la perspective de la conquête du pouvoir, elle éclate sous le poids des contradictions. Peut-être y aura-t-il maintien d’un parti socialiste mais sont sort risque de suivre celui du parti communiste, c’est-à-dire la marginalisation. Le choix de Manuel Valls, annoncé mercredi, de voter Emmanuel Macron à l’élection présidentielle entérine au Parti socialiste le divorce entre deux gauches irréconciliables, possible prélude à une scission du parti fondé en 1971. En décidant de voter pour macro manuelle Valls entérine la mise à mort du parti. Et ce ne sont pas les cris d’orfraie de mon qui changeront quelque chose Prenant acte de ce « grand coup de plus » porté à la démocratie, Benoît Hamon a dénoncé un « jeu morbide » et, dans un nouvel appel quasi désespéré, invité le candidat de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon, qui le précède désormais dans les sondages, à se rallier à sa candidature, jugeant sa position « centrale ». « Je fais cette adresse forte et fraternelle pour que nous ne laissions pas les forces de destruction, les forces de l’argent présider aux destinées de notre pays », a-t-il lancé lors d’une brève déclaration à son siège de campagne, à Paris. Le communiste Pierre Laurent a proposé pour sa part une rencontre entre Benoît Hamon, Jean-Luc Mélenchon, Yannick Jadot et lui-même pour « créer les conditions de la victoire » autour d’un projet profondément ancré à gauche, d’une campagne et d’une candidature commune », écrit-il dans un communiqué. En faite pour essayer de sauver ce qui reste des élus communistes
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