Même si la tendance sur un an est orientée à la baise il n’en reste pas moins que le pari de Hollande sur ce terrain est perdu. En effet au troisième trimestre, le taux de chômage a progressé de 0,1 point, s’établissant à 9,7% de la population active. En 2012 le taux de chômage était de 9.3%. Il sera impossible de retrouver ce taux d’ici les présidentielles de 2017. Après une nette décrue en milieu d’année, le taux de chômage est reparti en légère hausse (+0,1 point) cet automne. Selon l’Insee, 9,7% de la population active était à la recherche d’un emploi en métropole au troisième trimestre. Le taux de chômage atteint même 10% dans la France entière, selon les estimations de l’institut statistique. L’évolution trimestrielle doit être toutefois regardée avec prudence, car elle se situe dans la marge d’erreur de l’indicateur (+/-0,3 pt). Sur un an, le taux, mesuré par l’Insee selon les normes du Bureau international du travail (BIT), reste cependant en baisse (-0,4 point). Au total, l’Insee estime à 2,805 millions le nombre de chômeurs en métropole, soit 31.000 de plus sur le trimestre (+1,1%) et 118.000 de moins sur un an (-4,0%). Parmi eux, 1,2 million de personnes recherchaient du travail depuis au moins un an. Le taux de chômage de longue durée reste, quant à lui, stable à 4,3% de la population active. Les jeunes sont les principales victimes de la hausse trimestrielle. Le taux de chômage des 15-24 ans grimpe à 25,1% (+1,2 pt), son plus haut niveau depuis 2012. Il est aussi en hausse sur un an (+0,8 pt). Le taux des seniors (50 ans ou plus) monte également (+0,5 pt), pour s’établir à 7%, flirtant avec son plus haut niveau atteint mi-2015. Il reste toutefois stable sur un an. Seule la classe d’âge intermédiaire (25-49 ans) voit sa situation s’améliorer sur le trimestre (-0,2 pt), comme sur un an (-0,8 pt). Cette hausse du chômage n’était pas attendue par l’Insee, qui tablait en octobre sur une stabilisation du taux à 9,6%. Par ailleurs, cette statistique diverge avec les données de Pôle emploi, qui a vu partir 35.200 personnes de sa catégorie A (sans activité) sur le trimestre. Mais outre le fait qu’elle se situe dans la marge d’erreur, cette hausse doit être relativisée insiste l’Insee qui note que le « halo autour du chômage » repart, lui, à la baisse. De quoi s’agit-il? Des personnes souhaitant travailler, mais qui ne sont pas comptabilisées parce qu’elles ne cherchent pas activement ou ne sont pas disponibles immédiatement. Elles étaient 1,5 million au 3e trimestre, soit 26.000 de moins sur le trimestre.
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