Retraite des parlementaires : en cause ?
Environ 2700 euros Euro de retraite mensuelle pour les députés après quelques années au Parlement. Une retraite qui se cumule avec les pensions reçues à titre privé ou comme fonctionnaire. De quoi évidemment encourager les vocations. Mais ces avantages de nos « chers » élus sont en contradiction avec les efforts qui sont demandés aux Français pour réduire le montant de leur pension, augmenter les cotisations et décaler le départ à la retraite (aujourd’hui à 67 ans bientôt à 69 et 70 ans comme d’ailleurs dans de nombreux autres pays). Du coup un proche de Bruno le maire a déposé projet de loi pour remettre en cause cet avantage des parlementaires. Alain Chrétien ne va pas se faire que des amis avec son rapport sur les retraites, annexé au projet de loi de finances pour 2017. Le député-maire de Vesoul, qui soutient Bruno Le Maire à droite va proposer ce vendredi à ses pairs de supprimer le régime de retraite spécifique des députés, et par extension celui des sénateurs. Une réforme de 2010 a déjà permis de réduire les avantages des députés : alignement progressif des taux de cotisation sur le régime des fonctionnaires (8,39 % en 2012, 10,85 % en 2020), passage au même âge légal de 62 ans. Néanmoins, l’élu est privilégié puisqu’il touche 731 euros par mois de retraite de base et 400 euros de retraite complémentaire après un seul mandat. « Cinq ans suffisent alors que la plupart des assurés cotisent plus de 40 ans », souligne Alain Chrétien. Chaque mandat supplémentaire permet d’accroître ses droits. En 2015, le régime des députés a dépensé 63 millions d’euros en versant une pension moyenne de 2.700 euros net à 1.121 anciens élus et 714 ayants droit. Ces pensions sont cumulables avec celles qu’ils touchent par ailleurs en tant que fonctionnaires ou salariés du privé.
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