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Archive mensuelle de novembre 2016

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Nucléaire : sûreté préoccupante

Nucléaire : sûreté préoccupante

 

C’est l’avis  de- Pierre-Franck Chevet, président de l’Autorité de sûreté nucléaire, qui s’exprime dans une interview au Figaro

 

Une vingtaine de réacteurs d’EDF sont à l’arrêt. La France risque-t-elle de passer un hiver difficile?

Pierre-Franck CHEVET. - Actuellement, douze réacteurs sont à l’arrêt ou vont être mis à l’arrêt, pour contrôler que l’excès de carbone découvert dans l’acier n’altère pas la capacité de résistance mécanique des générateurs de vapeur. En fin de semaine dernière, EDF nous a remis un dossier complet pour chacune des pièces concernées. Il nous faut ensuite un mois environ pour contrôler les tests effectués et donner, ou non, notre feu vert au redémarrage des centrales. Dans le meilleur des cas, les réacteurs d’EDF pourraient être opérationnels dans un mois et atteindre leur pleine puissance en janvier 2017. L’ASN a transmis ces éléments de calendrier à RTE (Réseau de transport d’électricité), en charge du réseau, dont le rôle est d’équilibrer la consommation et l’offre d’électricité. (…)

 

Entre les difficultés économiques d’EDF et d’Areva ainsi que les problèmes techniques, jamais la situation du nucléaire en France n’a été aussi problématique…

La situation est devenue, en effet, très préoccupante. D’où la nécessité d’agir avec calme et rigueur. Une anomalie générique a été identifiée sur les générateurs de vapeur, entraînant une procédure de contrôle de grande ampleur. Ce n’est pas une première: au début des années 1990, une corrosion de tous les couvercles des réacteurs en activité avait été identifiée. À l’époque, EDF avait pu gérer la situation en remplaçant peu à peu tous les couvercles. En 2013, dans le cadre de la préparation du projet de loi sur la transition énergétique, j’avais averti de la nécessité de pouvoir se passer à intervalles réguliers de 5 à 10 réacteurs, car des problèmes génériques pouvaient être découverts. Il y a de plus un cas où la sûreté pouvait être en cause, ce qui nous a conduits à décider de l’arrêt de Fessenheim 2 l’été dernier. (…)

 

Face à toutes ces problématiques soulevées, l’état des centrales présente-t-il un risque pour la sûreté de nos concitoyens?

L’ensemble des décisions prises par l’ASN sur ces différentes problématiques s’inscrivent précisément dans une démarche de sûreté des réacteurs nucléaires et donc de protection des populations. Il en est ainsi de l’arrêt anticipé de certains réacteurs d’EDF, ou de l’extension du réexamen de la qualité des fabrications passées de l’usine du Creusot d’Areva. Ces décisions, fortes, nécessaires, appellent à un engagement sans précédent des industriels concernés, qui plus est, dans la durée. Nous serons particulièrement vigilants à ce qu’un tel engagement se maintienne!

 

Pétrole: statu quo, gel ou baisse ?

Pétrole: statu quo, gel ou baisse ?  

 

Une nouvelle fois les producteurs de pétrole vont tenter de se mettre d’accord sur une stratégie mais compte tenu des positions assez divergentes des un et des autres il n’est pas certain qu’ils parviennent à une position commune. Pour résumer,  il y a des partisans d’un statut quo, parmi cela : ceux qui ont un besoin urgent de compenser par le volume la baisse des prix eu égard à la situation financière particulièrement délicate. On trouve ensuite les partisans d’un gel de la production au niveau actuel ; une position qui semblait faire l’objet d’un accord lors de la précédente réunion de l’OPEP. Enfin ceux qui veulent une réduction drastique de 4 à 5 % pour faire remonter les cours. Finalement compte tenu de ces divergences on pourrait s’orienter vers une sorte de gel qui ne changerait pas grand chose à la situation actuelle eu égard au tassement de la croissance de l’économie mondiale en 2017.  Trois sources au sein de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) ont déclaré à Reuters que les experts réunis à Vienne avaient décidé mardi de recommander, en vue de la réunion ministérielle du 30 novembre, la proposition algérienne d’une diminution de 4% à 4,5% de la production. Mais ces sources ont ajouté que les représentants de l’Irak et de l’Iran, ainsi que ceux de l’Indonésie, avaient exprimé des réserves sur leur contribution à cet effort de limitation de l’offre. En septembre, l’OPEP s’était entendue sur une réduction pour parvenir à une production comprise entre 32,5 millions et 33 millions de bpj, alors que les dernières estimations du cartel faisaient état d’une production de 33,8 millions de bpj. L’Iran, dont la production a été pénalisée par les sanctions occidentales et qui veut désormais gagner des parts de marché, et l’Irak souhaitent bénéficier d’exemptions. Le ministre des Affaires étrangères irakien a déclaré mardi à Budapest que l’OPEP devrait permettre à l’Irak de continuer à augmenter sa production sans restriction. La Russie, qui n’est pas membre de l’OPEP, prône elle un gel plutôt qu’une baisse de la production, a indiqué un délégué de l’organisation. « Cela rend plus difficile pour l’OPEP de parvenir toute seule à rééquilibrer le marché et à faire remonter les prix », a dit la source.

