Alstom : enfin une réflexion stratégique sur l’avenir du ferroviaire ?
S’il fallait retenir une seule chose importante de l’annonce du secrétaire d’État à l’industrie c’est la création d’un comité stratégique pour réfléchir à l’avenir de la filière ferroviaire. En effet pour le reste il s’agit d’un plan très politique voir même incongru quand on décide d’acheter des TGV pour desservir des lignes secondaires. En outre l’État s’avance beaucoup en indiquant les prochaines commandes de la SNCF à Alstom. En effet la SNCF est soumise aux appels d’offres comme tous les réseaux ferroviaires d’Europe. Les commandes directes sans appel d’offres à un constructeur sont interdites. L’Etat et Alstom vont investir 70 millions d’euros pour sauver le site de Belfort, a annoncé le secrétaire d’Etat à l’Industrie. Le PDG du groupe a également affirmé que ce plan de sauvetage bénéficiera à l’ensemble des sites. Enfin, un comité stratégique de filière pour évoquer l’ensemble des problématiques du ferroviaire en France. Dans le détail, quinze TGV à étages, qui s’ajoutent aux six destinés à la ligne Lyon-Turin, plus vingt locomotives dépanneuses : le gouvernement et Alstom ont annoncé mardi une pluie de commandes et d’investissements étalés sur quatre ans, pour maintenir et développer l’activité du site, un temps menacé. Le secrétaire d’Etat à l’Industrie, Christophe Sirugue, est venu mardi à Belfort pour annoncer aux syndicats, aux élus locaux et à la direction d’Alstom trois commandes de trains. D’abord 15 TGV Euroduplex (à étage) destinés aux lignes Bordeaux-Marseille et Montpellier-Perpignan. A 30 millions d’euros pièce environ, l’Etat dépensera 450 millions pour faire circuler ces trains à grande vitesse sur des voies ordinaires, « par anticipation de l’arrivée des lignes à grande vitesse » sur ces trajets, selon un document remis aux élus et aux syndicats. Par ailleurs, la SNCF achètera 6 TGV spécialement adaptés à la liaison Paris-Turin-Milan, comme l’avait déjà indiqué le secrétaire d’Etat aux Transports Alain Vidalies, évoquant un montant de 200 millions d’euros. L’entreprise publique commandera en outre 20 locomotives diesel « destinées au secours des trains en panne », pour un montant non spécifié. De son côté, Alstom s’engage à investir 40 millions d’euros en trois temps dans son usine franc-comtoise, dont 30 millions pour le développement et la production d’un nouveau modèle de locomotive hybride ou diesel.
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