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Archive mensuelle de février 2017

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Kerviel : plainte contre Fillon, Lagarde et Woerth (Bayou)

Kerviel : plainte contre Fillon, Lagarde et Woerth (Bayou)

Julien Bayou (EELV) assigne  François Fillon, Christine Lagarde et Éric Woerth en justice, cette fois devant la Cour de justice de la République (CJR), le 16 février 2017. Une juridiction compétente pour juger les faits des ministres dans l’exercice de leurs fonctions gouvernementales. La première plainte avait été déposée en décembre 2016, quelques mois après le jugement de la Cour d’appel de Versailles, en septembre, qui avait reconnu la responsabilité de la Société générale dans l’affaire dite Kerviel.  Dans le viseur du conseiller régional Europe Écologie – Les Verts d’Île-de-France ? Le crédit d’impôt de 2,197 milliards d’euros accordé au groupe bancaire en 2008, alors que François Fillon était à Matignon, Christine Lagarde à Bercy et Éric Woerth au Budget. Une somme allouée pour combler les 4,9 milliards d’euros perdus par le trader Jérôme Kerviel. Pour Julien Bayou, contacté par RTL.fr, plusieurs choses posent problème. Le gouvernement de François Fillon n’aurait pas dû accorder cette aide financière avant qu’une décision de justice ne soit prononcée, il s’agit pour lui d’un « avantage indu ». Une affirmation qu’il porte avec d’autant plus de force que la responsabilité de la Société générale a été reconnue en septembre 2016.  »Ça représente tout de même 30 euros par Français », défend l’élu écologiste, qui se dit « surpris » que ce soit à lui de saisir la justice. « Dans n’importe quelle démocratie moderne, le ministre de l’Économie devrait se précipiter », soutient-il. En novembre 2016, l’administration fiscale a déclaré que la créance accordée en 2008 n’était plus valable. Mais pour l’heure, aucun calendrier de remboursement n’est connu. Il ne faut cependant se faire aucune illusion, la cour de justice de la république se montre toujours très clémente à l’égard des anciens ministres et a  très rarement condamné. Et pour cause,  cette juridiction très spéciale est composée très majoritairement d’élus politiques pour juger d’autres élus politiques.

« Trump : une politique économique stupide et dangereuse »

« Trump : une politique économique stupide et dangereuse »

Deirdre McCloskey, économiste américaine,  dans une interview à  La Tribune justifie  sa critique du réductionnisme économique et considère par ailleurs que Trump mène le pays vers la catastrophe économique.

 

Dans votre livre, vous exposez les « péchés » des économistes. Quels sont-ils ?

DEIRDRE McCLOSKEY - Le problème avec les économistes est qu’ils sont très fermés et trop techniques. Dans mon livre, j’essaie d’élargir l’économie aux sciences humaines : la littérature, la philosophie, le théâtre… à l’ensemble de la culture. C’est ce que j’appelle les « humanomics » consistant à tenir compte de l’ensemble de la culture pour parler d’économie. Il s’agit d’une question de méthodologie qui est très utile pour comprendre comment nous vivons.

Rejetez-vous l’approche de l’économie par les mathématiques ?

Quand j’étais jeune j’étais marxiste, puis je suis devenue keynésienne, en fait, j’ai été tout ce qu’on peut être! Je ne suis pas contre les modèles mathématiques que j’ai étudiés et utilisés. Le problème n’est pas là, mais dans la résistance des économistes à prendre en compte la culture, à ne pas considérer le contexte global dans lequel les êtres humains vivent. Dans mon livre, je parle du sacré et du profane. L’être humain possède ces deux faces. Il y a les éléments relevant du sacré : la famille, la nation, dieu… et ceux du profane : louer un appartement, boire du thé… Certains pensent qu’il est simple d’appliquer les mathématiques au profane. L’économiste Gary Becker tentait d’ailleurs d’expliquer que tout relève du profane, que tout n’est qu’une question de prix, de revenu… Sa théorie n’intégrait pas cette dimension du sacré. C’est une erreur non seulement scientifique mais également éthique. Je peux d’autant plus le dire que moi-même j’y ai cru.

Au moment où l’on parle désormais de « faits alternatifs » – comme l’a fait la conseillère de Donald Trump après la polémique créée sur l’importance de la foule qui a assisté à l’investiture du nouveau président -, pensez-vous que la manière dont les économistes produisent des faits, des statistiques est contestable ?

Les faits sont les faits. Et je leur prête un intérêt particulier. Sur ce point, je pense que la foule était moindre à l’investiture de Donald Trump qu’à la première de Barack Obama, et même la seconde. Donald Trump est un homme terriblement dangereux et fou. En revanche, je ne pense pas que l’on puisse prouver quoi que ce soit avec des statistiques. Ce qui compte c’est le point de vue. Par exemple, je trouve que l’obsession de l’égalité qui parcourt le livre de Thomas Piketty, « Le Capital au XXIe siècle », est particulièrement contre-productive. Le coefficient de Gini [mesure de la distribution des revenus, ndlr] est un fait, on peut le calculer, mais ce n’est pas un fait important. Ce qui l’est en revanche, c’est la condition de la classe ouvrière, et ça n’a rien à voir avec le coefficient de Gini.

 

À l’heure de la post-vérité, la bataille porterait davantage sur le plan culturel ?

Je pense que c’est vrai. Ce que nous devons faire par dessus tout est de nous battre pour le libéralisme. C’est l’idée que la liberté est fondamentale et que le gouvernement ne doit pas interférer. Protéger les emplois est une mauvaise idée, car cela crée du chômage et pèse sur la croissance économique. Je suis sûre que l’administration Trump va nous conduire à une récession. Après huit années de croissance, soit l’une des plus grandes périodes d’expansion dans l’histoire de l’Amérique, il est plus que probable qu’il y aura une récession dans les quatre années à venir. Nous verrons à ce moment-là comment réagit l’administration Trump.