Front national : la justice enquête pour escroquerie

Front national : la justice enquête pour escroquerie

 

 

Le parquet de Paris a ouvert fin octobre une information judiciaire contre X pour « escroqueries » et « abus de biens sociaux » et blanchiment visant notamment le micro-parti de Marine Le Pen, a-t-on appris mardi de source judiciaire. Cette enquête a été ouverte sur la base d’un signalement du service antiblanchiment Tracfin portant sur des flux suspects de plusieurs millions d’euros, précise Mediapart, qui a révélé l’information. Ce signalement vise l’association « Jeanne » et ses deux trésoriers successifs, ainsi que Frédéric Chatillon, principal prestataire du FN avec son agence de communication Riwal lors de la campagne de 2012, ajoute le site d’information. Ce nouveau front judiciaire pour Marine Le Pen et son entourage s’ajoute à l’enquête sur sa déclaration de patrimoine ouverte en janvier 2016, à celle sur le financement des législatives de 2012, et à celle sur les soupçons de fraude du FN au Parlement européen. Le Front national et de deux de ses dirigeants ont été renvoyés en octobre dernier en correctionnelle dans l’enquête sur le financement des campagnes électorales du parti en 2012. Les deux dirigeants visés sont le trésorier Wallerand de Saint-Just et le vice-président du FN Jean-François Jalkh, a-t-on précisé de même source. Deux autres personnes morales, « Jeanne », le micro-parti de Marine Le Pen, et Riwal, la société qui fournissait le matériel de campagne du FN, sont également renvoyées devant le tribunal. Tous seront jugés pour complicité d’escroquerie dans le cadre des législatives de 2012 et recel d’abus de biens sociaux. La justice soupçonne le mouvement d’avoir mis en place un système d’enrichissement frauduleux aux frais de l’Etat avec la société Riwal, et le micro-parti « Jeanne », en profitant des remboursements publics sur les frais de campagne.

(Reuters)

« LE PROGRAMME DE FILLON N’EST PAS RÉALISTE » (Juppé)

  »LE PROGRAMME DE FILLON N’EST PAS RÉALISTE » (Juppé)

Juppé considère que le programme de François Fillon n’est pas réaliste dans une interview à Europe 1.  Il conteste notamment certaines mesures économiques en particulier celles relatives à la réduction du nombre de fonctionnaires mécaniquement impossible à réaliser. Juppé conteste aussi la hausse de la fiscalité sur les ménages qui financeront la totalité de l’allégement des charges des entreprises.  D’une façon générale Juppé considère que le projet Fillon est brutal, irréaliste et conservateur.

Interview de Juppé

Pensez-vous que vous avez encore une chance de gagner?

« Oui et c’est pour cela que je me bats entre ces deux tours. Il y a eu une grosse surprise dimanche dernier ».

« Je vais essayer d’expliquer cette semaine ce que sera mon projet »

« J’ai pour François Fillon de l’amitié et du respect même si nous avons des différences ».

 

Dimanche dernier, c’est Fillon qui a été très bon ou Juppé qui a été mauvais?

« Sans doute les deux, je n’en sais rien ».  

« Sans doute François Fillon a-t-il fait une bonne campagne à la fin du parcours ».

 

Le soutien de Nicolas Sarkozy à François Fillon

« Ça clarifie la situation. Ce tandem qui se reconstitue rétablit bien le programme droite-droite de François Fillon ».

« Je veux m’en tenir au projet. Fillon a dit que mon projet était mou. Je dis aujourd’hui que son projet est trop dur. On ne supprimera pas 500.000 postes de fonctionnaires en cinq ans (…). Passer aux 39 heures du jour au lendemain, c’est impossible sur le plan financier ». 

« Ce programme est trop dur, il n’est pas réaliste, il provoquera des blocages dans la société française ».

« J’appelle comme toujours au rassemblement, c’est ma ligne depuis toujours ».

« Je pense être plus ouvert que Fillon sur toute une série de sujets ».

 

Est-ce que vous n’êtes pas le candidat des demi-mesures?

« On peut dire qu’en faire trop, c’est aller dans le mur ».

« La durée du travail, moi je propose de la négocier dans l’entreprise et si au bout de deux ans, il ne s’est rien passé, on passe à 39 heures ».

« De 2007 à 2012, nous avons supprimé 150.000 postes de fonctionnaires, on ne fera pas le double lors du prochain quinquennat ».

« Le passage aux 39 heures, se fera progressivement et pas en une seule année. Il faudra une négociation dans l’entreprise privée et dans la fonction publique ».

 

Pourquoi est-il impossible de supprimer l’aide médicale d’Etat?

« Cela fait deux ans que j’ai dit qu’il fallait supprimer ce système (…). Quant au compte pénibilité c’est une absurdité socialiste ».

« Le programme de François Fillon va trop loin sur un certain nombre de points. Sur la TVA, 16 milliards de son côté. Moi je suis plus équilibré. Car, 16 milliards, cela veut dire qu’il n’y aura aucun allégement de la charge fiscale des ménages ».

 

Sur les questions de société, vous dites qu’il est conservateur. Qu’est-ce qui vous choque?

