- le fonds monétaire international constate la mollesse de la croissance mondiale en 2016 notamment en raison du tassement enregistré aux États-Unis, en Europe et bien sûr au Japon. Un tassement qui devrait se prolonger en 2017. Pour autant le fonds monétaire international prévoit un léger rebond en 2017 provenant essentiellement des pays en développement. Pourtant rien n’est certain dans ce domaine et le FMI fait sans doute preuve d’un certain optimisme pour ne pas décourager investisseur, ménage et entreprises. Paradoxalement le FMI d’habitude très orthodoxe encourage d’utiliser davantage l’outil budgétaire pour soutenir la croissance, il constate aussi un accroissement des inégalités (phénomène surtout constatés dans les pays développés )Le Fonds monétaire international (FMI) ne prévoit donc qu’une croissance atone pour l’économie mondiale cette année, avant une timide amélioration en 2017, et il s’inquiète de la montée d’un protectionnisme qui ne pourra, selon lui, que prolonger et aggraver le marasme actuel. Dans ses perspectives économiques d’automne publiées mardi, le FMI se félicite d’autre part de la réaction limitée des marchés à la victoire des partisans du divorce avec l’Union européenne au référendum britannique du 23 juin. Mais il souligne que le Brexit constitue une source d’incertitudes autant politiques qu’économiques potentiellement néfastes pour l’investissement et l’emploi en Europe. Par rapport à ses prévisions actualisées au début de l’été, le FMI ne change rien à ses anticipations pour la croissance mondiale, qu’il voit toujours ralentir à 3,1% cette année puis rebondir légèrement à 3,4% en 2017, mais uniquement du fait d’un rebond des économies émergentes. Il se montre légèrement plus optimiste que l’OCDE, qui vient d’abaisser ses attentes à 2,9% pour 2016 et 3,2% pour l’an prochain. La stabilité des prévisions du FMI traduit un léger mieux pour les émergents, Inde et Russie en tête, et une révision en baisse pour les économies avancées, surtout aux Etats-Unis, qui ont connu un début d’année difficile. Le Fonds n’escompte plus que 1,6% de croissance pour l’économie américaine en 2016, contre 2,2% prévu mi-juillet, du fait d’un mouvement prolongé de réduction des stocks et de la faiblesse de l’investissement des entreprises, liée pour une bonne part au secteur de l’énergie. La croissance de la première économie mondiale remonterait à 2,2% l’an prochain, là encore sensiblement moins (-0,3 point) que prévu précédemment. Le FMI revoit parallèlement en très légère hausse (+0,1 point) ses attentes pour la zone euro, à 1,7% en 2016 et 1,5% en 2017, par rapport à celles publiées juste après le référendum britannique. L’Allemagne (1,7% puis 1,4%) évoluerait dans la moyenne de la zone, la France (1,3% et 1,3%) juste en dessous et l’Italie (0,8% et 0,9%) bien en deçà. S’il n’évoque plus le risque de discussions acrimonieuses sur les modalités du Brexit, le Fonds anticipe quand même un net ralentissement de l’économie britannique du fait des incertitudes créées par la sortie de l’UE et de leur impact sur la consommation et l’investissement. Le Royaume-Uni croîtrait de 1,1% en 2017, soit 0,2 point de moins que dans les précédentes prévisions, après 1,8% en 2016, dans un scénario « où les négociations se passeraient bien et de hausse limitée des barrières économiques ». Les économistes du Fonds sont un peu moins pessimistes pour le Japon, dont l’économie progresserait de 0,6% l’an prochain (contre 0,1% auparavant) grâce au report de la hausse de la TVA, aux nouvelles mesures de soutien à l’activité du gouvernement et à l’action de la Banque du Japon. S’agissant des pays émergents, ils ne changent rien pour la Chine mais relèvent de 0,2 point leur scénario pour l’Inde (à +7,6% en 2016 comme 2017) et plus nettement encore pour la Russie, dont la récession serait limitée en 2016 à -0,8% (contre -1,2% auparavant), avant un rebond de 1,1% (+0,1 point) en 2017. (Avec Reuters)
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