Ses choix politiques vont-ils aggraver la situation?

Pas nécessairement, mais il sera blâmé par ses électeurs à cause de la récession. Ceux de Pennsylvanie vont perdre leurs emplois et vont se dire:  »J’ai voté pour Trump pour sauver mon emploi et voilà ce que ça a donné ». C’est une façon naïve de voir les choses, mais ça se passera probablement ainsi.

Existe-t-il une mesure du programme de Donald Trump que vous jugez utile ?

Oui, la baisse de l’impôt sur les sociétés. Le problème de cet impôt est que personne ne sait qui le paie. Est-ce les employés, les actionnaires, les clients ? Une société n’est pas une personne, c’est une entreprise. Cela fait 60 ans qu’on en débat et aucun économiste n’est capable de dire précisément qui le paie. Il n’y a pas de consensus. Les Etats-Unis ont le niveau d’impôt sur les sociétés le plus fort du monde, 35%, c’est ridicule. Mis à part ça, la plupart des mesures que Donald Trump propose sont stupides, en particulier en ce qui concerne le commerce international.

Opel : Les syndicats allemands prêts à discuter avec PSA

Opel : Les syndicats allemands prêts à discuter avec PSA

 

 

Pragmatiques comme d’habitude les syndicats allemands se disent prêts à discuter avec PSA qui envisage de racheter le constructeur Opel. De son côté la chancelière allemande ne s’oppose pas à ce rachat mais fort logiquement souhaite que l’emploi soit préservé outre-Rhin. Une attitude évidemment constructive qui nous change des conflits systématiques et interminables en France lors de telles restructurations. Dans les activités sont surtout situés en Allemagne. Les représentants des salariés d’Opel, la branche européenne du groupe automobile américain General Motors, sont prêts à avoir des discussions « constructives » avec PSA si le constructeur français rachète Opel et sa marque britannique Vauxhall, ont-ils déclaré vendredi. « La base de ces discussions (…) doit être une reconnaissance et une application sans équivoque des accords existants pour l’ensemble des sites d’Opel-Vauxhall », ont déclaré les comités d’entreprise allemand et européen et le syndicat IG Metall dans un communiqué commun, ajoutant que les accords chez Opel sont valables bien au-delà de 2020. Parallèlement, une porte-parole du ministère de l’Economie allemand a déclaré qu’il y avait eu des discussions entre les patrons de GM et de PSA et le gouvernement. « Je peux confirmer qu’il y a eu des discussions », a-t-elle dit, sans autres précisions, lors d’un point de presse habituel. Elle a ajouté que les discussions entre GM et PSA en étaient à un stade avancé et, interrogée sur les garanties pour l’emploi en Allemagne, a dit qu’il revenait aux dirigeants et aux syndicats de s’entendre à ce sujet. La chancelière allemande, Angela Merkel, a déclaré pour sa part que Berlin ferait tout son possible pour préserver les emplois et les sites de production en Allemagne. « Avec Opel, les négociations sont en cours. Le gouvernement a engagé un processus de coordination », a-t-elle dit à la presse à l’issue d’une rencontre avec le Premier ministre canadien, Justin Trudeau, à Berlin. « Nous ferons tout ce que nous pouvons sur le plan politique pour préserver les emplois et les sites en Allemagne. » A Paris, le secrétaire d’Etat français à l’Industrie, Christophe Sirugue, a dit que les gouvernements français, britannique et allemand prévoyaient de rester en contact quotidien pour suivre le dossier.

Assurance maladie universelle : expérience en Alsace-Moselle

Assurance maladie universelle : expérience en Alsace-Moselle

 

Une expérience d’assurance maladie universelle pourrait être conduite en Alsace Moselle. À ne pas confondre évidemment avec le fumeux revenu universel de Hamon qui lui concerne un salaire qui serait versé à tous les Français qui travaillent ou non. La il s’agit d’adosser le système complémentaire santé au régime général. En gros de faire percevoir par le régime général le cout d’une complémentaire et d’en assurer le rôle aux fins de diminuer les frais de gestion. Il y a aujourd’hui de l’ordre de 500 organismes complémentaires de différentes natures juridiques dont forcément la gestion et coûteuse. L’Alsace-Moselle se porte donc candidate pour expérimenter une assurance maladie universelle qui serait selon elle moins coûteuse et plus solidaire que celle qui résulte de l’intervention des complémentaires de santé privées. Héritée des lois sociales allemandes d’avant 1918, la complémentaire santé obligatoire maintenue après la Première Guerre mondiale dans les trois départements reconquis par la France, est, contrairement aux mutuelles et assurances privées, adossée au régime général dont la réforme est au centre des programmes des candidats à l’élection présidentielle. Elle ne génère que 1% de frais de gestion. Les cotisations supplémentaires, supportées par les seuls salariés à hauteur de 1,5% du salaire, sont en effet prélevées par les Urssaf et le versement des prestations assuré par les CPAM (Caisses primaires d’assurance maladie) en même temps que celles du régime général. Ce régime offre notamment une prise en charge à 90% des honoraires des médecins et de 100% des frais hospitaliers. La question de l’assurance maladie universelle a rebondi avec les propositions de François Fillon de limiter le remboursement par le régime général aux maladies graves. Il a rebondi dans Le Monde avec une tribune publiée le 14 janvier dernier par Martin Hirsch et Didier Tabuteau, respectivement directeur général de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris et responsable de la chaire santé de Sciences Po Paris, en faveur d’une assurance maladie universelle. Ils soulignaient que, pour rembourser 150 milliards d’euros chaque année, l’Assurance maladie dépense 6,5 milliards d’euros tandis que plus de 500 organismes complémentaires en dépensent 6 milliards pour 32 milliards de remboursements. L’intersyndicale d’Alsace Moselle a fait ses propres comptes, du point de vue du salarié, en prenant le cas de deux foyers à revenus modestes, de ceux qui bénéficieraient le plus d’une couverture universelle. S’agissant d’un retraité isolé percevant 1.500 euros et d’une famille monoparentale avec deux enfants dont le revenu salarial est de 2.000 euros, le coût de la complémentaire santé est évalué par l’étude entre 65 et 150 euros pour le premier, entre 61 et 230 euros pour la seconde dans le cadre du régime général, selon le niveau de garanties. En vertu d’un accord de 2013, les employeurs prennent désormais en charge la moitié du coût d’une complémentaire de base pour leurs salariés mais ne sont pas tenus d’étendre cet avantage aux enfants ou aux conjoints sans emploi. Pour les mêmes foyers au régime local, les tarifs moyens sont déjà plus bas, entre 42 et 112 euros pour le premier foyer, 54 et 175 pour le second. Dans l’hypothèse ou une assurance maladie universelle d’Alsace-Moselle prendrait à sa charge l’ensemble des remboursements assurés par les complémentaires, les coûts tomberaient respectivement de 26 à 42 euros et de 35 à 55 euros, avec une surcotisation de 1,72 à 2,76%. Comme actuellement, tous les membres de la famille seraient couverts. Autre avantage, les comptes du régime local sont toujours à l’équilibre. Contrairement au régime général de la Sécurité sociale, en déficit chronique, le régime local, qui gère environ 500 millions d’euros pour 2,1 millions de bénéficiaires, a l’obligation légale de maintenir ses comptes à l’équilibre. En contrepartie de quoi, son conseil d’administration a le pouvoir de déterminer le niveau des prestations et des cotisations.

