PS : mort brutale ou lente agonie ?

PS : mort brutale ou lente agonie ?

 

De toute évidence, on  va vers la disparition du parti socialiste. La question est de savoir si cette mort sera brutale ou lente. On pourra avoir un début de réponse avec les résultats des élections présidentielles de 2017 et surtout des législatives qui suivront. Dans le meilleur des cas le parti socialiste obtiendrait d’après les sondages autour de 10 % avec Valls, 5% avec Montebourg. Un score qui rappelle celui de Gaston Defferre en 1969 quand l’ancêtre du parti socialiste à savoir la SFIO a  disparu (Defferre avait obtenu 5 %). Le parti socialiste supposé représenter les couches populaires notamment les ouvriers ne recueille pratiquement plus aucun soutien dans cette catégorie sociologique récupérée à hauteur de 50 % par le Front National. En réalité,  le parti socialiste a été approprié dès le départ par les professionnels de la politique ;  des couches moyennes et aisées ou supérieures bien loin des préoccupations des moins favorisés. Jusque-là grâce à Mitterrand et à quelques autres comme Hollande, le parti socialiste a  réussi l’exploit de faire un grand écart entre dés orientations crypto communistes  (représentées aujourd’hui surtout par les frondeurs à mon) et une pratique de gestion plutôt centriste de type social libéral. Les réalités  de la gestion ont fait éclater en vol les contradictions idéologiques du parti socialiste. Une organisation qui par ailleurs n’a jamais représenté une organisation de masse mais plutôt un club d’élus et de candidats à l’élection. Pour preuve aucune réflexion de fond n’est jamais sortie du parti socialiste dont les structures sont virtuelles et ne servent pratiquement à rien. Certes des débats ont lieu dans certains cas mais il n’en est jamais tenu compte lorsque le parti socialiste est au pouvoir. Ce fut le cas en 81 avec François Mitterrand qui s’est assis immédiatement et sans scrupules sur le projet socialiste préparé par Chevènement et qui a sorti de son chapeau 110 propositions par ailleurs pas davantage respectées. Même chose avec Jospin ou encore Hollande. D’une certaine façon le bouillant Mélenchon a raison quand il se demande à quoi peut servir une candidature socialiste en 2017 alors qu’elle se situera en quatrième, cinquième voir sixième position. Certains observateurs estiment que l’enjeu de la primaire de la gauche n’est plus la présidentielle mais la préparation du prochain congrès du parti socialiste pour en prendre la direction. Reste à savoir ce qu’il en restera. En effet les législatives pourraient être encore plus meurtrières pour le parti socialiste. Un parti qui aujourd’hui peut compter 250 députés et qui demain pourrait voir sa représentation réduite à 30 ou 50 dans le meilleur des cas. À moins évidemment de se rallier pour les uns a Mélenchon pour les autres à Macron. Ce que feront sans doute nombre de députés socialistes qui voudront sauver leur peau. Le parti socialiste va vraisemblablement connaître le sort de la SFIO c’est-à-dire disparaître à terme et en attendant vivoter avec un impact dans l’électorat autour de 7 %. En cause dans cette agonie,  le fait que le parti socialiste a été complètement détourné de son objet du fait de l’appropriation par des professionnels de la politique,  des dirigeants sans grande conviction et -où coupés des réalités socio-économiques voir culturelles. En tout état de cause la mort du parti socialiste et programmés avec d’un côté des crypto marxistes proches de Mélenchon et de l’autre des sociaux libéraux proches de Macron.

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