Le Pen mise en examen ?
Un mise en examen de Marine Le Pen intervenir rapidement. Cela concernerait les emplois fictifs d’assistants parlementaires européens, affaire dans laquelle sa chef de cabinet a déjà été inculpée formellement. Jusque-là Marine Le Pen s’abritait derrière son immunité parlementaire mais c’est immunité a été levé par le Parlement européen sur cette affaire. Ne reste que la fumeuse trêve judiciaire à laquelle se réfère Marine Le Pen. Une trêve judiciaire qui n’existe que dans l’esprit de la leader du front national. L’attitude particulièrement méprisante de Marine Le Pen à l’égard de la justice pourrait inciter les juges d’instruction à accélérer la procédure. Du coup, il ne restera plus à Marine Le Pen qu’à politiser encore un peu plus cette affaire de détournement de fonds qui s’ajoute à d’autres affaires beaucoup plus graves concernant la surfacturation de frais de campagne remboursés par l’État. Sans parler de l’affaire concernant son patrimoine. En clair le Front National a vendu ses investitures pour un montant de 17 000 € par candidat alors que comme les autres partis, il bénéficie du remboursement des frais de campagne par l’Etat. Dans l’affaire des assistants parlementaires du FN, Marine Le Pen n’est plus qu’à un pas de la mise en examen. Selon l’AFP, la candidate du Front national s’est vue convoquer par les juges d’instruction en charge du dossier en vue d’une inculpation formelle, quelques jours après celle de sa cheffe de cabinet Catherine Griset. Une convocation que la frontiste a toutefois refusé d’honorer, comme elle l’avait fait le 22 février à l’égard, cette fois, de la police judiciaire. Par courrier, Marine Le Pen avait alors annoncé qu’elle n’accepterait aucune convocation de la sorte jusqu’aux élections législatives de juin, voyant dans l’«affaire des assistants» une cabale montée par ses adversaires politiques pour atteindre sa campagne présidentielle. Dans sa nouvelle missive, adressée cette fois aux juges d’instruction, Marine Le Pen dénonce selon l’AFP des violations du secret de l’enquête, une instrumentalisation de l’affaire et estime que les conditions de «légalité», de «sérénité» et de «confiance» ne sont pas réunies pour qu’elle soit entendue. Cette stratégie de la candidate ne devrait cependant pas empêcher sa mise en examen, si telle est bien l’intention des juges. Marine Le Pen se trouve particulièrement exposée dans cette affaire depuis la mise en examen de Catherine Griset pour «recel d’abus de confiance», le 22 février. Comme d’autres ex-assistants des eurodéputés FN, celle-ci est soupçonnée de s’être essentiellement consacrée à des tâches internes au parti, tout en étant rémunérée sur fonds européens pour un poste supposant une présence soutenue à Bruxelles ou Strasbourg. Marine Le Pen se trouve désormais dans une situation similaire à celle de François Fillon, lui aussi confronté à l’imminence d’une mise en examen pour le supposé emploi fictif de son épouse comme assistante parlementaire. A la différence du candidat LR, et même si celui-ci est depuis revenu sur sa promesse, la frontiste n’a jamais assuré qu’elle se retirerait de la campagne en cas de mise en examen. L’affaire des assistants s’ajoute à menaçants pour la présidente du FN : «affaire Jeanne», visant des faits supposés d’escroquerie au détriment de l’Etat; possible sous-évaluation de son patrimoine personnel; ou encore diffusion d’images violentes, en l’espèce des photos d’actes de torture commis par Daech et relayée sur le compte Twitter de Marine Le Pen. Dans cette dernière affaire, la frontiste a justement vu son immunité levée vendredi par le Parlement européen. Ces dossiers n’ont toutefois pas entamé les intentions de vote en faveur de Marine Le Pen, que la plupart des enquêtes d’opinion donnent toujours en tête du premier tour de la présidentielle
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