Fillon et Macron à égalité ? ou la guerre des sondages

Fillon et Macron à égalité ?  ou la guerre des sondages

 

 

Curieux ces sondages qui un jour montrent que Fillon est à 18 % loin derrière Le Pen (26 %) et Macron (23 %) et qui le lendemain le place à égalité avec Macron. Le pire c’est que les deux sondages en cause émanent du même organisme à savoir l’IFOP. Il est vraisemblable que ledit organisme expliquerait cette différence par des problèmes méthodologiques. Une manière de noyer le poisson. La vérité c’est que selon les demandeurs, les instituts fournissent des chiffres qui satisfont les partisans des uns, et les partisans des autres. On n’a sans doute jamais produit autant de sondages, ce qui est une bonne affaire pour les instituts spécialisés. Des sondages qui deviennent même quotidiens ; pourquoi pas aussi des sondages plusieurs fois par jour ! On sait très bien que les sondages ne sont pas neutres et peuvent influencer une partie des   électeurs. Du coup, la tentation est grande de tordre un peu le coup à certains résultats. De toute manière, l’écart entre Fillon et macro, se situe dans la marge d’erreur entre parenthèses (3 à 4 % selon la taille de l’échantillon). Dans le dernier sondage François Fillon ferait de nouveau jeu égal avec Emmanuel Macron dans les intentions de vote pour le premier tour de l’élection présidentielle malgré les soupçons d’emplois fictifs dont aurait bénéficié sa famille, derrière Marine Le Pen. Or selon le sondage quotidien de l’IFOP pour Paris Match, iTELE et Sud Radio, publié vendredi, le candidat de droite et l’ancien ministre de l’Economie sont crédités de 18,5% des voix et la présidente du Front national de 26%. Des sondages qu’il faut donc prendre avec des pincettes d’autant que 40 % des Français ne savent pas s’ils iront voter ou pour qui. Une incertitude qui évidemment fausse complètement les résultats. Notons cependant que le sondage IFOP qui montre Fillon loin derrière Le Pen et Macon ce fonderait sur un échantillon de plus de 10 000 personnes qui seraient certaines d’aller voter. Reste cependant l’attitude que pourrait prendre certains abstentionnistes potentiels qui ce décideraient à participer à l’élection présidentielle.

Fillon rémunéré à l’étranger

Fillon rémunéré à l’étranger

 

 

Encore  une nouvelle affaire pour Fillon décidément accro aux revenus sulfureux. Grâce à d’habiles montages, Fillon se faisait rémunérer pour des conférences à l’étranger organisé par des amis complaisants. Après les révélations du Canard enchaîné sur les rémunérations des proches de François Fillon, Libération publie une enquête sur les conférences données à l’étranger par le candidat de la droite à la présidentielle, vendredi 17 février. Des conférences qui ne posent pas de problème légal en tant que telles, mais qui questionnent l’exemplarité de M. Fillon, visé par une enquête du parquet national financier pour l’emploi fictif supposé de sa femme et de ses enfants. Pour sept colloques effectués entre 2013 et 2016, François Fillon a été rémunéré de 20 000 euros à 30 000 euros par événement, a assuré au quotidien sa responsable de la communication, Caroline Morard. Des « honoraires » versés à sa société 2F Conseil. Libération décrit comment certaines de ces conférences mettent en lumière « un système bien huilé » entre le député de la Sarthe et deux de ses proches, le député Les Républicains Jérôme Chartier et Arnaud Vaissié, président du réseau des chambres de commerce et d’industrie (CCI) françaises. Selon le quotidien, François Fillon participe, comme beaucoup d’autres représentants politiques, à des débats sur des thèmes variés organisés depuis 2003 par l’association Les Entretiens de Royaumont, think tank de droite présidé par Jérôme Chartier, son ami de vingt ans et porte-parole. En France, M. Fillon est toujours intervenu à titre gracieux. A l’étranger, en revanche, où il a donné des conférences en 2013, François Fillon a été rémunéré à plusieurs reprises. Il pourrait même être l’un des seuls intervenants à avoir été payé ; plusieurs participants affirmant n’avoir jamais rien touché. Une situation qui laisse planer le doute sur d’éventuels arrangements entre amis, d’autant que les organisateurs, interrogés par Libération, se renvoient la balle sur la rémunération de M. Fillon. Jérôme Chartier décline la responsabilité de son association dans les événements organisés à l’étranger, renvoyant vers les CCI, l’autre organisateur desdites conférences. Les CCI n’ont pas répondu aux sollicitations du journal, à l’exception de celle de Rabat, au Maroc, qui affirme n’avoir pas rémunéré l’ancien premier ministre. Le réseau CCI France international, qui regroupe les chambres de commerce et d’industrie françaises à l’étranger, a, lui, fait savoir à Libération qu’il n’avait « pas connaissance des contrats passés avec les conférenciers ou intervenants » ; l’organisation des colloques étant gérée par les chambres de commerce elles-mêmes dans chaque pays. Arnaud Vaissié, qui préside ce réseau, est également un proche de François Fillon, membre de son équipe de campagne.( Info Le Monde)