« François Fillon a le soutien de Sens Commun (…). C’est un mouvement politique qui a des positions extrêmement conservatrices et traditionnalistes ».

« J’aimerais qu’il se positionne plus clairement sur l’IVG (…). Il y a souvent du flou artistique. Moi je considère que c’est un droit fondamental, il l’a écrit et ensuite est revenu sur sa position ».

« Moi je suis plus engagé sur la question de l’égalité homme-femme. Je veux lutter avec beaucoup de fermeté contre la violence faite aux femmes et lutter contre la précarité dont les femmes sont plus souvent victimes ».

 

La loi Taubira

« Je suis pour le maintien de l’union des couples de même sexe mais je suis contre la GPA (…), une marchandisation du corps d’autrui ».

 

Etes-vous pour le prolongement de l’état d’urgence?

« Tant qu’il y a urgence, l’état d’urgence mérite d’être maintenu ». 

« Il faut prendre toutes les mesures pour s’opposer à la menace terroriste ». 

« Il faut renforcer le renseignement, mieux coordonner nos services entre eux ».

« Pour lutter contre le terrorisme et effacer des zones de non-droit, nous avons besoin de renforcer les effectifs de la police et de la gendarmerie. C’est absolument indispensable. Dans les quartiers sensibles, on entend: +nous avons besoin de voir des policiers sur le terrain+. Je veux 5.000 policiers par redéploiement et 5.000 nouveaux employés ».

 

Armer les policiers municipaux

« C’est à la décision des maires, je crois qu’il faut l’autoriser. Ils sont souvent agressés dans l’exercice de leur fonction, il faut leur permettre de se défendre. Il faut clarifier les règles de légitime défense (…).  Aujourd’hui la situation n’est pas tenable et tous les policiers vont diront qu’ils sont dans une situation impossible ».

 

La politique étrangère

« La Russie est un partenaire évident, il faut dialoguer avec la Russie, la rassurer, il faut faire baisser la pression ».

« Mais il y a des points où je suis en désaccord avec la Russie et je le dirai: l’annexion de la Crimée au mépris de toutes les règles internationales, par exemple ».

« Sur l’Ukraine, il faut respecter l’accord de Minsk (…), la Russie joue un rôle ambigu vis à vis des séparatistes ».

« Au Proche Orient, le combat contre l’Etat islamique ne doit pas signifier le rétablissement de Bachar al-Assad qui ne règlera jamais la situation et ne rétablira jamais la paix ».

 

La Syrie

« La situation actuelle est une impasse totale. A Alep, le massacre est absolument scandaleux, la population est écrasée par Bachar al-Assad avec le soutien de la Russie et de l’Iran ».  

« Il faut une priorité au combat contre l’EI mais pas de rétablissement en l’état de Bachar al-Assad (…). Il faut faire évoluer le régime ».  

« On n’a pas tout essayé, le jour où les Etats-Unis ont dit : +en cas d’utilisation des armes chimiques nous ne laisserons pas faire, nous avons laissé faire+« .

« Le problème c’est que la France est complètement inaudible dans cette partie du monde ».

 

Si vous êtes élus président, quel sera votre premier déplacement international?

« Naturellement à Berlin. Il faut absolument sortir l’Europe du danger mortel dans lequel elle se trouve aujourd’hui ».

« On ne changera l’Europe que si la France retrouve sa crédibilité ».

 

Qui est le mieux placé pour stopper Marine Le Pen?

« Je pense que c’est moi, parce que je rassemble à la droite et au centre ».

 

François Bayrou vous a apporté son soutien

« Je ne vais refuser le soutien de quelqu’un qui me l’apporte. Surtout de quelqu’un qui a déjà appartenu à notre famille politique ».  

« Je ne change pas de points de vue, je veux rassembler la droite et le centre parce que c’est le bon sens et cela qui nous permettra de gagner contre le FN ».  

 

On vous accuse d’être mou

« En matière de sécurité, je me sens plus clair que les autres ».

« Il faut arrêter de simplifier les choses, je ne vais pas faire des choses molles mais des choses crédibles et efficaces, cela ne sert à rien de jouer des mécaniques ».

 

Soutiendrez-vous François Fillon s’il gagne la primaire?

« S’il gagne la primaire je le soutiendrai. Si je gagne, j’espère qu’il me soutiendra ».  

 

Qu’est ce qui vous permet d’y croire encore?

« Les choses ont bougé ces derniers jours et elles peuvent encore bouger (…). Le deuxième tour est fait pour mettre les projets sur la table ».  

« J’ai été la cible d’attaques particulièrement dégueulasse sur les réseaux sociaux ».

« On a dit que j’étais un ami du salafisme (…). Il y a eu la campagne qui a consisté à m’appeler +Ali Juppé+« « Il ne faut pas en rigoler parce que c’est grave et je n’ai entendu aucun de mes concurrents la condamner ».

 

Si François Fillon remportait la présidentielle, lui proposerez-vous vos services?

« Comme je vais gagner dimanche, je n’aurai pas à répondre à cette question ».  

 

Fillon :  »un projet réaliste » ?

Fillon :  »un projet réaliste » ?

