Il n’y a sans doute il n’y a sans doute pas besoin d’être un grand spécialiste en climatologie pour se rendre compte du réchauffement y compris en France. Il y a déjà plusieurs dizaines d’années que nombre de régions de France ne connaissent plus de véritable hiver, c’est encore le cas cette année. L’Agence américaine océanique et atmosphérique a annoncé que 2016 a été l’année la plus chaude depuis le début des relevés de températures, en 1880. Avec une montée record du mercure durant chacun des mois de janvier à août, la température à la surface des terres et des océans l’année dernière a été de 0,94 °C supérieure à la moyenne du XXe siècle (qui était de 13,9°C).Dans une analyse séparée des relevés de températures mondiales, la Nasa a également déterminé que 2016 a été l’année la plus chaude sur le globe en 136 ans. Et la température pourrait continuer de s’élever. Dans le futur on prévoit +3.6 degré d’ici 2040, c’est le scénario catastrophe de l’agence internationale de l’énergie avec pour conséquence notamment la montée des mers. En cause surtout le gaspillage d’énergie polluante notamment en Chine où la réduction de la pollution ne sera pas effective avant 2030. En 2040 le cocktail énergétique mondial sera composé à parts égales de pétrole, de gaz, de charbon et d’énergies vertes ou peu carbonées, selon l’AIE. Et pour chacune de ces énergies, « les ressources ne constituent pas une contrainte » durant ces 25 ans, écrivent les experts de l’Agence, qui dépend de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). Pas de choc pétrolier ni gazier à prévoir, donc, notamment grâce à l’essor du pétrole et du gaz de schistes. La mauvaise nouvelle, maintenant. Du fait en partie de cette ressource relativement abondante, mais aussi des 2 milliards d’humains supplémentaires attendus sur terre, la consommation mondiale d’énergie va encore s’accroître de 37 % d’ici à 2040. Une hausse cohérente avec les dernières prévisions d’ExxonMobil (+35 %). En conséquence, les émissions de gaz à effet de serre vont continuer à grimper, et la température sur terre va augmenter en moyenne de 3,6 degrés. Un scénario catastrophique. La hausse des températures envisagée est en effet bien supérieure à l’objectif international de limiter le réchauffement mondial à 2 degrés. Ce seuil franchi, les événements climatiques extrêmes risquent de se multiplier, et le niveau de la mer menace de s’élever dangereusement. « Cet objectif de 2 degrés requiert des actions urgentes afin de ramener le système énergétique sur une voie plus sûre », écrivent les experts de l’AIE.
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