Rachat d’Opel par PSA : mécontentement en Allemagne

Rachat d’Opel par PSA : mécontentement en Allemagne

Il ya trois ans PSA n’a pu être sauvé que grâce à intervention de l’Etat, aujourd’hui PSA est sur le point de racheter Opel.  Le syndicat allemand IG Metall et le comité d’entreprise d’Opel ont fait part de leur surprise à l’annonce du projet. « Il est vrai qu’il y a eu et qu’il y a des discussions entre GM et PSA dans le but de vendre Opel/Vauxhall; ce serait une atteinte sans précédent aux droits de co-expression européens et allemands », écrivent-ils tous deux dans un communiqué. Les personnels des grands groupes industriels allemands jouissent d’un véritable droit de regard sur les décisions stratégiques de ces derniers. La ministre allemande de l’Economie, Brigitte Zypries, a jugé totalement inacceptable que des discussions se déroulent sans consultation des comités d’entreprise allemands ou des autorités locales. S’exprimant en marge d’une séance du Bundestag, Brigitte Zypries a également dit que le gouvernement allemand n’avait eu aucune information sur les discussions entre PSA et GM. Elle a rappelé que GM avait la responsabilité de s’assurer que l’innovation chez Opel demeure en Allemagne. Les représentants du personnel d’Opel ont toutefois ajouté qu’ils examineraient le principe d’une vente d’Opel à PSA sans a priori, sur la foi de ce qu’ils savent déjà du constructeur automobile français. L’Etat français a fait savoir de son côté qu’il soutenait PSA dans sa volonté de renforcer la taille critique du groupe mais il ajouté qu’il resterait vigilant sur l’impact d’un éventuel rachat d’Opel sur l’emploi et le tissu industriel en France. « Ces initiatives seront étudiées avec le management de PSA dans les prochaines semaines et ne manqueront pas de faire l’objet d’une attention particulière de l’Etat au sein des instances de gouvernance du groupe », a-t-on indiqué au ministère de l’Economie. « D’ici là, l’Etat soutient le management dans sa volonté de renforcer la taille critique du groupe (et) prêtera une attention particulière aux impacts en termes d’emplois et d’empreinte industrielle de ces différentes initiatives », a-t-on ajouté. Le président du directoire de PSA Carlos Tavares, venu de Renault Nissan, connaît bien les avantages d’un tel projet dans un secteur automobile où la taille est devenue cruciale, notamment pour les constructeurs généralistes. Il en connaît aussi les inconvénients, notamment la complexité sociale et industrielle qui accompagne tout rapprochement. PSA compte dix usines d’assemblage en Europe, dont cinq en France. Il a vendu 3,15 millions de véhicules à travers le monde l’an dernier sous ses trois marques Peugeot, Citroën et DS.

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