2017 : le choix entre un réac corrompu et une démagogue raciste (aussi corrompue)

2017 : le choix entre un réac corrompu et une démagogue raciste  (aussi corrompue)

C’est en ces termes que résumaient certains journaux étrangers le climat politique en France à la veille des élections présidentielles. Deux  phénomène surprennent  particulièrement la presse étrangère ;  d’abord l’extrême tolérance des Français à l’égard des les affaires politico- financières. Une tolérance relativement ancienne avec des affaires qui ont concerné la IVe République puis  la cinquième. Les plus récentes concernant Chirac, Sarkozy et Fillon mais aussi la gauche avec en particulier l’affaire Cahuzac. Le sentiment général de la presse étrangère notamment dans les pays anglo-saxons c’est que ces affaires auraient dû entraîner la démission immédiate de tous les intéressés. Il faut dire qu’en France l’imagination est sans limite puisqu’on a inventé un objet juridique non identifié à savoir la cour de justice de la république composée essentiellement d’élus pour juger ministres et présidents de la république. Un peu comme si les voleurs de poules se jugeaient eux-mêmes. Au-delà des affaires, le second sujet d’étonnement concerne les deux principaux choix offerts aux électeurs : soit voter pour un hobereau réactionnaire, soit voter pour une marchande d’illusions qui conduira le pays à la faillite. Notons aussi que les deux champions de la rénovation politique, les deux candidats qui s’affiche comme anti systèmes sont en réalité des vrais professionnels de la politique qui ont bien vécu de cette politique et accessoirement de revenus sulfureux qui font l’objet dans les deux cas d’enquêtes judiciaires. D’une certaine façon,  la situation politique en France est à l’image de son économie : décadente. Il n’y a plus en France de choix de gauche puisque la gauche traditionnelle une nouvelle fois s’est noyée au contact de la gestion. La citadelle étant assiégée, les derniers partisans de la gauche se réfugient dans le confortable discours gauchiste qui n’a aucune chance de reconquérir le pouvoir et qui lui évite ainsi le pêché de gouvernance. De toute évidence, si Fillon ou Le Pen devaient être élu, la France s’orienterait vers une catastrophe politique, démocratique et sociale. Aucun des deux candidats ne disposerait en effet de la légitimité nécessaire pour effectuer les réformes qui s’imposent pourtant en France. Pour avoir mis les doigts dans le pot de confiture, c’est deux candidats aurait du mal à convaincre les Français de leur attachement à l’intérêt général.

 

Les emplois fictifs de Marine Le Pen

Les  emplois fictifs de Marine Le Pen

 

Le rapport de l’office européen  met à mal sa défense, selon Mediapart et Marianne, pour qui la candidate est soupçonnée d’avoir notamment fabriqué un faux contrat de travail pour Thierry Légier, son chauffeur. Elle aurait même reconnu les faits devant l’OLAF. Ce qu’elle conteste maintenant.  La publication jeudi d’extraits du rapport d’enquête de l’Office européen de lutte contre la fraude (Olaf) par Mediapart et Marianne, a placé la candidate à la présidentielle sur la défensive. « Il n’y a absolument rien de fictif, ni d’emplois fictifs, ni rien de tout cela, dans ce dossier », a-t-elle déclaré vendredi sur France Bleu. Selon Marine Le Pen, les soupçons de l’Olaf ont été nourris par une simple régularisation comptable dont elle dit avoir fourni « toutes les preuves », sans pour autant être entendue par l’organisme européen. Le rapport de l’Olaf est désormais entre les mains de la justice française, qui a ouvert le 15 décembre dernier une information judiciaire pour abus de confiance, escroqueries en bande organisée, faux et usage de faux, et travail dissimulé dans l’enquête sur ces soupçons de fraude relative à l’emploi par le FN d’assistants parlementaires. Marine Le Pen dénonce depuis le début de la procédure une « opération politique » montée notamment par l’ancien président du Parlement européen Martin Schulz et par l’Olaf, contre lequel elle a porté plainte à Bruxelles. Elle dit assumer le fait d’avoir salarié son garde du corps Thierry Légier et sa chef de cabinet Catherine Griset, affirmant qu’ils l’assistaient à la fois au Front national et au Parlement européen. Mais le rapport de l’Olaf met à mal sa défense, selon Mediapart et Marianne, pour qui la candidate est soupçonnée d’avoir notamment fabriqué un faux contrat de travail pour Thierry Légier. Le garde du corps aurait été rémunéré par l’Union européenne de septembre à décembre 2009 – 1.620 euros net par mois pour 12 heures de travail par semaine – puis de octobre à décembre 2011 – près de 7.240 euros net par mois pour un trois quarts temps. Mais lors de son premier contrat, Thierry Légier était également le garde du corps de Jean-Marie Le Pen, selon l’Olaf qui révèle la « contradiction » et l’ »impossibilité matérielle » d’un tel emploi du temps. Concernant la deuxième période d’embauche, Marine Le Pen aurait expliqué qu’elle « n’avait pas employé M. Légier pendant ces trois mois », l’objet de cette opération ayant été d’obtenir du Parlement « la régularisation de dépenses antérieures qui n’avaient pas été payées par ce dernier. » Mais pour le Parlement européen, aucun contrat n’a été accepté comme moyen de régularisation, l’Olaf estime donc que « le bulletin de salaire (…) constituerait un faux ».

