Affaire Fillon : ses arguments difficilement convaincants

Affaire  Fillon : ses arguments difficilement convaincants

Pas certain que Fillon ait réellement réussi à convaincu l’opinion de sa bonne foi. En effet, pour résumer il a réaffirmé que son épouse a réellement tenu un emploi d’attaché parlementaire mais sans trop de précisions sur la nature de ses travaux. En gros elle jouait le rôle d’épouse d’un élu. Encore moins convaincant quant à son rôle de conseillère d’un groupe de presse où elle était inconnue même de l’ancien directeur. Une grande partie d’argumentation de Fillon visait à défendre son épouse « injustement attaquée et qu’il aime profondément ». Pas vraiment le sujet car ce n’est pas l’épouse qui est en cause mais Fillon lui-même. C’est lui l’employer de l’assistante parlementaire, c’est lui qui a permis que son épouse occupe un rôle de pseudo collaboratrice dans le journal d’un ami milliardaire. Le sentimentalisme de Fillon vis-à-vis de son épouse n’a rien à voir dans le dossier. La seule question est de savoir quelle est exactement le travail que faisait son épouse pour être rémunérée. L’affaire est donc embarrassante pour le candidat de la rigueur budgétaire. Après les révélations du Canard enchaîné sur Penelope Fillon, l’épouse de François Fillon, le parquet national financier (PNF) a ouvert une enquête préliminaire, mercredi 25 janvier, sur des faits présumés de détournement de fonds publics, d’abus de biens sociaux et de recel. Selon l’hebdomadaire satirique, Penelope Fillon, sans profession connue, a été rémunérée pendant plusieurs années comme collaboratrice parlementaire de son mari, puis du suppléant de celui-ci. Elle aurait perçu au total un montant de 500 000 euros brut pour un emploi dont la réalité est contestée par plusieurs témoignages.  Confiée à l’Office central de lutte contre les infractions financières et fiscales, l’enquête préliminaire porte sur des faits présumés de détournement de fonds publics, d’abus de biens sociaux et recel. La justice va enquêter sur la réalité de l’emploi d’attachée parlementaire de Penelope Fillon. Le Canard enchaîné rapporte qu’elle a été collaboratrice parlementaire de son mari de 1998 à 2002, puis du suppléant de celui-ci, Marc Joulaud, de 2002 à 2007, et de nouveau de son mari en 2012, pendant au moins six mois. D’après les chiffres obtenus par l’hebdomadaire, c’est entre 2002 et 2007 qu’elle a été rémunérée le plus, avec des sommes allant de 6 900 à 7 900 euros mensuels. « Au total, Penelope aura perçu environ 500 000 euros brut sur les caisses parlementaires » en huit ans, sans vraiment « laisser des traces de son passage », affirme Le Canard. L’hebdomadaire rapporte également que Penelope Fillon a été salariée, entre mai 2012 et décembre 2013, de la Revue des deux mondes, propriété du milliardaire Marc Ladreit de Lacharrière, un ami de François Fillon. Elle aurait touché alors environ 5 000 euros brut par mois, mais n’aurait produit que quelques notes de lecture. Mais le parquet national financier s’attachera surtout à vérifier si l’emploi de Penelope Fillon comme collaboratrice parlementaire correspond à une quelconque réalité, puisqu’il a été payé sur fonds publics. Auteure d’une biographie de François Fillon parue en 2007, l’ancienne journaliste de LCI Christine Kelly a confié au Canard n’avoir « jamais entendu dire que Mme Fillon travaillait ». En 2008, Penelope Fillon affirmait elle-même ne pas avoir « de rôle » auprès de son époux : « Je l’accompagne de temps en temps, ça se limite à cela. »Il faudra sans doute que Fillon se montre autrement convaincant s’il veut persuader l’opinion de la légalité de l’embauche de son épouse à la fois comme secrétaire parlementaire et comme collaboratrice d’un journal. Le sentimentalisme  n’est pas un argument juridiquement acceptable. 

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