Tarifs bancaires : jusqu’à 100 % de hausse
Depuis 2012 les services bancaires ont subi des augmentations pouvant aller jusqu’à 100 %. En cause notamment la faiblesse des taux qui réduisent les profits mais tout autant des dividendes confortables qu’il faut continuer d’assurer aux actionnaires. Ce que révèle une étude du site internet Choisirmabanque.com publiée par Le Parisien ce jeudi 6 octobre. Cette enquête a porté sur trois grands types de services à savoir le coût d’une carte internationale à débit immédiat, le coût de cinq retraits dans une banque qui n’est pas celle du client ainsi que les frais de tenue de compte. 8 grandes banques ont été passées au crible (LCL, BNP Paribas, Société Générale, Banque populaire, Crédit Agricole, Crédit Mutuel, Banque Postale et la Caisse d’épargne). Pour la carte à débit, les hausses à cinq ans sont relativement homogènes, de 7 à 11% selon les établissements pour un tarif annuel allant de 38,43 euros (Crédit Mutuel) à 44,50 euros (Société Générale et BNP Paribas). En revanche, pour les retraits hors réseaux, il y a d’importantes variations. À 12,64 euros, le Crédit Mutuel est le seul établissement à avoir baissé ce tarif sur cinq ans (-1%). Société Générale et LCL ne les ont pas augmentés, et la hausse a été modeste chez LCL (6%). En revanche les augmentations sont fortes chez Crédit Agricole (+24%), Banque populaire (+41%) la Banque Postale et BNP Paribas (+100% toutes les deux). Ce service est ainsi facturé de 7,80 euros l’année (Banque Postale) à 32,33 euros (Caisse d’Épargne). Sur les frais pour tenue de compte, seule la Caisse d’Épargne a quelque peu limité la hausse (19%). Pour la Banque Postale, le Crédit Mutuel, la Banque Populaire et le Crédit Agricole, les augmentations vont de 63% à 213% sur cinq ans, pour un coût annuel allant de 6,20 euros (la Banque Postale) à 24,80 euros (le Crédit Mutuel). LCL, Banque Populaire et BNP Paribas sont elles rentrées dans le rang, en facturant pour la première fois en 2016 ces frais pour tenue de compte. Seules les banques en ligne n’imposent plus ce dernier type de frais. Pour justifier ces hausses de tarifs, les établissements rappellent qu’ils sont confrontés à un certain nombre de difficultés: contraintes réglementaires plus lourdes, plafonnement des commissions d’intervention ou encore des taux bas qui rognent les marges.
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