Non à »l’identité heureuse » de Juppé (Sarkozy)
La contestation de l’identité heureuse mise à toutes les sauces par Sarkozy lors d’un meeting à Bordeaux. Une sorte de d’amalgame de toutes les craintes, les malheurs les phobies pour dénoncer le projet de Juppé résumé dans la formule d’identité heureuse l’exemple même de ce que peut donner le populisme quand il agglomère tous les éléments anxiogènes de la société pour en faire un programme. « Je ne crois pas à l’identité heureuse », a lancé samedi Nicolas Sarkozy a Bordeaux samedi, déclenchant quelques huées qu’il s’est employé à calmer. « Parce que pour les six millions de chômeurs français, l’identité, elle est heureuse ? Quand ils regardent le plein emploi en Allemagne, en Grande-Bretagne, aux Etats-Unis ? » « Je ne crois pas à l’identité heureuse quand je vois sur le sol de la République française des jeunes Français nés en France, éduqués en France, élevés en France qui sont bien moins intégrés que leurs grands parents, qui n’étaient pas Français et qui n’ont pas été éduqués en France », a-t-il poursuivi. « Ça, ce n’est pas l’identité heureuse. »Poursuivant son énumération, l’ancien président a cité « les familles qui depuis cinq ans ont été matraquées par une frénésie fiscale » qui a eu selon lui pour conséquence de faire passer le taux de fécondité des femmes françaises en dessous des deux enfants « pour la première fois depuis 20 ans. » « L’identité heureuse ? Pour les classes moyennes qui ne se sont jamais senties aussi déclassées? », a poursuivi l’ancien chef de l’Etat. « L’identité heureuse ? Nous sommes le pays d’Europe où on paye les impôts les plus lourds, où les dépenses publiques sont les plus fortes. »(Avec Reuters
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