« Mon projet est réaliste » déclare François Fillon dans une tribune publiée par les Échos. On sait que Juppé a mis en cause le réalisme de ce programme en particulier concernant la réduction de la dépense publique dont celle concernant les fonctionnaires. Pour résumer Juppé propose de supprimer moitié moins de fonctionnaires que Fillon 250 000 environ au lieu des 500 000 (initialement Fillon prévoyait 600 000. Première observation Fillon ne précise pas la nature et l’ampleur de chaque réduction de dépenses sans doute pour ne pas froisser les électeurs directement intéressés. Concernant le seul sujet des fonctionnaires on voit mal comment 500 000 postes pourraient être supprimées en cinq ans sachant qu’à peine 120 000 départs en retraite sont prévues chaque année sauf à inclure des effectifs types contractuels ou de sous-traitants qu’on ne pourra supprimer. Fillon finalement reprend la méthode Sarkozy qui consistait à ne remplacer qu’un départ en retraite sur deux, une méthode qui évite de choisir entre les deux emplois utiles et inutiles. En conclusion le projet de Fillon ce caractérise par un certain flou. Si certaines orientations peuvent paraître pertinents par compte les modalités de mise en œuvre peuvent nourrir le doute Notons enfin que Fillon hypothèque la gestion des effectifs des collectivités locales dont il n’a pas la responsabilité.

Interview de Fillon :

« La dépense publique française consomme chaque année 56% de notre richesse nationale. La France emprunte chaque mois sur les marchés financiers pour boucler ses fins de mois, ce qui augmente la dette que nous léguerons à nos enfants. Il faut donc réduire la dépense publique. Lorsque j’étais Premier ministre, nous avons réduit en 5 ans de 11% la dépense d’un périmètre limité à l’Etat central (ministères, administrations). Mon projet prévoit de réduire l’ensemble de la dépense publique de 100 milliards d’euros en cinq ans, soit 8% : rien d’irréaliste là dedans. La méthode est connue et a été appliquée avec succès dans de nombreux pays : passer en revue chaque politique publique, éliminer les dépenses inutiles, recentrer l’Etat sur ses principales missions. Chaque année, 240.000 fonctionnaires et contractuels (hors militaires et titularisation) quittent les trois fonctions publiques. Au total, cela représente 1,2 million de postes sur la durée du quinquennat. Entre 2007 et 2012, nous avons montré qu’on pouvait ne remplacer qu’un fonctionnaire sur deux partant en retraite sans dégrader le service public. En appliquant la même démarche, ce sont 600.000 postes qu’on pourrait supprimer sur cinq ans.  On voit donc que supprimer 500.000 postes sur le quinquennat est faisable et qu’il ne s’agit pas de geler les recrutements, puisque nous remplacerons un départ sur deux. Cela permettra de continuer à embaucher et de faire évoluer les profils en fonction des besoins, en privilégiant la voie contractuelle comme le ministère de la Défense fait depuis de nombreuses années. De plus en revenant à 39 heures par semaine dans les trois fonctions publiques (Etat, territoriale, hospitalière) c’est un volant d’heures équivalent à 500.000 postes que nous libérerons. Ce passage aux 39 heures s’accompagnera d’une négociation avec les représentants des agents de la fonction publique qui portera sur les perspectives de carrière, les conditions de travail, les compensations salariales. Ceux qui disent que je vais creuser les déficits n’ont pas du bien lire mon programme. J’ai pris des hypothèses réalistes. Notre estimation, faite en septembre 2016, montrait que nous devrions hériter d’un déficit de l’ordre de 4,7% en 2017. Ce n’est pas le déficit de François Fillon, c’est celui de François Hollande. Mon programme est le seul qui permet de revenir à l’équilibre en 2022 et de commencer à rembourser la dette. Si le déficit s’avère moins important que ce que nous avons anticipé, cela nous donnera des marges de manœuvre supplémentaires. Quand on me dit que mon programme risque de casser la croissance, je demande : quelle croissance ? La croissance en France est molle, ne crée pas d’emplois. Il faut donc un choc pour les relancer. C’est ce que je propose dans mon programme : 40 milliards de réductions de charges sociales et fiscales pour la compétitivité des entreprises qui s’ajoutent au CICE qui sera pérennisé, 10 milliards pour les ménages et pour leur pouvoir d’achat. Il faut ce choc pour relancer la machine et l’emploi. Les mesures homéopathiques ne suffisent plus. Il faut enfin sortir du renoncement et avoir le courage de transformer le modèle économique et social français. Il faut adapter la France aux réalités du 21e siècle. C’est pour cela que j’ai présenté aux Français un diagnostic sans concessions. Que je leur propose un programme à la hauteur des défis que la France doit enfin relever. Dans ma carrière j’ai mené à bien de nombreuses réformes, sans jamais faiblir. C’est ce que je ferai pour la France. »

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Fillon : revirement complet sur le déficit

Fillon : revirement complet sur le déficit

 

 