 

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poèmes-chansons-théâtre de l’auteur sur http://chansontroisiemeage.unblog.fr/

 

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Il faut des primaires à la télé pour Cheminade

Il faut des primaires à la télé pour Cheminade

Dans une campagne électorale de plus en plus surréaliste ou le choix pourrait se résumer  à voter soit pour un réactionnaire corrompu ou une démagogue raciste ( tout aussi corrompue) , peut-être pourrait-on redonner un peu de hauteur au débat en organisant des primaires pour Cheminade, le fonctionnaire qui s’ennuyait. Les primaires aussi bien de la gauche que de la droite  ont en effet abouti à un véritable fiasco. Le PS a choisi un oligarque gauchiste qui a décrété la fin du travail et un revenu universel d’un coût de 300 à 700 milliards.  La droite, elle,  a préféré un autre oligarque mais réactionnaire et corrompu. On se demande pourquoi la télévision a accordé autant de temps à ce simulacre de démocratie qui ressemble davantage à un concours de beauté qu’à une sélection politique. Du coup,  on pourrait ajouter du ridicule au ridicule en organisant aussi des primaires pour Cheminade auquel les sondages donnent aujourd’hui moins de 1 %. Une nouvelle candidature de Cheminade le fonctionnaire serait sans doute susceptible d’apporter encore un peu du piment au cirque médiatique des présidentielles. On trouvera bien cinq ou six pèlerins pour faire semblant de s’opposer à Cheminade lors  de la primaire proposée.  Il suffirait d’en  choisir quelques-uns parmi la  trentaine de prétendants à la magistrature suprême. Car Jacques Cheminade, l’ancien fonctionnaire qui s’ennuyait au ministère des affaires étrangères, a au  moins le mérite par  ses déclarations anachroniques de mettre un peu burlesque et de rire dans un système un peu tristounet. On objectera que la démocratie française ne se grandit pas en laissant des hurluberlus se présenter aux présidentielles. Cheminade qui a comparé Obama à Hitler et qui développent les thèses les plus tordues dans tous les domaines s’est qualifié lui-même de gaulliste de gauche. Comme beaucoup d’énarques qui s’ennuient dans les ministères, Cheminade, aujourd’hui en retraite avaient mis un peu de diversité dans sa vie de fonctionnaire. Facile quand c’est l’Etat qui paye la note. Il n’est pas le seul ainsi à faire de la politique.  Raymond Barre en son temps avait souhaité que les fonctionnaires choisissent le service de l’Etat ou la politique mais pas les deux. Il n’a pas été entendu puisque la plupart des politiques sont eux-mêmes fonctionnaires. Du coup,  la société politique n’est pas du tout représentative de la sociologie française et nos politiques ont bien du mal à comprendre ce qu’est l’économie réelle et les problèmes sociaux qui en découlent. Le candidat de Solidarité et Progrès (pas vraiment un micro-parti plutôt un nano-parti) à l’élection présidentielle s’était  qualifié de « gaulliste de gauche » 1, une voie que Jacques Cheminade a lui-même estimé « difficile ». « Je n’ai pas de modèle en tant que tel, mais je me considère comme un mélange de De Gaulle et Mendès-France (tu parles !!!), deux hommes politiques qui ne se sont jamais entendus », a-t-il répété. Jacques Cheminade, énarque « comme d’autres » souhaite « faire sauter le verrou financier » et réduire l’influence de Wall Street et la City. Dans son programme figure également le souhait de coloniser la Lune et Mars. « C’est une entreprise sérieuse à long terme », a dit  le candidat. « C’est l’affaire de deux générations. S’il n’y avait pas d’espace, il n’y aurait pas de cœur artificiel, pas de téléphone portable ni d’ordinateur », a-t-il développé.  À 75 ans, serait le doyen des prétendants, jure être en passe de réitérer son exploit. «Je suis très au-dessus des 400 promesses écrites de parrainages ». Bon dernier de la présidentielle de 1995 avec 0,28 % des voix, il réitère 17 ans plus tard avec un score de 0,25%. Pas de quoi décourager le fondateur de Solidarité et Progrès, groupuscule qui revendique «200 militants mobilisables», tant il est persuadé que la conjoncture peut lui être favorable. « Je veux éclairer l’aquarium obscur du monde politique. Personne n’a véritablement le sens de l’horizon devant la révolution scientifique actuelle», assure ce retraité diplômé de l’ENA. On notera que fait vraiment dans l’innovation politique avec des propositions surprenantes comme la généralisation de la pratique du chant en chorale. «C’est essentiel. C’est une petite société, la chorale, ou l’effort individuel se fond dans la réalisation collective». Il se fait également l’adversaire résolu de la violence sur les écrans, dans les jeux vidéos comme au cinéma. Dans son viseur notamment du jeu «Pokemon Go», afin «d’arrêter l’exode vers le virtuel et la violence». Peut-être pour donner du crédit à sa contestation de la réalité des attentats du 11 septembre aux États-Unis ! D’une certaine manière Cheminade prend la place de Coluche mais avec l’humour en moins car le clown est plus triste.

