Notre-Dame-des-Landes : Valls montre ses muscles
Une nouvelle fois Manuel Valls veut montrer ses muscles vis-à-vis de Notre-Dame des Landes en affirmant que l’évacuation aura bien lieu et en se fondant « sur la volonté du peuple » qui aurait été manifestée lors du référendum local. En fait un faux référendum et une fausse consultation puisque limitée au seuls département alors qu’il s’agit d’un projet d’intérêt national et que globalement les Français sont contre ce nouvel aéroport. En réalité il s’agit d’une réponse à Ségolène Royal qui tentait, elle, de jouer l’apaisement considérant qu’il valait mieux arrêter les frais d’autant plus que la construction ne pourra pas commencer avant 2019. Ont se demande si Manuel Valls ne souhaite pas des affrontements lorsqu’il envisage l’évacuation par la force histoire de montrer qu’il est l’incarnation de l’autorité de l’État. Mais une autorité à la fois peu pertinente et relativement virtuelle quand par exemple il affirme sur un autre dossier autrement sensible, celui des banlieues, il déclare « qu’il n’y a pas de zone de non-droit en France » ! L’évacuation des opposants au futur aéroport de Notre-Dame-des-Landes (Loire-Atlantique) se fera comme prévu, a donc répété mardi Manuel Valls, en soulignant que l’opération serait « périlleuse ». Le Premier ministre, qui s’exprimait lors de la séance des questions au gouvernement à l’Assemblée nationale, a en outre implicitement rappelé à l’ordre la ministre de l’Environnement Ségolène Royal qui a estimé dans Le Journal du Dimanche qu’il valait « mieux arrêter les frais » sur ce projet. « Quand le peuple se prononce après que toutes les procédures de droit ont été respectées (…), la décision, elle doit s’appliquer », a-t-il souligné. « L’évacuation de la Zad (…) [est] notre priorité. » « Le calendrier sera respecté : évacuation pour que les travaux de préparation puissent se faire et pour que les travaux pour ce nouvel aéroport puissent se faire », a poursuivi le Premier ministre. « Nous savons que cette opération d’évacuation sera périlleuse et risquée. (…) Si violence il y a, elle ne vient pas de l’Etat. La seule violence qui vienne, elle est aujourd’hui de ces groupes zadistes », a-t-il estimé. « Donc raison de plus pour ne pas céder à la violence, raison de plus (…) pour préparer cela avec précision et méticulosité, raison de plus pour ne pas apporter des paroles qui perturbent l’action de l’Etat », a-t-il ajouté à l’adresse de Ségolène Royal. Ségolène Royal qui pourrait bien être en concurrence avec Manuel Valls pour la succession de François Hollande dans le cas où ce dernier renoncerait en 201.7 ceci expliquant en partie cela.
(Avec Reuters)
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