Présidentielle: François Fillon «emporte son camp vers l’abîme» (Dominique de Villepin)
« Le candidat ne peut aujourd’hui ni se faire entendre sur ses propositions, ni rassembler autour de son nom. Poursuivre dans cette voie sans issue, c’est prendre l’État, notre foi dans la démocratie et ses compagnons de route, en otages », dénonce Dominique de Villepin dans une tribune au Figaro. « Aujourd’hui, le candidat de la droite modérée, ma famille politique de toujours, emporte son camp dans une course vers l’abîme », se désole-t-il. Et l’ancien Premier ministre d’éreinter son successeur à Matignon : « Attaquer les juges -quels que soient les défauts de la justice dans notre pays, c’est nécessairement fragiliser l’État de droit. » Dominique de Villepin fustige le discours de François Fillon contre la justice. « En appeler à la rue contre la magistrature, c’est aussi dangereux qu’irresponsable », dénonce-t-il aussi. « C’est, en un mot, jouer avec les institutions. Crier à la guerre civile, c’est prendre le risque de la faire advenir. Accéder à la présidence dans ces conditions, ce serait mettre son intérêt personnel avant l’avenir de la France », s’emporte de Villepin. « Or, au gré des révélations médiatiques et des jeux partisans, nous prenons le risque soit de l’aventure, l’élection de Marine Le Pen à la magistrature suprême, soit d’une présidence diminuée, privée de majorité forte et de crédit. Assez d’indignités ! » tonne Dominique de Villepin. François Fillon, qui s’accroche à sa candidature à l’élection présidentielle en dépit d’une probable mise en examen le 15 mars, doit faire face depuis mercredi à nombre de défections, en particulier de proches d’Alain Juppé, de Bruno Le Maire, mais aussi de Nicolas Sarkozy.
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