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Essonne : des violences qui caractérisent le pourrissement de quartiers sensibles

Essonne : des violences qui caractérisent  le pourrissement de quartiers sensibles

 

Il faut sans doute des incidents aussi violents et aussi dramatiques que ceux qui se sont déroulés dans l’Essonne pour se rappeler da situation des quartiers dits sensibles. Des sortes de zones de non-droit où la police n’est plus tolérée pour laisser se développer le business criminel notamment celui de la drogue. Officiellement on compte environ un millier de quartiers identifiés comme sensibles mais en réalité il faut en dénombrer certainement quatre à cinq fois plus. Chaque zone urbaine de 10 000 habitants parfois moins contient une ou plusieurs zones à risques. Bien entendu la crise n’est pas étrangère à cette situation en particulier le chômage qui affecte particulièrement ces quartiers où plus de 50 % des jeunes sont au chômage. Mais la problématique n’est pas seulement économique elle est aussi politique et  culturelle. Culturelle car nombre de des enfants de ces quartiers n’ont fréquenté l’école que quelques années et constituent  d’une certaine manière des générations perdues. Politique car tant au plan national, au plan local on a volontairement laissé se développer dans ces zones une économie parallèle et des règles de vie en marge de la république. En réplique après les violences,  deux syndicats de police appellent à des rassemblements silencieux mardi et un autre à une « grève du zèle » dans l’Essonne pour réclamer des moyens adaptés après les violences contre des policiers ce week-end dans le département.   »Il n’y a pas de zone de non-droit », a affirmé le chef du gouvernement. Mais la plupart des syndicats de police considèrent que le gouvernement ne leur a pas encore donné les moyens de faire face à cette « violence endémique » dans des zones sensibles. Alternative-police CFDT et le syndicat des cadres SCSI-CFDT appellent en conséquence les policiers à des rassemblements silencieux mardi devant tous les commissariats de police. « En dépit de propos rassurants, il existe toujours des zones de non-droit en France, aux mains de quelques gangs délinquants et criminels qui se radicalisent d’année en année », écrivent-ils dans un communiqué. Pour le Syndicat des commissaires de la police nationale (SCPN), il y a « urgence à proclamer une grande mobilisation pour imposer à tous le respect des lois comme des fonctionnaires chargés de les faire appliquer ». Quatre membres des forces de l’ordre ont été blessés samedi, dont deux grièvement, lors de l’agression commise par un groupe d’une quinzaine de personnes qui ont jeté des cocktails Molotov sur leurs véhicules près du quartier sensible de la Grande-Borne, à Viry-Châtillon. (Avec Reuters)

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