Grèce : encore un mini plan décidé par l’Europe
On n’a certainement pas fini d’entendre parler de la Grèce et des plans de redressement. En effet le fond monétaire international a décidé de se retirer financièrement du plan européen considérant que la charge financière à supporter par la Grèce était insupportable. Le FMI s’est a donc décidé d’adopter seulement un statut de conseiller. En clair il n’apportera pas sa contribution financière. En outre l’union européenne vient de décider de limiter son versement de 2,8 milliards à 1,1 milliard d’euros (une somme qui sera affectée aux remboursements des les intérêts d’une partie de la dette). Il est clair que compte tenu des élections en Allemagne, l’union européenne ne peut pas s’engager dans la voie d’une annulation d’une dette impossible à rembourser. Une politique des petits pas qui ne résout pas de manière durable ni la question financière grecque, ni la question économique (depuis la crise la Grèce a perdu 25 % de sa richesse nationale). L’Eurogroupe qui ne veut pas désespérer complètement Athènes salue cependant dans un communiqué la mise en oeuvre par les autorités grecques de la série de 15 « actions préalables » posées comme condition au versement d’une enveloppe de 1,1 milliard d’eurosIl prend également acte des progrès réalisés en matière de paiement des arriérés de l’Etat grec, mais note le « délai » requis pour achever de lui transmettre les données nécessaires, ce qui devrait être fait d’ici la fin du mois. « Une évaluation positive par les institutions de l’effacement par la Grèce des arriérés nets ouvrirait la voie à l’approbation par le conseil d’administration du MES (Mécanisme européen de stabilité) du paiement de 1,7 milliard d’euros supplémentaires », ajoute le communiqué. « Cela prend du temps » de réunir toutes les données, a déclaré le président de l’Eurogroupe, Jeroen Dijssebloem, lors d’une conférence de presse. « Nous sommes convaincus que tout ira bien », a-t-il ajouté. Pour obtenir le versement de cette nouvelle tranche d’aide, la Grèce devait adopter un paquet de 15 réformes, dont la dernière a été approuvée au cours du week-end. Il revient à la Commission européenne, à la Banque centrale européenne (BCE), au Mécanisme européen de stabilité (MES) – le fonds de sauvetage de la zone euro – et au Fonds monétaire international (FMI) d’évaluer les actions du gouvernement grec. « Nous pourrions aller plus vite mais il n’y a pas de raison de le faire, a déclaré le directeur général du MES, Klaus Regling, lors d’une conférence de presse. D’après des responsables européens, certains pays, dont l’Allemagne, considèrent que la Grèce ne respecte pas encore vraiment les conditions qui lui ont été posées, notamment celle prévoyant que le fonds chargé des privatisations soit pleinement opérationnel. Au-delà du versement de cette somme, la dernière prévue dans le cadre du premier examen des réformes entreprises par Athènes, qui servira pour l’essentiel à payer des arriérés accumulés ces derniers mois, le respect des 15 « actions préalables » doit aussi permettre l’ouverture d’un nouveau chapitre du plan d’aide de 86 milliards d’euros conclu à l’été 2015. Le lancement de cette nouvelle phase, ou deuxième examen, conditionne lui-même l’ouverture de discussions sur un éventuel allègement du fardeau de la dette grecque. (Avec Reuters)
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