Alors que le déficit budgétaire pourrait atteindre de l’ordre de 5 % en 2007 François Fillon opère un revirement complet en matière de gestion des équilibres financiers. On se souvient que lors de sa prise de fonction comme Premier ministre il avait déclaré qu’il était à la tête d’un État en faillite. Une déclaration jugée à l’époque fracassante qui aurait pu lui valoir d’être démissionné par Sarkozy s’il n’avait pas modifié son jugement.   »Je suis à la tête d’un État qui est en situation de faillite sur le plan financier, je suis à la tête d’un État qui est depuis 15 ans en déficit chronique, je suis à la tête d’un État qui n’a jamais voté un budget en équilibre depuis 25 ans. (…) Ça ne peut pas durer », avait-il alors déclaré. Un revirement que François Fillon justifie par la nécessité de « faire redémarrer l’économie française [avec] des mesures énergiques qui créent un véritable choc sur la compétitivité », comme il l’a indiqué lors de la présentation du cadrage budgétaire de son programme. Mais aussi par de nouvelles dépenses engagées, selon lui, par le gouvernement actuel. Malgré tout, et même si la baisse du déficit est clairement passée au second plan durant la campagne de la primaire, ce changement de cap n’est pas passé inaperçu du côté d’Alain Juppé. « François Fillon avait dit dès 2007 que la France était en faillite et semble s’accommoder aujourd’hui d’un déficit à 4,7%. Si on laisse ainsi filer les choses, notre pays dévissera. Je regrette que certains fassent des promesses qu’ils ne seront pas capables de tenir », a ainsi raillé le maire de Bordeaux dans un entretien aux Echos. Dans son programme, Alain Juppé s’est en effet engagé à « ne pas dégrader le déficit public attendu en 2017″, mais aussi à « réduire chaque année en moyenne le déficit structurel de 0,5 point de PIB ». Son projet devrait donc davantage convenir aux dirigeants de la Commission européenne, qui pourraient voir d’un mauvais œil un nouveau dérapage.

 

Trump : premières décisions

Trump : premières décisions

 

Trump a déclaré que dés son installation île engagera le retrait des Etats-Unis du  traité TPP signé en 2015 par 12 pays de la région à l’exclusion de la Chine. « A la place, nous négocierons des traités commerciaux bilatéraux et justes qui ramèneront les emplois et l’industrie sur le sol américain », a ajouté le futur président américain. Sur l’immigration, également le premier jour de son mandat, Trump indique qu’il « ordonnera au ministère du Travail d’enquêter sur les abus des programmes de visas ». Il affirme qu’il « annulera les restrictions tueuses d’emplois dans la production de l’énergie américaine – y compris le gaz et le pétrole de schiste et le charbon propre – créant ainsi plusieurs millions d’emplois bien payés ». Pour la sécurité nationale, il « demandera au ministère de la Défense et au chef d’Etat-major d’élaborer un plan complet destiné à protéger les infrastructures vitales de l’Amérique des cyber-attaques, et de toutes les autres formes d’attaques ». Enfin il imposera aux responsables de l’exécutif une interdiction de faire du lobbying pendant cinq ans après leur départ de l’administration. En outre, d’une manière générale et afin de réduire la bureaucratie, l’adoption d’une nouvelle réglementation s’accompagnera de la suppression de deux anciennes réglementations, a-t-il affirmé. Il s’agit de « réformer » la classe politique, de « reconstruire notre classe moyenne » et de « rendre l’Amérique meilleure pour tout le monde », a-t-il expliqué.

Sondage Primaire à droite : Fillon 65 %, Juppé 35 %

Sondage Primaire à droite :  Fillon 65 %, Juppé 35 %

Selon un sondage Odoxa-Dentsu Consulting pour franceinfo et France Inter, publié mardi 22 novembre Fillon arrive largement en tête des intentions de vote pour le second tour de la primaire à droite, qui se tiendra dimanche. François Fillon réunirait 65% des suffrages, contre 35% pour Alain Juppé. Si ce sondage tient compte des résultats du premier tour, il n’intègre pas en revanche les consignes de vote des candidats battus, et notamment celle de Nicolas Sarkozy, qui s’est prononcé en faveur de son ancien Premier ministre. Les électeurs ayant voté pour l’ancien président seraient d’ailleurs 85% à se reporter sur François Fillon, contre 15% sur Alain Juppé. Si les partisans de Nathalie Kosciusko-Morizet se répartissent équitablement entre les deux prétendants, ceux de Bruno Le Maire se reporteraient aux trois quarts sur François Fillon. Quant eux électeurs centristes, ils ne départagent pas vraiment les deux candidats : 49% d’entre eux donneraient leur suffrage à François Fillon et 51% à Alain Juppé. Les électeurs se déclarant de droite, sans être des sympathisants du Front national, optent eux massivement pour François Fillon à 74%. Le sondage met également en lumière un handicap majeur pour Alain Juppé. En votant pour lui, 45% des électeurs déclarent avoir voulu faire barrage à Nicolas Sarkozy, alors que 86% des électeurs de François Fillon disent avoir voté avant tout par adhésion.

