Les référendums de Sarkozy «de l’enfumage» (Fillon)
Les critiques ne cessent de s’ajouter aux critiques à propos du référendum de Nicolas Sarkozy concernant d’une part les personnes signalées dans le fichier S, d’autre part le regroupement familial. Pour des raisons politiques liées en particulier à la proximité des primaires pour l’élection présidentielle de 2017. Pour des raisons juridiques également d’autant que la constitutionnalité de ces référendums ne serait certainement pas reconnue. Des critiques de gauche mais aussi de droite, Nicolas Sarkozy est en effet la cible de tirs nourris en provenance de ses adversaires à la primaire de droite. Dernière salve en date: celle qui porte sur les deux référendums qu’il entend organiser au soir du second tour des législatives, sur les questions des fichés S et du regroupement familial. «Ça n’arrivera pas, c’est de l’enfumage ça», a tancé l’ancien premier ministre François Fillon, invité d’Europe 1 ce lundi. Très remonté contre l’ancien chef de l’État, le député de Paris a martelé: «Ce référendum est techniquement quasiment impossible à faire. Faire un référendum avant les élections législatives, c’est s’exposer à une motion de censure de l’ancienne majorité pour un sujet qui pourrait attendre que les élections législatives aient eu lieu. » « . Sur le fond, je propose une solution plus radicale qui consiste à juger et mettre en prison les personnes fichées S au motif qu’elles entretiennent des relations avec notre ennemi». Avant lui, déjà, c’est Bruno Le Maire qui s’est élevé contre le fondateur de LR. «C’est affligeant!», a-t-il lancé vendredi au Figaro, reprochant à l’ancien président de «céder à la facilité sur des sujets aussi sensibles! C’est encore une diversion!» Et de démonter les deux propositions une à une: «La vraie difficulté, c’est déjà de faire appliquer la loi et de se donner les moyens de faire expulser ceux qui ne respectent pas les règles du regroupement familial». «On sort de l’État de droit sans aucune efficacité supplémentaire!», a-t-il encore critiqué.
Cette offensive vient conclure une longue séquence noire pour Nicolas Sarkozy, qui ne cesse de chuter dans les sondages. Dans l’étude Kantar Sofres-OnePoint pour Le Figaro, RTL et LCI publiée ce lundi, l’ancien chef de l’État est donné largement battu au second tour par Alain Juppé, avec 62% contre 38% à peine.
(Avec le Figaro)
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