Sondage chômage IFOP: Macron en tête
Selon un sondage IFOP publié lundi par le site Atlantico, 35% des Français font du pouvoir d’achat l’un de leurs deux premiers soucis, suivi par le chômage (33%), le terrorisme (27%) et les flux migratoires (19%). Ils sont 74% à estimer que les responsables politiques peuvent améliorer la situation de l’emploi. L’ex-ministre de l’Economie Emmanuel Macron est jugé le plus crédible sur ce front par 24% des personnes interrogées. Il devance nettement ses principaux concurrents, la candidate du Front national Marine Le Pen (15%), le candidat de la droite François Fillon (12%), le socialiste Benoît Hamon (11%) et celui de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon (9%). Dans son projet, Emmanuel Macron se fixe pour objectif de ramener le taux de chômage de 9,7% fin 2016 à 7% en 2022, ce qui permettrait, selon lui, de réduire le volume des allocations-chômage de neuf à 10 milliards d’euros en fin de période. Selon une note de son équipe de campagne, il mise sur la création de 1,3 million d’emplois en cinq ans : 550.000 liés au redressement économique, 550.000 retours au travail grâce à de la formation, 25.000 autres par un soutien au revenu d’activité, 150.000 postes pérennisés par des baisses de charges et 25.000 emplois « francs » pour des habitants de zones prioritaires. Emmanuel Macron propose par ailleurs d’ouvrir l’assurance chômage aux salariés démissionnaires et aux indépendants, soit un coût total estimé à 2,5 milliard d’euros par an. Face à ces dépenses supplémentaires, il prévoit trois milliards d’économies par le renforcement des contrôles de Pôle emploi et un aménagement des règles de l’assurance chômage. Emmanuel Macron veut reculer de 50 à 57 ans l’âge de l’accès à la filière senior donnant droit à 36 mois d’indemnisation au lieu de 24, ce qui permettrait selon son équipe d’économiser 500 millions d’euros par an. Le candidat d’En Marche ! propose aussi une refonte du calcul du salaire journalier de référence, base des indemnités chômage, et un système de bonus-malus, pour limiter le recours aux contrats de travail de courte durée. Economies attendues : 1,5 milliard d’euros en année pleine. L’ex-ministre de l’Economie souhaite deux autres réformes susceptibles de heurter de front les partenaires sociaux. La première est le remplacement des cotisations chômage salariales par une hausse de contribution sociale généralisée (CSG), ce qui ferait de facto basculer l’assurance chômage d’un système assuranciel vers la solidarité. La seconde, suite logique de la première, est la prise en charge de l’assurance chômage par l’Etat, ce qui sonnerait la fin du paritarisme dans ce domaine.
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