Fillon : Tatcher de la Sarthe ou nouveau Sarkozy

Fillon : Tatcher de la Sarthe ou nouveau Sarkozy

Même si les différences entre les programmes ne sont pas aussi importantes qu’on veut bien le dire il n’empêche que l’ampleur et surtout le rythme des réformes de Fillon l’emporte sur la démarche davantage mesurée dans la Juppé. François Fillon qui réaffirme sa radicalité tant dans le domaine économique que dans le champ sociétal. François Fillon plus  libérale en matière économique mais davantage conservateur au plan sociétal.  La radicalité de ces propositions économiques l’ont fait désigner par Challenge comme le « Tatcher de la Sarthe ». Un titre qu’il  pourrait mériter si effectivement il met en œuvre la totalité de ses intentions électorales. Sinon il risque bien de devenir le nouveau Sarkozy. Celui qui se caractérise par un discours très radical mais aussi par une gestion molle et ambiguë. Un seul exemple l’affaire des 35 heures dans laquelle la droite s’est empêtrée. La première interrogation concerne l’ampleur du déficit budgétaire. Un déficit budgétaire qui au lieu de se réduire devrait atteindre de l’ordre de 5 % avec les propositions Fillon. On se  souvient que Fillon avait été le premier à critiquer la situation financière de la France considérant d’ailleurs qu’il était en 2012 à la tête d’un État en faillite. Il faudra convaincre Bruxelles et surtout l’Allemagne du bien fondé du laxisme budgétaire. Sans parler de d’éventuelles menaces d’un relèvement des taux du fait d’ une dégradation  de la France par les agences de notation. Pour les retraites le report à 65 ans était déjà dans les tuyaux mais la perspective d’un alignement des régimes spéciaux risque de se faire dans un autre climat inévitablement Fillon va se heurter très rapidement à un front quasi commun des syndicats sur ce sujet à moins évidemment qu’il se montre capable de négocier habilement. Il pourrait aussi rencontrer des réactions négatives à propos de la modification de l’indemnisation du chômage surtout si en compensation la croissance, donc l’emploi, n’est pas au rendez-vous. Car l’orientation Fillon constituerait alors une double peine Fillon aura aussi des difficultés à mettre en œuvre 500 à 600 000 postes de fonctionnaires. Difficile aussi de réduire  le code du travail de 3000 pages à 200. La complexité de l’exercice demandera du temps, des mois et sans doute des les années. La suppression la durée du travail à 35 heures et même de toute référence légale peut se faire plus rapidement  même si là aussi les négociations de branche et les entreprises exigent aussi de la durée .L’augmentation de la TVA et la réduction des charges des entreprises peuvent se faire rapidement.  Finalement sauf en ce qui concerne le déficit budgétaire les résultats finaux de François Fillon pourraient être proches du programme plus réaliste de François Alain Juppé. Ceci étant,  il faut aussi intégrer l’environnement international qui se caractérisera notamment par un certain tassement durable de la croissance et surtout des échanges internationaux ;  incluant aussi mouvement de yo-yo sur taux de change  après les différentes mesures protectionnistes prises ici ou là. Du coup écartait l’hypothèse d’un bilan très éloigné initial .F bilan dans la dialectique sarkozyste ferme dans la forme mais molle  voir ambigüe sur le fond.

Fermeture des centrales au charbon au Canada

Fermeture des centrales au charbon au Canada

 

Conséquence de l’engagement réel du Canada vis-à-vis du   climat,  Le gouvernement a décidé de fermer ses dernières centrales au charbon d’ici 2030 . . L’essentiel de l’électricité (61 %) est généré grâce aux barrages hydroélectriques. Seules quatre provinces canadiennes, l’Alberta, la Saskatchewan, la Nouvelle-Écosse et le Nouveau-Brunswick, abritent encore des centrales à charbon. La ministre de l’Environnement a précisé que le calendrier de fermeture sera assoupli si les provinces concernées trouvent des moyens de compenser les émissions de gaz à effet de serre de ces installations polluantes. Tout juste de retour de la conférence de l’ONU sur le climat à Marrakech (COP22), Catherine McKenna a déclaré ne pas s’inquiéter du fait qu’au sud de la frontière, le président élu des États-Unis, Donald Trump, a, dans un mouvement opposé, promis d’accroître la production de charbon. Le premier ministre Justin Trudeau doit adopter dans trois semaines, avec les dirigeants des provinces, le plan fédéral pour le climat.

 

François Bayrou : se présenter en 2017 ou disparaître

François Bayrou : se présenter en 2017 ou disparaître

On sait que François Bayrou avait apporté son soutien sans réserve à Alain Juppé précisément parce que ce dernier proposait  de rassembler la droite mais aussi le centre dans le cadre d’une stratégie réaliste et modérée. Depuis la victoire de François Fillon la donne change dans la mesure où ce dernier ne peut prétendre représenter le centre. Avec ses positions radicales tant sur le plan économique que sociétal François Fillon laisse le champ libre à l’électorat centriste. Un électorat qui pourrait rejoindre Emmanuel Macron qui risque de mordre à la fois sur le centre-droit et le centre gauche. Du coup François Bayrou s’interroge pour savoir s’il doit ou non se représenter. S’il renonce, il risque de faire disparaître son mouvement au profit de Macron. Par ailleurs il ne peut évidemment se rallier à François Fillon même s’il entretient avec l’intéressé de bonnes relations. Fillon est en effet du point de vue des centristes trop impliqués dans le système sarkozyste. Sil se rallie à Fillon Bayrou se discrédite. François Bayrou, soutien d’Alain Juppé, n’exclut donc pas de se présenter à la présidentielle en cas de défaite du maire de Bordeaux face à François Fillon au second tour de la primaire de la droite dimanche, croit savoir Le Figaro. « J’ai l’intention de faire mûrir un projet plus dynamisant pour le pays, plus juste et plus social que celui qui est proposé aujourd’hui », a déclaré le président du Modem selon l’édition de mardi du quotidien.  Le programme de l’ancien Premier ministre de Nicolas Sarkozy ne correspond pas forcément à la ligne défendue par François Bayrou, qui pourrait donc se présenter si François Fillon était le candidat de la droite à la présidentielle.

