Mélenchon en recul prêt à monter dans le corbillard du PS mais comme conducteur !
Mélenchon continue d’entretenir le flou quant à une éventuelle alliance avec Benoît Hamon. La dialectique je t’aime moi non plus continue entre le leader de la France insoumise et le frondeur Hamon. Si Jean-Luc Mélenchon entrouvre à nouveau la porte d’une discussion avec les socialistes, c’est sans doute en raison de son net affaiblissement dans les sondages puisque désormais il stagne à 10 %. Hamon de son côté, ne décolle pas vraiment non plus avec autour de 13 %. Mélenchon veut donner l’impression qu’il n’est pas le responsable de la désunion à gauche. Du coup, celui qui avait déclaré ne pas vouloir monter dans le corbillard du PS se déclare prêt cependant à monter dans le véhicule mais à condition de le conduire. Depuis le début, on sait très bien que Mélenchon ne renoncera jamais à sa candidature non seulement pour des questions d’ego mais aussi parce qu’il a trop peur d’être à nouveau trahi par les promesses électorales du PS. Le candidat de la France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, s’est donc déclaré jeudi ouvert au dialogue avec le socialiste Benoît Hamon, affirmant ne « fermer aucune porte » à deux mois du premier tour de l’élection présidentielle. A la question de savoir s’il pourrait retirer sa candidature après avoir obtenu des garanties de Benoît Hamon, Jean-Luc Mélenchon a répondu : « Pourquoi il ne la retirerait pas, lui ? » « J’ai 65 ans, vous croyez que je commence une carrière de candidat ? Ce n’est pas mon sujet. Mon sujet, c’est le triomphe d’un ordre d’idées et d’une capacité à rassembler. Je ne veux pas dilapider ça », a-t-il ajouté. « Je dois convaincre, je suis obligé de le faire. Eh bien, lui aussi, il doit en faire autant, M. Benoît Hamon ». Jean-Luc Mélenchon a aussi opposé une fin de non recevoir à l’appel lancé jeudi par l’écologiste Yannick Jadot l’invitant à se retirer, comme lui, de la course à l’Elysée et à rejoindre Benoît Hamon pour barrer la route à l’extrême droite. « Je l’entends dire ‘c’est un pari, je me lance dans la grande aventure ». Moi je ne fais aucun pari et je ne suis pas un aventurier », a-t-il déclaré. De toute manière, ni à mon nid Mélenchon ne se place dans une perspective de gouvernance. La conquête du pouvoir étend hors de portée il préfère s’enfermer dans leur posture d’opposants.
Télécoms : comment empêcher la dictature des GAFA (Arcep)
Télécoms : comment empêcher la dictature des GAFA (Arcep)
La question qui se pose est de savoir si la puissance mondiale des GAFA ne va pas conduire à asservir les citoyens consommateurs et à transformer les opérateurs en simples distributeurs des services commerciaux américains. Une problématique que posait notamment Marc Dugain et Christophe Labbé dans leur ouvrage techno-critique L’homme nu, la dictature invisible du numérique, paru récemment chez Plon. Un ouvrage qui dénoncé la dictature des GAFA et qui peut ouvrir la porte à toutes les dérives, dans tous les domaines. Une dictature invisible, celle du numérique. Américaine de fait. Intrusive, globale, cynique, dissimulée derrière des smileys abêtissants, des icônes infantilisantes, des prétentions louches à nous ‘simplifier la vie’. Les auteurs ne sont pas des réactionnaires ronchons et sont les premiers à reconnaître la formidable révolution qu’a été la naissance du web. Ce qui ne les empêche pas de s’interroger sur ses dérives (inscrites dès le début dans les gènes de cette invention militaire). Actuellement, ils reprennent l’histoire du 2.0, racontent la montée irréversible des géants Gafa (Google, Apple, Facebook, Amazon), les nouveaux rois du monde, toujours plus gourmands de data-données (nos goûts, nos choix, nos clics, nos humeurs, nos positions physiques à tout moment). Rappellent au passage la célèbre maxime qui meut les réseaux sociaux : Un exemple parmi cent : Facebook, numéro deux mondial de la pub en ligne, Facebook et ses 1,4 milliards d’utilisateurs (20 millions en France), Facebook, ses ‘amis’, ses cœurs et ses identifications sympathiques (tout est sympa sur FB) à qui nous avons cédé l’accès à notre intimité, nos listes, nos pensées, nos photos, en signant ‘j’accepte ces conditions d’utilisation’, vient de se doter d’un outil de tracking acheté à Microsoft, encore plus efficace que les cookies mouchards. Appelé Atlas, il permet de pister chaque membre du réseau social. À la trace, la firme de Mark Zuckerberg suit donc près d’1,4 milliards d’humains n’importe où sur la toile. « Depuis 2010, l’humanité produit autant d’informations en deux jours qu’elle ne l’a fait depuis l’invention de l’écriture il y 5300 ans. 98% de ces informations sont aujourd’hui consignées sous forme numérique. Apple, Microsoft, Google ou Facebook détiennent 80% de ces informations personnelles de l’humanité. » Le secteur du data (traitement de cette masse de données intimes pour mieux cibler les consommateurs) : un véritable gisement d’une croissance de 40% l’an et dont le chiffre d’affaires atteindra 24 milliards de dollars en 2016. Car la philosophie libertarienne (chacun pour soi, abolition des états, des impôts, création d’une élite entrepreneuriale) portée par les Bill Gates, Mark Zuckerberg, le défunt Steve Jobs (qui, pas fou, conscient des dégâts sur l’attention, interdisait le numérique à ses jeunes enfants) et autres souriants grands patrons 2.0 remet en cause la souveraineté des états aimés les situations les consommateurs sous dépendance. les big data . L’objectif est de transformer les citoyens en consommateurs dociles). Comme souvent en matière de progrès technologique, ce n’est pas la technique qui est en cause mais son appropriation est sa domination par certains au service du seul intérêt commercial voire sociétal. Dans une interview à l’Usine Digitale, l’été dernier, Sébastien Soriano, président de l’ARCEP, s’alarmait des conséquences de leur mainmise sur Internet. « Il y a des géants qui sont de véritables gatekeepers et ont pouvoir de vie ou de mort dans cet espace », dénonçait-il. Avant d’illustrer ses propos par « les histoires de déréférencement sur Google ou dans l’appstore d’Apple [qui] sont légion ». Selon lui, cette « concentration du pouvoir entre quelques acteurs » prend « une dimension considérable ». Ainsi, « pour les acteurs économiques, les plates-formes sont un peu les nouveaux gestionnaires du domaine public qui acceptent ou refusent sa terrasse dans la rue à un commerçant. » Du coup l’ARCEPT s’interroge sur les moyens qui pourraient lui permettre de réguler les GAFA et autres géants du Net.