2017 : Après Henri Guaino, Alliot-Marie candidate, une épine pour Fillon
Il est clair que les choix à la fois libéraux et radicaux de François Fillon ont du mal à passer chez les gaullistes traditionnels. Après la candidature d’Henri Guaino, celle de Michèle Alliot-Marie. L’ancienne ministre , qui a refusé de participer à la primaire de la droite et du centre, reproche surtout le caractère antisocial du programme de François Fillon. D’une certaine manière la réforme de la Sécu proposée par Fillon est la goutte qui a fait déborder le vase du mécontentement des gaullistes.Il y a aussi le moment de vision globale et à long terme. Cette candidature avec celle d’Henri Guaino pourraient affecter le score de François Fillon non pas parce que les deux candidats parviendraient à des résultats significatifs mais parce qu’ils vont s’efforcer de démontrer que les propositions de François Fillon opèrent une rupture avec la philosophie gaulliste qui lie progrès économique et progrès social. »Je suis candidate à la présidence de la République. Je propose une vision pour renouer avec un esprit de conquête pour la France et pour chacun des Français », déclare-t-elle au journal 20 Minutes, à paraître vendredi. Gaulliste revendiquée, la députée européenne veut promouvoir une « vision à long terme » pour le pays et un Etat stratège et protecteur des Français. « Cette primaire (à droite) a été un succès quantitatif, mais je regrette que cela ait davantage porté sur des personnes que sur des projets pour changer la vie quotidienne des Français », explique-t-elle. « Le petit bout de la lorgnette, avec un chiffre par ci, un chiffre par là, ne fait pas une politique. Il faut une vision à long terme, un projet cohérent et à la hauteur des enjeux », ajoute-t-elle. Regrettant les choix libéraux de François Fillon, vainqueur de la compétition à droite, Michèle Alliot-Marie assure « ne pas nuire » à sa famille politique avec sa candidature. La députée européenne assure avoir « environ la moitié des promesses des 500 parrainages requis » pour pouvoir se présenter à l’élection présidentielle, et ce sans avoir effectué la moindre démarche.
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