Hollande : immature et narcissique

Hollande : immature et narcissique

Ce qui caractérise les confidences de François Hollande aux journalistes c’est  le caractère immature et égocentrique du personnage. D’une certaine façon Hollande se regards dans un miroir déformé. Il veut démontrer qu’il a bien la posture du président de la république mais s’il n’est pas certain de cela puisqu’il tend le miroir à deux journalistes du monde sous influence. Finalement François Hollande n’a jamais réussi à entrer dans les habits du Président. Témoin des confidences autant sur les l affaires publiques que sur sa vie privée qui rendent compte de l’immaturité et du narcissisme du petit bourgeois parvenu un peu par hasard aux plus hautes fonctions de la république. François Hollande davantage profilé pour faire un sous-préfet de province ou un curé de campagne mais qui veut encore se persuader qu’il aura occupé une place dans l’histoire. En cassant les codes habituels de la communication, François Hollande ne renonce pas à ses objectifs. Isolé, impopulaire, peu crédible, il ne lui reste qu’une carte à jouer : le prestige du sortant dans sa posture d’homme d’Etat. En murmurant à l’oreille des journalistes l’envers du décor de sa pratique du pouvoir, le président se met en scène en président et se place dans l’histoire. Il se donne un prestige qu’il espère secrètement voir peser lors de la prochaine campagne, faut de vrai bilan à faire valoir. Cette stratégie n’est cependant pas que le fruit d’une situation désespérée. La mise en abyme d’un président en fonction se décrivant en tant que président en fonction pour s’assurer qu’il est bien un président en fonction donne l’image d’un Narcisse inquiet, incapable de se convaincre lui-même qu’il est bien un président en fonction. Dans le dernier ouvrage paru, François Hollande se plaint que les journalistes ne voient en lui qu’un éternel secrétaire national du PS et jamais un président, mais lui-même ne semble si peu convaincu de son rôle qu’il doit en permanence se mettre en scène en tant que président. L’ouvrage a cette fonction de l’assurer qu’il est bien un acteur de l’histoire, comme si la fonction elle-même ne lui suffisait pas à s’en convaincre. Et c’est pour cela que François Hollande ne peut attendre la fin de son mandat pour en écrire l’histoire. Depuis quelques mois, François Hollande se montre très inquiet de la trace qu’il laissera. On l’a vu dans ses propos sur les attentats qui ont frappé la France, lorsqu’il a souligné combien le président devait faire face à la mort. Faire face à la mort des autres, c’est aussi faire face à la sienne et à l’éternité. C’est faire du président l’intermédiaire entre les vivants et les morts, entre ce monde et l’autre. L’hôte de l’Elysée s’est alors placé dans une temporalité différente de celle des Français. On l’a vu aussi dans la gestion de la loi El-Khomri où l’obsession de « réformer » a pris aussi une tournure métaphysique, où il s’agissait, à tout prix, d’apparaître devant l’histoire comme un président « réformateur » et donc de laisser sa marque à la postérité.  L’histoire du quinquennat de François Hollande est pourtant objectivement celle d’un renoncement. A ses promesses de 2012, comme à sa conversion « réformatrice » qui a suivi. C’est celle d’une forme d’inaction et d’incapacité permanente de choisir. En renonçant à laisser à la postérité le temps qui est le sien, François Hollande renonce à utiliser le vrai ressort de l’histoire : l’action de long terme. Faute de pouvoir ou vouloir véritablement agir, le président construit donc lui-même la narration de son quinquennat pour tenter de combler un vide dont la trace future l’effraie. François Hollande a peur du vide qu’il laissera, il le remplit donc avec ce qu’il peut : lui-même.

= (avec BFM)

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