 

Parquet financier : la campagne de Fillon définitivement plombée

Parquet financier : la campagne de Fillon définitivement plombée

 

Fillon va sans doute se mordre les doigts d’avoir contesté la légitimité de la justice à enquêter sur ses casseroles. En effet, sa campagne (et même son éventuel élection)  risque d’être dès définitivement plombée par des poursuites judiciaires qui ne sont pas prêtes de s’éteindre. D’une certaine façon, c’est même le pire scénario pour Fillon. Ce dernier aurait évidemment d’abord souhaité un classement sans suite, à défaut le renvoi en correctionnelle qu’il aurait pu repousser en utilisant toutes les arcanes de la procédure. Au lieu de cela,  il aura droit à une prolongation d’une enquête qui forcément va régulièrement laisser filtrer des informations sulfureuses qui vont plomber sa campagne, voire son mandat s’il est élu. En clair, il  aura en permanence au-dessus de sa tête une épée de Damoclès de nature juridique mais surtout médiatique. On peut se demander quel pourrait être alors la crédibilité d’un Fillon président de la république tant à l’intérieur de la France que vis-à-vis de l’étranger. Le président corrompu aura du mal à faire accepter la moindre mesure de rigueur en France et à peser sur les grands enjeux internationaux en particulier en ce qui concerne l’Europe. Ce jeudi, le Parquet national financier a déclaré que les éléments recueillis dans le cadre de l’affaire Fillon ne permettaient pas d’envisager en « l’état, un classement sans suite de la procédure ». Du côté du candidat, on veut croire que ce communiqué était un non-événement, voire une bonne nouvelle pour la campagne. Pour certains observateurs, l’information revêt un caractère plus ambivalent pour le candidat.  Le Parquet national financier a publié ce jeudi un communiqué, après trois semaines d’enquête préliminaire au sujet des soupçons d’emplois fictifs dans la famille de François Fillon. Et pour le candidat de la droite et du centre, ce n’est ni un coup de grâce, ni une libération. « Les nombreux éléments déjà recueillis ne permettent pas d’envisager, en l’état, un classement sans suite de la procédure », a ainsi déclaré le parquet et en conséquence les investigations vont continuer. Dans un entretien accordé au Figaro, François Fillon a décrit cette publication comme un non-événement: « Il n y a rien de nouveau, ni poursuite, ni mise en examen ». . Sur BFMTV, Ruth Elkrief a rappelé que la poursuite des investigations pouvait bien sûr peser sur la suite de la tentative présidentielle de Français Fillon mais a noté que ce bref communiqué des magistrats laissait planer un doute:

 

Air France : le coup de l’augmentation de capital !

Air France : le coup de  l’augmentation de capital !

En général il faut-se mieux fait méfier du coup de l’augmentation de capital dans une entreprise où l’État possède encore une part importante. Il s’agit tout simplement de boucher un trou du fait de manque de rentabilité chronique. Une rentabilité structurellement insignifiante depuis des années du fait en particulier du poids de la masse salariale. La vérité c’est que cette insignifiante rentabilité n’a été obtenue que grâce à quelques artifices comptables. Le patron de la compagnie reconnaît lui-même le manque de compétitivité d’Air France. « Nous sommes parmi les grandes compagnies celle dont la rentabilité est la plus faible : la moitié de celle de Lufthansa, le tiers de celle de British Airways et le quart de celle de Delta ou d’easyJet », a-t-il martelé. Le PDG d’Air France-KLM a également souligné les autres faiblesses du groupe. Sa valorisation boursière est ainsi « ridiculement basse », de l’ordre de 1,5 milliard d’euros, « quatre fois inférieure à celle de Lufthansa et dix fois moindre que celle de Ryanair, soit la valeur de dix avions long-courriers alors que nous en avons 160 ». Quant au niveau d’endettement, il est encore trop élevé (5,6 milliards d’euros), « ce qui fait qu’aujourd’hui, les capitaux propres d’Air France sont négatifs ». Air France fait partie des compagnies les plus endettées (4,2 milliards d’euros) et les moins capitalisées. L’an passé, elle a échappé de peu à une recapitalisation grâce à la vente de 49,9% de sa filiale de restauration Servair et sa part dans Amadeus pour un total de 440 millions d’euros. Mais cela ne suffira pas. Entre 600 et 800 millions pourraient être nécessaires, estiment plusieurs sources. Contactée, la direction d’Air France KLM n’a pas souhaité commenter. L’État, actionnaire à 17,6%, s’inquiète pourtant de cette situation. « Emmanuel Macron disait qu’Air France était le prochain Areva » confie un proche de l’ancien ministre de l’Économie. Lors de l’arrivée du PDG Jean-Marc Janaillac l’été dernier, Bercy a insisté sur la nécessité d’améliorer la compétitivité de l’entreprise grâce à un accord social fort. « Mais acheter des avions coûte cher et la solidité du bilan compte » reconnaît un ancien cadre du ministère. À partir du 1er janvier 2019, une nouvelle norme comptable va en effet obliger Air France à intégrer à son bilan les loyers de leasing de ses avions. Une mauvaise nouvelle pour le groupe qui loue 40% de ses appareils contre seulement 20% pour la plupart de ses concurrents. Sa dette comptable augmentera ainsi de 7 milliards d’euros et deviendra insoutenable.

Téléphonie: 22 millions d’emplois avec la 5G ?

Téléphonie: 22 millions d’emplois avec la  5G ?