Rachida Dati à la soupe

Rachida Dati à la soupe

 

Rachida Dati et d’autres comme Hortefeux n’ont pas hésité une seconde pour aller à la soupe  et apporter leur soutien sans réserve à François Fillon qu’ils  critiquaient pourtant la veille.  Bref ,  le bal habituel des changements de camp pour continuer d’exister politiquement et se placer pour obtenir un poste ministériel . Des soutiens qui pourraient cependant CONSTITUER UN BOULET  pour Fillon qui voudrait bien ce débarrasser du système sarkozyste. Démarche inverse pour Bruno Lemaire. Le porte-parole de Bruno Le Maire, le député LR Franck Riester, a en effet  annoncé lundi qu’il voterait dimanche prochain pour Alain Juppé, le plus à même selon lui de faire gagner la droite en 2017 mais qui n’avait jusqu’ici recueilli le ralliement que de Nathalie Kosciusko-Morizet, quatrième. « Parce qu’il rassemble large, parce qu’il rassemble les différentes sensibilités de la droite et du centre, bien mieux à mon sens que François Fillon », a-t-il expliqué à iTELE. « Et puis deuxièmement, sur les questions de société, François Fillon est beaucoup plus conservateur qu’Alain Juppé et moi je me retrouve beaucoup plus dans cette vision de la société qu’a Alain Juppé », a-t-il ajouté. Jean-François Copé, arrivé dernier de la consultation avec 0,3% des voix selon un décompte encore provisoire, a annoncé lundi qu’il soutenait désormais Alain Juppé en invoquant le passé chiraquien commun aux deux hommes et des « éléments de proximité idéologique ». « Alain Juppé est le seul à assumer clairement à la fois de recourir exclusivement aux ordonnances pour réformer la France (…) et le seul aussi à vouloir recruter massivement des policiers, des gendarmes et des magistrats », a déclaré l’ex-président de l’UMP dans une déclaration diffusée sur Facebook. Signe de son ralliement, il est annoncé mardi à un meeting d’Alain Juppé à Toulouse, en compagnie de Nathalie Kosciusko-Morizet. L’ancien Premier ministre Jean-Pierre Raffarin, un des principaux soutiens du maire de Bordeaux, a estimé sur BFM TV que la primaire n’était pas jouée, malgré l’écart de près de 16 points séparant François Fillon et Alain Juppé au premier tour. « Je ne pensais pas que l’on puisse passer de 10% à 40% en si peu de temps », a-t-il dit en jugeant que cela restait « fragile ». Il a estimé qu’Alain Juppé était « le meilleur candidat » face à la présidente du Front national, que tous les sondages donnent qualifiée pour le second tour de la présidentielle. « Le programme d’Alain Juppé est faisable de A à Z. Je crois que le programme de François Fillon est un programme qu’il ne pourra pas tenir », a ajouté Jean-Pierre Raffarin. « Le débat de jeudi soir (entre les deux candidats) va être déterminant. »

