Ras-le-bol des policiers une protestation contre l’impunité
Même si l’on ne peut exclure le fait que certains profitent de l’environnement électoral pour encourager la protestation, il n’empêche que la colère des policiers est largement justifiée. En cause, l’organisation de la police de terrain surtout dans les quartiers sensibles, les moyens affectés mais aussi le sentiment d’impunité dans bénéficie les coupables. En fait, c’est l’autorité de l’État qui est en cause quand leurs représentants surtout des policiers voient leur travail annihilé par des décisions de justice incohérentes et laxistes. Et quand en plus, ces policiers sont désormais la cible de criminels potentiels. Du coup, les policiers n’ont pas tenu compte des menaces proférées par leur hiérarchie et le gouvernement et ils ont à nouveau manifesté. Environ 500 policiers se sont rassemblés dans la soirée du mercredi 19 octobre sur la place de la République à Paris. C’est une nouvelle manifestation du ras-le-bol policier, parti de l’Essonne après l’attaque de policiers au cocktail Molotov le 8 octobre. Au pied de la statue de la République, ils ont entonné la Marseillaise. Certains ont crié « Cazeneuve démission » à l’adresse du ministre de l’Intérieur. Le rassemblement s’est déroulé dans le calme, sous l’œil de gendarmes mobiles restés à distance. La plupart des policiers étaient en civil, dont une poignée portait un brassard. Puis ils se sont rendus devant l’hôpital Saint-Louis où est toujours hospitalisé un de leurs collègues, grièvement blessé lors de l’agression de Viry-Châtillon. Un peu plus tôt, le gouvernement s’est efforcé d’apaiser la fronde des policiers en recevant leurs syndicats. Le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve a annoncé que des « concertations » seraient lancées dès lundi dans les départements sur les revendications des fonctionnaires de police, qui se plaignent notamment d’un manque de moyens. François Hollande a réaffirmé son »soutien » aux policiers et appelé au« dialogue » avec leurs syndicats, après deux nuits de manifestations et avant une « marche de la colère » la semaine prochaine. De son côté, le patron des socialistes Jean-Christophe Cambadélis a dénoncé la »patte » du Front national dans ces actions »hors la loi.
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