La France, en tête des dépenses publiques
Avec des dépenses publiques qui représente 57% du PIB La France ne parvient pas réduire ses déficits car elle ne veut pas remettre en cause la taille de son administration.( 5,5 millions de fonctionnaires dont 500 000 de plus en dix ans) ; Une administration ( nationale et locale ) qui pèse évidemment sur le poids de la masse salariale dans les budgets ; le plus grave, c’est que cette masse de fonctionnaires génère en plus des dépenses inutiles ( fonctionnement, investissements) qui sont en quelque sorte de nature existentielles et qui occasionnent des coûts considérables pour l’économie. 57,5%. C’est le pourcentage du PIB affecté par la dépense publique, un chiffre faramineux. La France est vice-championne du monde, derrière la Finlande. C’est un des chiffres mis en exergue par un nouveau rapport du FMI, rédigé par deux économistes, Jean-Jacques Hallaert et Maximilien Queyranne. Ils considèrent qu’il y a « d’importantes marges pour dépenser mieux » et plus efficacement. La réduction du déficit public est passée exclusivement par les hausses d’impôts entre 2011 et 2013, et la dépense publique est aujourd’hui de 11 points supérieure à la moyenne européenne. Pour revenir dans la moyenne européenne, les dépenses devraient être rognées de 200 milliards, un chiffre faramineux. Les dépenses sociales sont plus élevées que la moyenne européenne de 8 points, soit 160 milliards d’euros. Selon Eurostat, en 2015, les dépenses publiques des États membres de l’UE atteignent ainsi 47,2% du produit intérieur brut – estimé à 14.600 milliards d’euros. Soit un peu moins de 7000 milliards d’euros pour une population d’environ 500 millions d’habitants. Dans la zone euro, les dépenses publiques atteignent même 48,5% du PIB. À titre de comparaison, selon la Banque de France, les dépenses publiques aux États-Unis représentent seulement 37% du PIB en 2015. Néanmoins, le périmètre d’intervention de la puissance publique peut fortement varier d’un pays à l’autre, ce qui rend difficile la comparaison entre les pays. Si certaines dépenses comme la santé ou l’éducation ne sont pas prises en compte par la sphère publique, elles peuvent néanmoins s’avérer coûteuses pour les ménages. D’après la Banque mondiale, en 2014, les Américains ont ainsi consacré 13,1% de leur PIB aux dépenses de santé contre 10,1% pour les Français. Si les dépenses publiques au sein de l’UE sont élevées, elles connaissent en revanche une trajectoire décroissante. D’après Eurostat, suite à la crise des subprimes, celles-ci ont atteint un pic en 2009 en dépassant les 51% du PIB. Avec environ 47% aujourd’hui, elles se rapprochent de leur niveau de 2008, avant la crise qui a secoué l’économie mondiale. Dans l’ensemble des dépenses publiques européennes, la sphère sociale est de très loin la plus élevée. Elle représente 19,2% du PIB (20,1% pour la zone euro) et 40,6% de l’ensemble des dépenses publiques (41,5% pour la zone euro). À l’intérieur de la protection sociale, les retraites pèsent le plus lourd (21,7% des dépenses publiques européennes et quasiment la moitié des dépenses sociales). Le deuxième poste le plus lourd dans les dépenses publiques européennes concerne la santé, qui représente 7,2% du PIB et 15,2% du total des dépenses publiques. Les services généraux (dont les dépenses liées au coût de la dette publique) et l’éducation viennent en troisième et quatrième positions. Les autres dépenses viennent loin derrière. En Europe, les dépenses sociales (19,2% du PIB) sont ainsi 10,7 fois plus élevées que les dépenses liées à la sécurité et à l’ordre public (1,8% du PIB) et 13,7 fois plus élevées que les dépenses liées à la défense (1,4% du PIB). En matière de dépenses publiques, la France occupe une place particulière en Europe puisqu’elle gagne la première place à égalité avec la Finlande. Les dépenses publiques des deux pays représentent exactement 57% de leur PIB. En 2015, parmi les 28 États membres de l’Union européenne (le Royaume-Uni en faisait encore partie), seuls 9 pays franchissent la barre symbolique des 50%. Avec 57%, la France ou la Finlande arrivent devant la Grèce ou le Danemark. Très loin derrière, l’Irlande ferme la marche du classement européen avec 29,4% de son PIB. En France, les dépenses sociales sont particulièrement élevées (24,6% du PIB contre 19,2% pour l’ensemble des pays européens). Si elles sont moins lourdes qu’en Finlande (25,6%), La France devance celles du Danemark (23,6%), pays réputé pour son système social. Dans une moindre mesure, la France est aussi championne en matière de dépenses de santé (8,2% du PIB contre 7,2% dans l’UE) et d’éducation (5,5% contre 4,9%). En France, le chômage coûte particulièrement cher (2% du PIB contre 1,4% en moyenne dans l’UE). La France est ainsi à égalité avec l’Espagne qui affiche pourtant un taux de chômage 2,2 fois plus élevé (22,7% en avril 2015 contre 10,5%). Si la France est dans le peloton de tête des dépenses sociales en Europe, ce n’est pas le cas en matière régalienne. Les dépenses françaises consacrées à l’ordre et à la sécurité publique se situent en deçà de la moyenne européenne. Elles ne représentent que 1,6% du PIB (contre 1,8% en Europe) et 2,9% de l’ensemble des dépenses publiques (contre 3,7% en Europe). S’agissant de la défense nationale, la France fait figure de bonne élève avec 1,8% du PIB, devant la moyenne européenne (1,4%) et relativement proche des 2% souhaités par l’OTAN. Le Royaume-Uni dépense ainsi plus (2,1%) que la France, dont les forces armées sont pourtant engagées dans des opérations extérieures sur plusieurs continents. En janvier, le président François Hollande a déclaré officiellement que la France visait d’atteindre progressivement les 2% du PIB pour son budget de la défense. Contrairement à la protection sociale, en matière régalienne, les dépenses publiques françaises occupent moins la tête du classement européen.
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