Une étude dont rend compte BFM montrerait que la téléphonie mobile 5G, (très haut débit) serait susceptible de créer 22 millions d’emplois dans le monde dont 400 000 en France. Sans doute faut-il démonter les fantasmes qui alimentent la vision d’un monde où l’emploi disparaîtrait avec la digitalisation. Inversement, spéculer sur les nouvelles technologies d’information pour tirer l’emploi ne paraît non plus guère pertinent. Comme l’indique nombreux d’experts un peu sérieux, la digitalisation qui va pénétrer la plupart des secteurs économiques va sans doute provoquer des mutations structurelles importantes tant concernant la nature des qualifications que le nombre d’emplois. Des activités, des emplois, des qualifications vont disparaître tandis que d’autres seront créées. Ajoutons à cela que 50 % des produits et services qui seront consommés d’ici une trentaine d’années sont aujourd’hui inconnus. Du coup, les transformations vont affecter les processus de production et de distribution tout autant que la nature même des produits et services. Quant à quantifier réellement l’impact sur l’emploi, c’est faire de la prospective au doigt mouillé. Il en est sans doute de même avec cette étude d’impact de la 5G (par parenthèse notons que certains territoires français en sont aujourd’hui au niveau de la 0G puisque figurant dans les zones blanches !). Indiscutablement la 5G  représente une avancée considérable à tel point qu’elle pourrait même remettre en cause l’utilité du très coûteux câble qui de toute façon ne touchera que les zones relativement denses. Cependant les projections d’emplois quantifiés méritent  d’être prises avec des pincettes d’autant que l’étude a été commandée par Qualcomm,  une entreprise américaine dans le domaine de la technologie mobile.  À quelques jours de l’ouverture du Mobile World Congress (MWC), le salon mondial des technologies mobiles qui se tiendra à Barcelone fin février, cette étude d’IHS Markit commandée par Qualcomm sur l’impact de la 5G sur l’économie mondiale devrait faire parler au-delà du secteur des télécoms. Elle prévoit qu’en 2035, la 5G, nouvelle norme mobile qui sera lancée dans trois ans pèsera plus de 12.300 milliards de dollars (11.564 milliards d’euros) en production tous secteurs confondus et permettra de créer 22 millions d’emplois.  Pour le cabinet, la plupart des technologies qui permettront à atteindre ces chiffres n’en sont encore qu’à leur début. Certaines n’existent pas encore. Il s’agit de la robotique, des voitures autonomes, des objets connectés, des nouveaux modes de consommation et de divertissement. C’est ce qui explique que l’ensemble des secteurs économiques tirera profit du potentiel des réseaux 5G. La construction générera 742 milliards de dollars, l’hôtellerie atteindra 562 milliards de dollars et la santé 119 milliards de dollars. Mais la plus grosse part sera générée par l’industrie manufacturière avec 3.364 milliards de dollars devant l’informatique et les télécommunications  (1.421 milliards de dollars). Le commerce est en troisième place avec 1.295 milliards de dollars. Ce sont les chiffres hors norme que prévoient les 3.500 décideurs et spécialistes tous secteurs confondus qui ont été interrogés pour cette étude. Et comme IHS le signale, le montant total est même supérieur au total de la consommation cumulée en Chine, au Japon, en Allemagne, au Royaume-Uni et en France en 2016. En termes de revenus, la 5G générera en 15 ans 3.500 milliards de dollars (3.300 milliards d’euros), soit « approximativement le chiffre d’affaires cumulé des 13 premières entreprises sur la liste Fortune Global 1000 de 2016. Cette liste comprend Walmart, State Grid, China National Petroleum, Royal Dutch Shell, ExxonMobil, Volkswagen, Toyota, Apple, Berkshire Hathaway et Samsung », indique IHS afin de donner une échelle qui permette d’évaluer l’ampleur du phénomène. La Chine et les États-Unis sont les pays qui tireront les plus gros revenus, avec respectivement 984 et 719 milliards de dollars (925 et 675 milliards d’euros). Mais l’Europe n’est pas en reste comme l’indique une étude réalisée en septembre dernier par la Commission européenne.  Dans ce rapport de prévision des avantages socio-économiques de la 5G pour 2025, l’Europe pourrait atteindre 113,1 milliards d’euros par an dans les secteurs de l’automobile, la santé, le transport et l’énergie. « Les investissements d’environ 56,6 milliards d’euros seront susceptibles de créer 2,3 millions d’emplois en Europe », précise le rapport européen. Comme IHS Markit le signale, l’Allemagne est en tête. En 2035, le pays devrait générer plus de 200 milliards de dollars (188 milliards d’euros) de revenus et créer 1,2 million d’emplois. Pour la France, ce sera 85 milliards de dollars (80 milliards d’euros) et 396.000 emplois. En termes de revenus, c’est mieux que la Grande-Bretagne qui atteindra 76 milliards de dollars (71,5 milliards d’euros). En revanche, les Britanniques créeront 605.000 emplois, selon l’étude.

Emploi : les fantasmes de l’uberisation

Emploi : les fantasmes de l’uberisation

Frédéric Benqué, expert à NextWorld.,Vincent Champain président de l’Observatoire du long terme tentent démonter les fantasmes de l’uberisation de l’économie dans un article des Echos

 

 

