Revenu universel : la fin de la vraie solidarité
Le revenu universel, une proposition des bobos de gauche et des ultralibéraux. Pour gérer la protection sociale, on s’en débarrasse en donnant à chacun une allocation durant toute la vie. Une position défendue par certains au nom de la lutte contre la misère sociale et au nom du gâchis que représente la gestion de cette protection actuellement. Une curieuse convergence mais qui signifie en fait la fin de toute vraie solidarité. Il est vrai que la protection sociale est devenue ingérable du fait de ses dérives provoquées par des causes économiques mais aussi sociales et culturelles. Cette protection sociale engendre un coût équivalent à 30 % du PIB. En donnant une somme allouée pour toute la vie on signifie ainsi aux bénéficiaires qu’ils doivent eux-mêmes s’assurer contre les différents risques liés par exemple à la retraite, à la maladie au chômage etc. le problème c’est que Français ne sont pas égaux devant ces risques certains seront davantage touchés exemple par le chômage ou par la maladie. Du coup l’allocation ne sera pas suffisante pour ouvrir ces assurances. Le système de protection sociale actuel permet une péréquation, c’est à dire une solidarité. . En outre ces sommes seront gérées de manière différente. Ceux disposant de revenus satisfaisants pour couvrir les dépenses courantes sauront gérer le capital de cette allocation alors qu’à l’inverse les plus démunis consommeront l’allocation en frais de fonctionnement quotidiens. . Il y a aussi la somme allouée qui pose problème. Le cout de la protection représente 30% PIB. Or réparti en allocation mensuelle cela équivaut à environ 500 euros par mois, un seuil insuffisant pour vivre. Ou alors il faudrait en doubler le montant au moins et augmenter d’autant la TVA qui sera prise sur le revenu des ménages. Ce revenu est donc un contresens économique mais aussi socail. Le Premier ministre, Manuel Valls, a pourtant encore défendu jeudi à Bordeaux un projet de revenu universel garanti, qui fusionnerait différentes aides sociales, pour adapter le « modèle social » et assurer une « sécurité nouvelle face aux risques nouveaux de précarité ». »Le progrès social, c’est une invention permanente », a déclaré le chef du gouvernement en visite au Conseil départemental de Gironde, présidé par Jean-Luc Gleyze (PS), qui a lancé fin septembre une simulation de plusieurs mois sur le revenu universel à partir de quatre scénarios. « Les risques de la vie ne sont plus les mêmes », a rappelé le Premier ministre, citant la « multiplication des emplois à temps partiel, contrats courts, périodes de chômage ». Aussi, « notre protection sociale doit s’adapter à ces nouveaux parcours ». Il faut « protéger les salariés, mais aussi les indépendants, les chômeurs, ceux qui cumulent plusieurs activités, ceux qui sont en transition professionnelle, ceux qui font face à la précarité ». Pour le Premier ministre, défendre un revenu de base garanti pour tous, « c’est affirmer ce que doit être notre modèle social, mais aussi imaginer ses évolutions, son financement ». Car « la lutte contre la pauvreté et la précarité sont plus que jamais, pour moi, une grande cause nationale », a-t-il lancé soignant ainsi son image d’homme de gauche. Plaidant pour un revenu universel qui fusionnerait « les multiples dispositifs existants », Manuel Valls a rappelé que « l’objectif% n’est pas de remplacer notre protection sociale ( ?) Par le versement à tous d’une somme forfaitaire », mais de faire face à des « risques nouveaux de précarité » et « d’encourager les initiatives, l’entreprenariat en assurant aux Français qu’ils seront protégés en cas d’échec ». »La mise en place ne se fera pas du jour au lendemain, c’est l’horizon d’un quinquennat », a toutefois souligné le Premier ministre, qui propose d’étendre « dès 2018″ l’accès au Revenu de solidarité active (RSA) afin de « garantir aux jeunes un revenu minimal ».
(Avec AFP)
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