Primaire gauche : bonne tenue mais fastidieuse. Surtout sur l’économie et le social.
Un débat où les candidats ont évité de s’écharper mais pénible à suivre jusqu’au bout tellement il était ennuyeux. Sans surprise, les candidats ont ressorti leurs promesses concernant la relance de l’économie et la création de l’emploi. Avec des plans de relance de l’investissement, la baisse de la fiscalité et l’augmentation du pouvoir d’achat. Avec en plus l’intégration de la problématique écologique chez la plupart des candidats. Mais sans grande précision sur les modalités de financement. Débat d’assez bonne tenue sur la forme mais très soporifique sur le fond. À noter cependant de très fortes oppositions sur nombre de sujets : la loi travail, le revenu universel, l’impact du numérique, le CIC, le 493. Bref sur des sujets essentiels. Ce qui est en effet en cause c est d’abord la nature et le poids de la fiscalité sur les entreprises mais aussi sur les ménages. Une fiscalité qui risque de peser un peu plus sur les couches moyennes qui produisent avec les propositions des plus gauchistes. Même divergence concernant la fiscalité des entreprises à travers la critique du CICE. Dispositif certes mal orienté puisqu’il a largement bénéficié à des entreprises non soumises à la concurrence et dont l’emploi n’était pas menacé. Ceci étant, c’est un pas vers l’institutionnalisation d’un abaissement des prélèvements obligatoires sur les sociétés. Ce que défendent certains candidats conscient que la France détient le triste record du monde des prélèvements obligatoires toutes catégories confondues. Une divergence aussi toute aussi fondamentale sur l’impact de la numérisation. Certains considèrent que l’emploi devient rare voire qu’il va disparaître et qu’il convient donc de taxer les robots tandis que d’autres estiment que d’autres emplois naîtront et viendront compenser les emplois disparus. Enfin divergence totale sur le concept de revenu universel dont d’ailleurs on ne sait pas très bien a qui il s’adresse, à tous ? À certains défavorisés ? Aux jeunes ? Dans quel délai et surtout comment il sera financé. D’autant que selon les hypothèses de bénéficiaires la facture évolue de 300 à 700 milliards annuels ! Le désaccord est tout aussi important sur le dialogue social et sur la loi travail. Certains veulent l’abroger complètement, d’autres la modifier d’autres enfin la défendent. L’enjeu tourne autour de la question des normes et de l’intérêt ou non de décentraliser la négociation sociale au plan de l’entreprise. Bref comme il fallait s’y attendre, les candidats de la « belle alliance »e sont en désaccord à peu près sur tout. Il se confirme que certains sont finalement plus proches de Mélenchon et d’autres de Macron. De dont les divergences interrogent quant à leur présence dans un même parti, parti au demeurant en voie de d’obsolescence. On objectera à juste titre que le premier débat des primaires de la droite n’a pas non plus été très enthousiasmant mais avec une différence de taille d’abord la droite est en situation de se qualifier pour le second tour ensuite les différences idéologiques entre les candidats sont bien moindres que celles qui concernent à gauche
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