Premier ministre : un calme à la place d’un colérique
Ouf doivent dire les collaborateurs de Matignon et plus généralement ceux du gouvernement. Avec le remplacement de Valls par Cazeneuve c’est un homme calme et mesuré qui remplace le colérique excessif Valls. La ligne politique ne changera pas pour autant. Aucun texte fondamental ne sera en effet soumis au Parlement d’ici les présidentielles. En clair on va se contenter de gérer les affaires courantes. Avec sans doute quelques tentatives de François Hollande sur le plan international à fin de se rappeler à l’opinion. Une opinion qui lui sera nettement plus favorable de son renoncement. Finies sans doute les annoncent tonitruantes, les coups de menton et autres discours martiaux. Ceci dit durant les derniers mois de Hollande le gouvernement devra être attentif à une situation géopolitique complexe, à un environnement économique international morose et à des risques de terrorisme amplifiés par le recul de Daech notamment en Syrie. Bernard Cazeneuve arrive à Matignon fort d’une réputation consolidée par sa gestion de la menace terroriste qui pèse sur la France, frappée depuis deux ans par des attentats, malgré les failles relevées par l’opposition de droite. En déplacement en banlieue parisienne, François Hollande a dit lui avoir demandé de « protéger » le pays et de « préparer l’avenir ». Protéger le pays sans doute mais certainement pas préparer l’avenir car le gouvernement à brûler ses cartouches est globalement le bilan est très négatif de ce point de vue la mission confit Hollande Cazeneuve paraît un peu surréaliste. Comment en effet un gouvernement qui n’a plus que quelques mois à vivre pourrait-il ce consacrer aux générations futures quand il n’a pas été capable après quatre ans et demi de gérer le présent. « La mission que j’ai confié (…) au gouvernement, c’est d’aller jusqu’au bout, jusqu’au dernier jour dans la préparation de l’avenir parce que c’est le devoir que l’on a vis-à-vis des générations futures », a-t-il déclaré. Malgré un temps d’action limité à cinq mois, Bernard Cazeneuve a dit son souci d’agir au plus tôt, car « en politique, chaque jour est utile, chaque jour compte ». Nommé à sa place au ministère de l’Intérieur, Bruno Le Roux était jusqu’ici le président du groupe PS à l’Assemblée nationale. Ce proche de François Hollande a dit à la presse ressentir « une grande responsabilité ». Les autres changements sont anecdotiques. André Vallini a été nommé secrétaire d’Etat chargé des Relations avec le Parlement et Jean-Marie Le Guen secrétaire d’Etat au Développement et à la Francophonie. Les deux hommes échangent ainsi leurs postes. Député puis sénateur de l’Isère, André Vallini est considéré comme un « hollandais » historique, à la différence de Jean-Marie Le Guen, proche de Manuel Valls.
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