Une chance pour Macron grâce à Fillon

Une chance pour Macron grâce à Fillon

Il est clair que si Juppé doit être vainqueur de la primaire cela fermera en grande partie les perspectives progressistes pour Macron. En effet Juppé est susceptible de mordre très largement dans le camp des modérés et de ceux  qui veulent un changement plus moderniste. À l’inverse la position très radicale de Fillon mais relativement conservatrice offre des opportunités à Macron pour se placer au centre. Une situation  très bien comprise par  François Bayrou qui s’interroge maintenant sur sa propre candidature. En effet Macron pourrait bien occuper tout l’espace laissé au centre (centre-droit, centre-gauche). La victoire désormais probable de François Fillon au second tour de la primaire de la droite pour l’élection présidentielle de 2017 ouvre DONC de nouvelles perspectives pour Emmanuel Macron face à un candidat plus conservateur que son rival Alain Juppé. L’ancien ministre de l’Economie de François Hollande entend sortir du carcan des partis pour promouvoir un large rassemblement de « progressistes », au grand dam des formations de gauche, PS en tête. Avec Fillon « Ça lui ouvre un espace bien plus évident que si c’était Alain Juppé qui gagnait », estime Céline Bracq, de l’institut de sondage Odoxa. « Le programme de François Fillon est un programme de droite traditionnelle, conservatrice. Quand ce programme sera mieux connu, ça lui sera plus simple de marquer sa différence. » Qui s’interroge maintenant sur sa propre candidature. En effet macro pourrait bien occuper tout l’espace laissé au centre (centre-droit, centre-gauche). St datée, archaïque et profondément réactionnaire », a déclaré à Reuters le député socialiste Richard Ferrand, secrétaire général d’ »En Marche ! », son mouvement. « Ça correspond à l’état de la droite militante mais pas à l’état d’esprit des Français. » « La probable victoire de François Fillon va mettre plus en exergue encore ce qui est porté par Emmanuel Macron face à un programme très conservateur et très dur socialement », renchérit le député PS Stéphane Travers, autre soutien de l’ex-ministre. Pour le porte-parole d’ »En Marche ! », Benjamin Griveaux, réconcilier les deux droites, incarnées par Alain Juppé et François Fillon, sera en tout état de cause difficile pour le vainqueur de la primaire, quel qu’il soit. « Ils n’ont rien en commun sur des sujets fondamentaux et sont condamnés à une synthèse bancale au soir du 27 novembre », explique-t-il. Un écueil qu’évitera selon lui Emmanuel Macron en refusant d’entrer dans le jeu de la primaire du PS. Refus réitéré lundi par l’ancien ministre de l’économie en marge d’un déplacement en province, en réponse à un nouvel appel lancé par le premier secrétaire du PS. Pour Céline Bracq, une inconnue, pour Emmanuel Macron, est l’attitude du président du MoDem, François Bayrou, qui soutient Alain Juppé et avait fait savoir qu’il se présenterait à la présidentielle si Nicolas Sarkozy gagnait la primaire de droite. « Emmanuel Macron a lancé une OPA sur le centre. L’arrivée de Bayrou lui rendrait la tâche plus difficile », estime-t-elle. Un proche collaborateur d’Emmanuel Macron estime cependant qu’une candidature de François Bayrou n’est plus à craindre. « L’anti-sarkozysme qu’il pouvait incarner à droite et au centre est désormais purgé », explique-t-il. « Si Fillon gagne, Juppé aura sans doute la sagesse de se ranger derrière lui et Bayrou apparaîtrait complètement isolé. S’il veut avoir des députés, il aura aussi intérêt à s’aligner sur Fillon. »

C’est l’équipe Sarkozy-Fillon qui se remet en place (Juppé)

C’est L’équipe Sarkozy-Fillon qui se remet en place (Juppé)

 

Avec le ralliement de Sarkozy et de ses amis  à Fillon, Juppé considère que c’est l’ancienne équipe qui a dirigé de 2007 à 2012 qui se remet en place. Un argument sans doute excessif mais qui n’est pas complètement faux. En effet,  il faudra bien faire des concessions aux anciens partisans de Sarkozy dont le ralliement vise à obtenir un pouvoir d’influence et des postes ministérielles. Sans parler des affaires de Sarkozy qui risque d’être enterrées en remerciement du soutien de l’ancien président.   Juppé a estimé hier que le ralliement de Nicolas Sarkozy, à François Fillon ne relève pas du hasard. « Ce qu’on voit aujourd’hui, c’est la reconstitution de l’équipe Fillon-Sarkozy qui nous a dirigé de 2007 à 2012″, a souligné celui qui a été ministre de la Défense et des Affaires étrangères pendant cette période. « Quand on reste pendant cinq ans Premier ministre d’un président de la République, c’est qu’on est totalement comptable évidemment de ce qui a été fait. » De ce point de vue Juppé s’interroge en faite sur la capacité réelle de Fillon à mettre en œuvre son programme radical. Un peu le même reproche fait à Sarkozy avec le décalage entre ses déclarations très fortes mais sa gestion très molle Par ailleurs Juppé a fortement attaqué les orientations de François Fillon dans le domaine économique, orientations qu’il juge   »d’une très grande brutalité sociale »   »Sur le plan économique, son programme est d’une très grande brutalité sociale. Supprimer 500.000 emplois de fonctionnaires, porter la durée du travail dans la fonction publique dès 2017 à 39 heures, augmenter la TVA de 16 milliards d’euros sont des mesures d’une certaine brutalité dont certaines sont inapplicables », a-t-il poursuivi. « Rupture, ça ne doit pas consister à casser la baraque, la baraque est fragile, il faut faire des réformes (…), les miennes sont aussi audacieuses mais elles sont réalistes et elles sont crédibles. » Le maire de Bordeaux a également décliné ses critiques à l’encontre du programme « peu crédible » de son rival dans un entretien à paraître mardi dans Le Figaro, le jugeant notamment « imprudent » en matière de gestion des finances publiques. « Malgré son cri d’alarme sur la faillite de l’État en 2007, François Fillon envisage de laisser glisser les déficits jusqu’à 4,7 % du PIB », relève-t-il en prévenant qu’ »on ne pourra pas se contenter d’en faire porter la responsabilité à François Hollande ». L’autre angle d’attaque est sociétal. « François Fillon appartient à une famille traditionaliste, moi je suis plus ouvert au modernisme, je me sens plus proche du pape François que de Sens commun ou de la Manif pour tous (les mouvements contre le mariage homosexuel-NDLR) », a estimé Alain Juppé sur France 2 en critiquant les « ambiguïtés » de son rival sur le droit à l’avortement.

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