Macron : la chanson du programme réclamée par les médias
En mal de copie, les médias depuis quelques jours reprennent en chœur les arguments de Fillon : Macron n’a pas de programme. Demandez le programme vocifèrent les médias qui évidemment n’ont pas pris le temps d’analyser en profondeur le programme des autres candidats. Des programmes bidon évidemment. Si l’on se réfère à quelques exemples de propositions. Il y a le programme de Benoît Hamon et son fameux revenu universel d’un coût de 300 à 700 milliards dont on ne sait pas comment il serait financé. Il y a l’aussi fameuse proposition de Fillon concernant la sécurité sociale qui viserait à ne faire rembourser par la sécurité sociale que les maladies graves dont il ne donne aucune définition aussi sa proposition de supprimer 500 000 fonctionnaires sans dire où et comment. Sans parler évidemment du catalogue de la Redoute de Marine Le Pen qui promet tout à tout le monde, le contraire aussi notamment la sortie de l’euro, en ignorant sans doute que mécaniquement la perte de pouvoir d’achat serait de l’ordre de 20 % pour les Français. À signaler aussi le programme de Mélenchon qui propose tout simplement de ne plus rembourser la dette. Bref autant de programmes qui constituent des catalogues de promesses utopiques et où démagogiques. Depuis quelques jours dans les salons parisiens les journalistes ont repris en chœur la thématique du programme de Macron. Comme si les promesses des deux autres candidats avaient la moindre chance d’être mises en œuvre. Comme si le rôle d’un président de la république consistait à faire une liste de commissions électoralistes et de promesses illusoires. Comme la plupart des médias sont à peu près nul en matière d’économie, ils évitent cependant d’adresser des reproches à Macron sur l’économie et du coup se rabattent sur le vide de ses propositions en matière sociétale. Comme si on pouvait accorder le moindre crédit aux propositions des autres candidats dans ce domaine. Deux questions centrales constituent les enjeux de cette élection : l’emploi et la sécurité. Sur l’emploi, les propositions économiques de Macron sont prudentes et sans conteste les plus pertinentes et les mieux construites. Sur la sécurité, mieux vaudrait être modeste et surtout pas de déclarations intempestives afin de ne pas mettre la France en situation de cible du terrorisme. C’est précisément parce que l’échec a été total au plan économique que les deux présidents présidents ont tenté de se refaire une santé électorale au plan international en s’investissant de manière excessive dans des opérations de guerre pour détourner l’attention. Du coup, la France est devenue l’une des principales cibles du terrorisme. Sur cette question comme sur les autres problématiques sociétales, il convient de rester modeste et sérieux. En faire davantage, mieux, mais en parler moins. Avec Sarkozy puis Hollande, la France a surtout connu une présidence de la parole, on attend maintenant une présidence de l’action. On espère moins de fanfaronnade mais davantage de courage, de pertinence et de détermination. En outre il faudrait que la France apprenne à sortir de sa monarchie républicaine pour ne pas faire du président le seul décideur de tout. Le parlement, le gouvernement, les facteurs économiques doivent assumer leur rôle et non raisonner en permanence de manière étatique avec des lois, des décrets et forcément des fiscalités pour tout régler. De ce point de vue, les Français ont aussi à faire leur révolution culturelle car si la France est dans un état aussi catastrophique depuis une trentaine d’années, la responsabilité en incombe sans doute aux responsables politiques mais tout autant aux Français eux-mêmes qui du fait de leurs contradictions contribuent à la fois à la perte de compétitivité de l’économie mais aussi à l’affaiblissement des valeurs de la république.
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