La Russie qui attaque Macron ferait mieux de s’occuper d’elle-même
De nombreux médias notamment des sites Internet ne cessent d’attaquer la France et Macron en particulier. Des médias clairement identifiés comme russes ou des médias avec des faux-nez financés par les services secrets russes. Deux médias financés par le Kremlin, Sputnik et RT, ont publié dans leurs colonnes des rumeurs portant sur la « double vie » de l’ex-locataire Bercy, colportées par le député LR pro-Assad et pro-russe Nicolas Dhuicq. Le candidat y est présenté comme « le ‘chouchou’ ou le ‘chéri’ des médias français », soutenu par un « très riche lobby gay ». Évoquant aussi les liens du candidat avec des banques américaines, Nicolas Dhuicq estime que des « détails controversés sur la vie privée et des relations [d'Emmanuel Macron] vont être rendus publics ». Si le principal concerné s’est aussitôt amusé de ces rumeurs, les médias américains observent avec inquiétude ce qui se trame du côté de Moscou. « Les médias russes sautent sur un candidat à la présidentielle française avec des rumeurs et des insinuations », titre le Washington Post. Poutine qui utilise toujours les méthodes du KGB ferait mieux de s’occuper de la Russie en plein désastre économique. Une Russie comparable à un pays sous développé où la croissance est nulle, où le pouvoir d’achat s’écroule et ou l’inflation galope. Un pays ou en moyenne le salaire sert de l’ordre de 500 euros, où 12 millions de russes vivent avec environ 100 euros et où les retraites sont de 200 euros. Après deux ans de crise, la Russie attend toujours la reprise: son économie a confirmé pendant l’été sa progressive stabilisation sans renouer avec la croissance, espérée pour cette fin d’année mais prévue faible pour longtemps. Selon une première estimation publiée lundi par l’agence des statistiques Rosstat, le produit intérieur brut s’est contracté de 0,4% sur un an au troisième trimestre. Ce recul, conforme à l’estimation du ministère de l’Economie, est moins fort que ceux observés aux premier (-1,2%) et deuxième (-0,6%) trimestres. Il confirme l’essoufflement progressif de la plus longue crise frappant la Russie depuis l’arrivée au Kremlin de Vladimir Poutine il y a 16 ans, provoquée fin 2014 par l’effondrement des cours du pétrole et les sanctions imposées par les Occidentaux en raison de la crise ukrainienne. Cette récession, accompagnée d’une envolée des prix, a porté un coup dur au pouvoir d’achat des Russes, notamment les plus modestes. Le ministre de l’Economie Alexeï Oulioukaïev a estimé la semaine dernière que le chiffre du quatrième trimestre serait positif. Son ministère prévoit une contraction de 0,6% du PIB sur l’ensemble de 2016, après une chute de 3,7% en 2015, et une croissance d’environ 1% en 2017.
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