Menaces sur STX Saint-Nazaire
Des menaces planent sur l’avenir de STX Saint-Nazaire fleuron français de la construction navale. Une aberration de la politique industrielle puisque STX Saint-Nazaire bénéficie d’un carnet de commandes bien rempli et fait des bénéfices. Le rachat éventuel prédateur pourrait conduire à une délocalisation de la production Une situation qui n’est pas sans rappeler celle d’Alstom, Alstom qui fut d’ailleurs propriétaire en 1976 avant de vendre la branche en 2006 aux chantiers navals norvégiens Aker Yards. En 2008, Aker Yards est racheté par le coréen STX Offshore & Shipbuilding devenant STX Europe, et en 2010 les 16 % de parts qu’Alstom détient encore sont cédées à STX Europe. En mai 2013, le groupe STX annonce envisager la cession de ses chantiers, dont STX France, dans le cadre d’un plan de désendettement qui le conduirait à se retirer de sa participation en France, en Finlande et en Chine. Le 13 mars 2014, le sud-coréen STX annonce vendre les chantiers STX Europe (donc Saint-Nazaire, Lorient et Turku) au mois de juin 2014. En 2016 la compagnie de croisière MSC a annoncé la commande de 4 navires à STX France, pour un somme totale de 4 milliards d’euros. En septembre 2016, la vente des chantiers de Saint-Nazaire accélère, alors que les chantiers de Lorient sont déjà vendus. Face aux craintes de voir le fleuron français de l’industrie navale tomber dans l’escarcelle d’un repreneur « prédateur », le ministre le l’Economie Michel Sapin a assuré qu’il disposait d’armes en tant qu’actionnaire. La semaine dernière, le gouvernement avait déjà indiqué qu’il n’envisageait pas de nationaliser les chantiers navals de Saint-Nazaire pour faire barrage à certains acquéreurs, notamment chinois particulièrement redoutés par les syndicats, mais qu’il veillerait à ce qu’un repreneur soucieux des intérêts français soit retenu. STX France, la branche française du groupe sud coréen STX Offshore and Shipbuilding, qui a demandé en mai son placement en redressement judiciaire, est sa seule unité rentable. La décision de vendre STX en bloc risque de mettre financièrement hors course deux candidats industriels européens qui avaient montré leur intérêt pour le fleuron français -le Néerlandais Damen et l’Italien Fincantieri- et a suscité l’inquiétude des syndicats à Saint-Nazaire.
(Avec AFP)
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