Paris : le ras-le-bol des policiers
Les policiers de l’Essonne avaient déjà manifesté de la sorte à Evry au cours du week-end. Dans la nuit de lundi à mardi, vers minuit, une centaine d’entre eux, rejoints par 400 autres policiers venus de toute l’Île-de-France ont exprimé leur mécontentement à l’entrée de l’hôpital Saint-Louis (Paris X) où est toujours hospitalisé l’adjoint de sécurité grièvement blessé le 8 octobre par un jet de cocktail Molotov à l’entrée du quartier de la Grande Borne à Viry-Châtillon (Essonne). Le cortège s’est ensuite rendu sur les Champs-Elysées. « C’est un ras le bol général » réagit ce gardien de la paix affecté au XVe arrondissement de Paris. « Les policiers en ont par exemple marre de voir leur administration leur répondre que s’ils veulent s’équiper ils doivent acheter eux-mêmes leur matériel. » Une jeune femme montre son équipement : « Mon gilet tactique je l’ai payé moi-même. Ca coûte 70 euros. » Particularité de ce rassemblement, il a été organisé sans organisation syndicale. Un autre policier tempête : « Vous les avez entendus réagir les syndicats quand Cazeneuve a parlé de sauvageons ? Des gens qui lancent un cocktail molotov sur les policiers pour les tuer, ce ne sont pas des sauvageons, ce sont des criminels. » Il reprend : « La patrouille visée était composée d’un adjoint de sécurité et d’un gardien de la paix, c’est illégal. Normalement, il doit y avoir deux gardiens par patrouille, c’est dans les textes. »
(AFP)
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