« La question n’est donc de brandir une menace digitale comme le font certains gourous et quelques consultants, mais de définir la forme de cette menace. Or, dans bien des cas, elle viendra davantage d’un concurrent plus apte à tirer parti du digital que d’un géant de l’Internet ou d’un clone d’Uber surgi de nulle part. Il y a donc un risque à investir trop pour contrer une uberisation théorique, et pas assez pour renforcer sa compétitivité, et beaucoup de commentateurs n’aident pas à y voir plus clair. Ce risque de « mal-investissement » nourri par des extrapolations hasardeuses et des récits inspirant l’optimisme aux investisseurs et la crainte aux entreprises est précisément la définition d’une bulle. Or tous les secteurs ne sont pas touchés de la même façon. Dans le transport, Uber bouleverse la fonction « d’interaction  » (mise en relation client-taxi), mais peu la « production  » (conduire une voiture). Les deux activités étant complémentaires, la réduction du coût de la première stimulera la croissance de la seconde. Actionnaires de G7 ou propriétaires de plaque de taxi peuvent s’inquiéter, mais l’emploi total est peu menacé. Certains le nient en évoquant les futurs taxis sans chauffeur, mais c’est un phénomène qui n’existe encore nulle part. Afin d’estimer l’impact sur chaque secteur de l’économie, nous avons décomposé l’emploi en France en 88 secteurs (commerce de détail, métallurgie, édition, construction de bâtiments…) et par nature de fonction (production, interaction-rangement-secrétariat, conception-management). En effet, les activités de « production  » et de « conception » ont, depuis toujours, été concernées par des gains de productivité, mais elles sont peu concernées par l’uberisation, à l’inverse des activités « d’interaction « , pouvant être remplacées à 100 %. Cette analyse a été complétée d’avis d’experts sectoriels, et nous avons également tenu compte de la dynamique de la demande : ainsi les services de santé vont se digitaliser, mais la croissance à long terme du besoin est telle que l’effet positif sur le volume ou la qualité des services compensera probablement le risque de baisse de l’emploi. Ce modèle estime l’emploi « ubérisable « , à moyen terme, à 14 % de l’emploi total. Il s’agit d’un ordre de grandeur, mais il est infiniment plus précis que les discours estimant cette part à 100 % sans analyse sérieuse. Il quantifie une réalité : le sujet est réel mais des millions d’emplois « productifs » (maçons, collecte des déchets, ménage…) sont peu touchés. Les emplois « d’interaction » (commerciaux, centres d’appels…) seront en revanche moins nombreux du fait de l’utilisation d’outils numériques « court-circuitants « . Mais ils sont loin de représenter la totalité des emplois. L’étude fait aussi apparaître des secteurs gagnants. Les producteurs agricoles subissent déjà le niveau maximum de pression concurrentielle du fait des centrales d’achat : un Uber des fruits et légumes (qui livrerait les clients en direct) peut difficilement réduire plus leurs marges. Par contre il leur permettrait de valoriser la qualité et de gagner des parts de marché en satisfaisant les amateurs de légumes qui ont un goût. Par ailleurs, comme indiqué plus haut, une baisse du coût de l’interaction induira une hausse de la demande pour la production. Enfin, l’économie française n’est pas inerte : alors que nos 14 % sont un total à moyen terme, 15 % des emplois sont détruits chaque année et il s’en crée à peu près autant, pour des raisons tenant aux évolutions de la technologie (digital, énergies renouvelables…), de la compétitivité (taux de change, savoir-faire…) ou de la consommation (plus de boutiques d’e-cigarettes et moins de téléphonie mobile). Uber n’est pas grand-chose face à Schumpeter ! Certes, il n’y a aucun doute sur le fait que la digitalisation réduira le nombre de certains emplois et aboutira à en créer d’autres. Comme pour toutes les vagues technologiques, la clef sera la capacité à intégrer ces technologies là où elles sont utiles. Et pour cela, il est préférable de fonder sa stratégie numérique… sur des nombres plutôt que sur des mots !

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Macron : 60 milliards d’euros d’économies sur la masse salariale des fonctionnaires et sur les collectivités locales

Macron : 60 milliards d’euros d’économies sur la masse salariale des fonctionnaires et sur les collectivités locales

 

Macron veut réduire de 3 % les prélèvements obligatoires. Pour cela, il compte surtout sur une réduction de la masse salariale des fonctionnaires qui représentent à peu près 40 % du budget (lequel tourne autour de 300 milliards avec un déficit de 70 milliards). Il envisage aussi de diminuer la dotation des collectivités locales (autour de 40 milliards). En clair, il va réduire le nombre de fonctionnaires. Réduire aussi le train de vie des collectivités locales dont il faut bien convenir que certaines dépenses d’investissement et surtout de fonctionnement sont aujourd’hui hors de contrôle. Ainsi, selon les Échos, l’ex-ministre de l’Économie, compte, sur l’ensemble du quinquennat, faire baisser de trois points de PIB le niveau de la dépense publique. Ce qui le ramènerait autour des 53% et représenterait ainsi pas moins de 60 milliards d’euros d’économies.  Le quotidien économique avance qu’Emmanuel Macron viserait même, à plus long terme, de revenir sous la barre symbolique des 50% du PIB. Hasard du calendrier, la « note d’alerte » sur les finances publiques de l’ex-patron de BNP Paribas, Michel Pébereau, publiée mercredi, préconise d’atteindre ce même ratio. De quoi, selon ce rapport, diminuer la pression fiscale (c’est-à-dire le taux de prélèvement) « de 5 à 6 points » de PIB. Pour y parvenir, Emmanuel Macron devra tailler dans le vif. Avec ces 60 milliards d’économies, il devra amplifier l’effort engagé entre 2015 et 2017 par François Hollande qui devait se traduire par une baisse de 50 milliards. Un objectif que le président sortant avait d’ailleurs revu à la baisse deux fois (46 puis finalement 40 milliards) l’an passé. Or, François Hollande avait été fortement aidé par la baisse des taux d’intérêts, qui a permis de grandement diminuer la charge de la dette (prévue à 41,8 milliards d’euros cette année contre 46,3 milliards en 2012). Dans son récent rapport annuel, la Cour des comptes soulignait d’ailleurs que l’essentiel de la réduction du déficit prévu pour 2016 provenait de la réduction de cette charge. Emmanuel Macron ne devrait pas bénéficier de conditions aussi clémentes. Les taux d’intérêts sont en train de remonter. Pour réaliser 60 milliards d’euros, l’ex-ministre de l’Économie, selon les Échos, viserait en priorité deux postes majeurs de dépenses. D’abord la masse salariale des agents de l’État, qui représente 85 milliards d’euros. Ensuite, la dotation globale aux collectivités territoriales, que François Hollande a déjà ramenée d’environ 41 milliards à 33 milliards d’euros en 2016. Il ne serait en revanche pas question de toucher au système de retraite, ni d’augmenter la TVA. Par ailleurs, contrairement à François Fillon, qui compte au début du quinquennat lâcher du lest sur le déficit, Emmanuel Macron entendrait lui rester sous les 3% dès le début de son mandat. (Info BFM)

 

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