Taxis : Ubériser Uber
Ce que tente l’État dans les taxis avec une plate-forme destinée à mettre les taxis en relation directe avec les clients. Une sorte d’ubérisation d’Uber. La plateforme regroupe les données des exploitants de taxis agréés (Opendata) et permet de mettre en relation, via diverses applications pour smartphones, des personnes cherchant un taxi et les 6.000 chauffeurs ayant adhéré, à ce jour, à ce service de « maraude électronique » lancé en mars, mais manquant peut-être de médiatisation. En commandant lui-même un taxi via une application de téléphone portable, le secrétaire d’Etat aux Transports Alain Vidalies a lancé officiellement mardi à Paris la plateforme « le.taxi », qui permet de héler un véhicule par smartphone. « Voilà, il doit arriver dans 2 minutes », a constaté mardi le secrétaire d’Etat, penché sur l’écran d’un téléphone où s’affichait le trajet du taxi, commandé quelques secondes plus tôt et répertorié dans la plateforme électronique développée par l’Etat. « Il fallait une infrastructure numérique pour cette profession artisanale et fragmentée« , a estimé le secrétaire d’Etat devant la presse et des représentants du secteur. Pour rappel, « le.taxi » était prévue par la loi Thévenoud du 1er octobre 2014. La plateforme regroupe les données des exploitants de taxis agréés (Opendata) et permet de mettre en relation, via des applications pour smartphones, des personnes cherchant un taxi et les 6.000 chauffeurs ayant adhéré, à ce jour, à ce service de « maraude électronique » mis en place le 22 mars dernier, dans la ville de Montpellier d’abord, puis à Marseille, Aix-en-Provence, La Rochelle, Rennes et Paris. Depuis, quelque 20.000 commandes ont été réalisées au niveau national, assure Alain Vidalies. Concrètement, il s’agit pour un client de e-héler un véhicule, au lieu d’en arrêter un physiquement dans la rue. C’est-à-dire que le client signale son besoin via l’une des applications de la plateforme (Zaléou, Triperz, MonTaxi, TaxiProxi, ou encore TedyCab) qui va alors « piocher » dans l’Opendata pour afficher – et solliciter – tous les taxis présents dans la zone. Le chauffeur intéressé accepte ensuite (ou non) la course en direct. Cependant, quelle différence y-a-t-il pour le consommateur entre e-héler un taxi de cette manière, ou à effectuer une « commande immédiate » via une application existante de taxis comme celles de Taxis Bleus ou de G7 par exemple ? Car il y en a effectivement une. Et pas des moindres. Outre le fait de permettre à l’usager de noter la course, comme cela se fait déjà sur Taxis Bleus ou G7, le client ne paie aucun frais d’approche, alors que via les applications de taxis précédemment évoquées, le passager payerait des frais d’approche – plafonnés à 4 euros pour les commandes immédiates et à 7 euros pour les réservations à l’avance.
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