Barroso chez Goldman Sachs : normal ! (union économique)
Barroso n’a pas violé les règles européennes a déclaré la commission européenne qui ménage aussi sans doute les intérêts des technocrates qui voudront se recaser dans le privé. Barroso ancien président de la commission européenne, ancien premier ministre portugais et ancien gauchiste Mao pourra donc utiliser son carnet d’adresses au service de Goldman Sachs. C’est tout juste si on lui reproche un manque de jugement, un euphémisme ! Comme dessous beaucoup d’anciens responsables politiques de haut niveau Barroso veut gagner des sous. Pour cela il entend monnayer son carnet d’adresses européennes auprès de la sulfureuse banque Goldman Sachs. Notons que Sarkozy en France ne fait pas autre chose quand il fait payer ses conférences autour de 100 000 €. Mais juridiquement L’embauche de Barroso par Goldman Sachs n’a a priori violé aucune règle en étant recruté par la banque d’affaires américaine Goldman Sachs mais l’ancien président de la Commission européenne n’a pas fait preuve d’un « bon jugement », selon l’avis du comité d’éthique de l’exécutif de l’UE rendu public lundi. Son successeur Jean-Claude Juncker a ouvert en septembre une enquête sans précédent sur ce dossier dans le but de vérifier la conformité de cette embauche à la législation européenne. Goldman Sachs a annoncé début juillet avoir recruté José Manuel Barroso au poste de conseiller et président non exécutif de sa branche internationale basée à Londres. L’ex-chef du gouvernement portugais est chargé de conseiller la banque sur le Brexit, le départ du Royaume-Uni de l’Union européenne. Dans une lettre à Jean-Claude Juncker, José Manuel Barroso affirme qu’il n’a pas été engagé par Goldman Sachs pour faire du lobbying et qu’il a été recruté avant le référendum britannique. Le comité d’éthique reconnaît tout d’abord que la « période de refroidissement » réglementaire de 18 mois pendant laquelle un commissaire ne peut accepter un travail portant sur des dossiers qu’il avait à connaître à Bruxelles a été respectée. Ses membres soulignent qu’ils n’auraient donc théoriquement même pas dû être consultés mais que Jean-Claude Juncker a saisi le comité de manière « exceptionnelle ». Le comité estime que tout cela est « insuffisant pour établir que M. Barroso a violé son devoir d’intégrité et de discrétion », et qu’ »aussi longtemps » que Goldman Sachs « respecte les règles de droit, il n’est pas en soi illégal d’accepter de travailler pour la banque ». L’affaire Barroso est d’autant plus sensible qu’elle intervient au moment où l’UE doit lutter contre la perception du public qui la voit comme une pièce du capital mondial après la décision du Royaume-Uni de quitter l’Union européenne. Le président français François Hollande avait jugé le 14 juillet dernier que le recrutement annoncé de José Manuel Barroso, était « moralement inacceptable ». Le comité d’éthique comprend trois membres : un ancien juge néerlandais à la Cour de justice de l’Union, un social-démocrate allemand ancien membre du Parlement européen et un ancien haut responsable autrichien à la Commission européenne.
(Avec Reuters)
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