PSA 2.000 emplois supprimés : pourquoi ?

PSA 2.000 emplois supprimés : pourquoi

 

 

 

Le groupe PSA qui a bien failli disparaître en 2014 à effectivement retrouvé une rentabilité financière. Pour autant l’avenir n’est pas assuré compte tenu de l’évolution des marchés, témoin le fait que PSA est en train de se faire doubler par Renault en Europe concernant les immatriculations. En cause un renouvellement de gamme insuffisant, la baisse des immatriculations diesel aussi le contexte international notamment relatif au Brexit.  Sur les neuf premiers mois de l’année, PSA a ainsi immatriculé près de 520 000 voitures particulières neuves en France. Soit une progression de 2,6 % dans un marché en croissance moyenne de 6,3 %, selon les dernières données publiées par le Comité français des constructeurs automobiles. Au cours de la même période, Renault en a immatriculé près de 485 000, avec une progression depuis le début de l’année de 9,2 %. En septembre, la marque au losange a même doublé son rival en termes de volume de vente. PSA a en effet connu une forte baisse par rapport à septembre 2015 (de 6,8 %), plombé notamment par les contre-performances de ses marques Citroën (- 13,5 %) et DS (- 12,2 %). Alors que Renault voit ses ventes bondir de 8,2 %. La donne est sensiblement la même sur le marché européen. Renault, qui bénéficie en ce moment du renouvellement d’une grande partie de sa gamme, a doublé son concurrent français en septembre, lui ravissant la seconde place européenne derrière l’allemand Volkswagen. Ses ventes ont ainsi progressé sur le dernier mois de 18,7 %, alors que PSA chutait de 5,2 %, par rapport à septembre 2015. Du coup, le nouveau plan prévoit environ 2.000 départs, essentiellement via des mobilités externes sécurisées et des dispenses d’activité pour les fins de carrière, mais aucun licenciement. « PSA poursuit la même politique, nous sommes depuis plusieurs années sur une tendance régulière de départs chaque année », observe Xavier Lelasseux, représentant CFDT chez PSA. « Nous aimerions plutôt que le groupe consacre cette énergie à mieux former les gens aux métiers de demain tant l’automobile a besoin de nouvelles compétences. » Les mesures présentées au CCE ne se traduiront pas automatiquement et dans la foulée par autant de suppressions de postes, car les salariés senior restent inscrits à l’effectif jusqu’à leur retraite tandis que certains ayant opté pour une mobilité externe pourront théoriquement revenir chez PSA si l’expérience ne s’avérait pas concluante. « Tout se fera sur la base du volontariat, et il y aura une certaine compensation en terme de CDI et d’alternants », a souligné de son côté Franck Don, représentant CFTC. Le groupe PSA, dont la France pèse toujours 68% de l’effectif mondial pour la division automobile, compte en effet recruter 1.000 personnes en CDI et 6.000 jeunes en alternance sur trois ans, la durée du nouvel accord de compétitivité signé en juillet dernier. Malgré à chaque fois un effet retard, l’effectif de Peugeot Citroën Automobiles France diminue toutefois bel et bien chaque année. Au 31 décembre 2015, il était tombé à 54.649 salariés – hors usines réintégrées dans le périmètre du groupe – contre 57.790 en 2014 et 61.882 en 2013, soit une baisse d’environ 3.000 personnes par an. Interrogé sur les derniers chiffres d’effectifs, le directeur financier Jean-Baptiste de Chatillon a refusé de faire un commentaire. « Le plan ‘Push to pass’, c’est d’abord l’agilité, ce n’est pas d’être statique, ni en terme de performance ni en terme de métier », a-t-il simplement répondu. « C’est bien de déployer notre plan de croissance en bougeant un petit peu les lignes pour aller vraiment au plus près du client (…) Et bien sûr, nous devons le faire dans les meilleurs conditions de compétitivité. » Le nouveau plan stratégique de PSA a pris le relais du plan de redressement « Back in the race », qui a permis à PSA de sortir de la grave crise financière qu’il a traversée en 2012 via un plan d’économies drastique et le recentrage de l’activité sur les marchés et les modèles les plus rentables. Le groupe, qui ne donne pas de prévisions pour 2016, vise une marge opérationnelle courante moyenne de 4% pour la division automobile sur la période 2016-2018 et une cible à 6% en 2021, ainsi qu’une croissance de 10% du chiffre d’affaires à changes constants entre 2015 et 2018.

(Avec Reuters)

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