Inégalités croissantes aux États-Unis et en Europe

Inégalités croissantes  aux États-Unis et en Europe

 

Un rapport de la Banque mondiale dont rend compte la Tribune montre que si globalement la pauvreté a reculé dans le monde par contre des inégalités ce creusent  en particulier dans des pays  développés comme les États-Unis ou.  L’Europe. «Près de 800 millions de gens vivaient avec moins de 1,9 dollar par jour en 2013, c’est 100 millions de moins qu’en 2012», soulignent ses experts, dans leur nouveau rapport annuel intitulé «Poverty and Shared Prosperity» (Pauvreté et prospérité partagée).  Pour la première fois depuis deux siècles et le début de la première révolution industrielle, «les inégalités à l’échelle du monde se sont réduites à partir des années 1990 et cette période constitue une exception, car elles n’avaient cessé de s’élargir de 1820 à 1990». La raison en est bien sûr le redémarrage des pays émergents, et notamment la Chine et l’Inde, les deux plus grosses populations de la planète, qui ont contribué à réduire les inégalités entre l’ensemble des pays. On estime en particulier que 1,1 milliard de gens sont «sortis de l’extrême pauvreté», définie par un revenu individuel quotidien inférieur à 1,9 dollar. Mais les inégalités au sein des pays eux-mêmes sont plus élevées aujourd’hui qu’il y a 25 ans. Ces inégalités se traduisent notamment par la croissance vertigineuse des revenus dans le haut de l’échelle. C’est le fameux «1%» des plus riches dont la part dans le revenu national a doublé depuis les années 1980 aux États-Unis, passant de 9% à 18%. En Europe aussi les inégalités se sont accrues. La Grèce a été la plus durement frappée, avec un recul annuel de 10% en moyenne par tête, la baisse atteignant 2,9% en Italie, 2% au Portugal, 1,3% en Espagne. Et dans tous ces pays, à l’exception du Portugal, les 40% du bas de l’échelle ont subi des reculs de revenus plus importants que la moyenne de la population, ce qui signifie qu’aucun mécanisme de solidarité n’a joué dans la débâcle. Les inégalités se sont creusées par le bas, un phénomène de paupérisation caractérisé. En France, on a observé en effet un creusement relatif des inégalités dans la mesure où les «40%» ont vu leurs revenus progresser moins vite que la moyenne du pays (0,19% contre 0,39% ), alors que c’est l’inverse outre-Rhin (respectivement 1,35% pour les 40% les plus pauvres et 0,4% pour le total de la population). De même le sort des 40% du bas de l’échelle est comparativement meilleur dans l’absolu en Allemagne (28,35 dollars de revenu par jour en moyenne en 2013) qu’en France (26,83 dollars).

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