Alstom : « le gouvernement savait, dit Montebourg …..Mais lui aussi
Un peu culotté Arnaud Montebourg qui sur BFM. Déclare « Pour moi, la fermeture de Belfort est la preuve de l’abandon par la classe dirigeante des dossiers industriels ». Déclare Montebourg étaient pourtant à leur ministre de l’économie quand à brader sa branche énergie au américain « L’un des anciens présidents d’Alstom était M. Tchuruk, qui avait théorisé la France sans usine », a-t-il poursuivi. « Nous avons eu ensuite Patrick Kron, qui contre un chèque de 4 millions d’euros est allé vendre en pièces détachées toute la branche énergétique d’Alstom. Il a fallu se battre, créer les conditions du blocage pour éviter qu’Alstom ne soit dévoré ». Selon Arnaud Montebourg, « le gouvernement le savait, il n’a strictement rien fait »….même lui qui était ministre de l’économie.
Dans son livre dans son livre « , Jean-Michel Quatrepoint, remet les pendules à l’heure. Extrait (site Atlantico)
« La responsabilité des dirigeants d’Alstom, comme celle du conseil d’administration du groupe, est engagée. Ceux- ci n’ont pas anticipé l’évolution des marchés. Ils se sont laissé happer, pendant des années, par les querelles d’ego qui ont miné la filière nucléaire française. Pendant que les Gaulois d’Areva, d’Alstom et d’EDF s’étripaient, les concurrents, eux, s’activaient et se renforçaient. En ce qui concerne son secteur de production des turbines à gaz, Alstom n’a pas pris les décisions qui s’imposaient quand il en était encore temps. Enfin, ses dirigeants sont aussi coupables de n’avoir pas mesuré l’ampleur de l’offensive judiciaire américaine. À leur décharge, ils ne sont pas les seuls. BNP Paribas en sait quelque chose, qui doit s’acquitter de 9 milliards de dollars d’amende pour avoir effectué des transactions avec des pays sous embargo américain. Qu’on le regrette, qu’on s’en offusque, importe peu. Notre classe dirigeante, tant au niveau des grandes entreprises que de la haute administration, a joué les autruches. Les États- Unis imposent au monde occidental de nouvelles normes dans le droit des affaires, découlant directement d’une évolution récente du Droit américain. Comme la première puissance mondiale contrôle, à travers sa monnaie, l’ensemble des transactions internationales, elle impose ses normes juridiques. Des entreprises comme Alstom n’ont pris conscience que très tardivement de cette évolution, impulsée il y a plus d’une décennie déjà et qui bouleverse certaines de leurs méthodes commerciales. L’État a sa part de responsabilité dans cet aveuglement. N’ayant pas vu venir l’offensive judiciaire américaine, il n’a pas vraiment adapté notre droit à ce nouveau paradigme. Il n’a pas su, non plus, élaborer, de concert avec les entreprises, une stratégie globale pour s’adapter à cette nouvelle donne de la guerre économique. Un État qui ne veut plus, ne peut plus jouer son rôle de stratège, d’arbitre, de fédérateur des intérêts de l’entreprise France. Au colbertisme si décrié depuis vingt ans, pourtant synonyme de la grandeur de la France, a succédé le laissez- faire total. Les Allemands chassent en meute. C’est leur force. Aux États- Unis, ce qui est bon pour les entreprises est bon pour le pays et vice- versa. Dans ses fonctions de secrétaire d’État, de 2009 à 2013, Hillary Clinton n’hésitait pas à peser de tout son poids pour que les grandes entreprises américaines obtiennent des contrats. General Electric en a largement profité. En France, nos managers, sortis des grandes écoles de la République, ont par trop considéré les entreprises comme leur propriété personnelle, alors qu’ils n’en sont que des salariés mandataires. À l’image de Patrick Kron, ils détestent généralement l’État, oubliant tout ce qu’il a fait pour eux et pour l’entreprise qu’ils dirigent. Sans l’État, Alstom, société anonyme à l’actionnariat privé, serait mort en 2004. Sans les coups de pouce de la Coface et les commandes publiques, l’entreprise ne se serait pas maintenue dans le peloton de tête des géants de la construction électrique. Voilà pourquoi, en négociant en catimini son accord avec General Electric, Patrick Kron a une responsabilité, au moins morale. Il a voulu mettre tout le monde devant le fait accompli. Il a finalement réussi. La préparation d’un accord a fuité. Le scoop de l’agence Bloomberg, le 23 avril 2014, n’a fait que repousser l’échéance. Le pouvoir exécutif, de François Hollande à Arnaud Montebourg, en passant par Manuel Valls et Emmanuel Macron, a tenté de sauver les meubles. En négociant avec General Electric quelques aménagements pour préserver les intérêts d’EDF et d’Areva dans la maintenance des centrales nucléaires. Sur le fond, ces efforts n’ont rien changé à la cession, comme l’avouera Patrick Kron devant les actionnaires : « Il n’y a eu aucun changement depuis la divulgation du projet d’accord le 23 avril par Bloomberg, ni sur la nature de l’opération, ni sur son prix. » Dès le départ, c’est bien la vente de l’ensemble des activités dans le secteur énergie d’Alstom qui a été négociée pour 12,35 milliards d’euros. Tout le reste n’aura été qu’un habillage. Le scandale, c’est aussi et surtout la manière dont cette opération a été présentée, « vendue » à l’opinion publique, aux actionnaires, aux salariés et à la représentation nationale. Ce qui fera dire à certains députés qu’ils ont été « floués ». Tous les protagonistes y sont allés de leurs contre- vérités. De Jeffrey Immelt à Patrick Kron, en passant par Arnaud Montebourg et le gouvernement. Les uns ont menti par omission. Les autres, intentionnellement. Comme il fallait sauver la face, on a présenté, à l’été 2014, un accord entre égaux, un accord équilibré entre Alstom et GE l’acquéreur. Il a été vanté la création de trois co- entreprises, à 50/50, associant les deux groupes. Au passage, on a oublié de mentionner que General Electric récupérait à 100 % les deux tiers du pôle énergie d’Alstom, de loin l’activité la plus rentable du groupe… En focalisant l’attention sur les co-entreprises et la golden share de l’État français s’appliquant à la partie strictement nucléaire des activités du groupe, on a omis de mentionner quelques détails. Ceux- ci n’apparaîtront au grand jour que quelques mois plus tard… à la fin de l’année 2014. Ce sera fâcheux. Plus d’accord entre égaux. General Electric est bien le patron opérationnel. Dans la co-entreprise nucléaire, GE a même 80 % des actions, et non pas 50 %. Dans Alstom Grid et Alstom Énergies renouvelables, il a 50 % plus une action et une voix prépondérante au conseil d’administration. L’américain a le pouvoir de décision. Il contrôle la gestion, la trésorerie. Sans parler des management fees que s’octroie toujours le groupe majoritaire. On laisse aux Français la direction technique. Rien d’étonnant, c’est justement cela qui intéresse General Electric, les Français ayant des savoir- faire à lui apporter dans des domaines que l’américain avait abandonnés : hydraulique, nucléaire, charbon, éolien off shore. »
Chômage : El Khomri et de Le Foll, les commentateurs de bistrot
Chômage : El Khomri et de Le Foll les commentateurs de bistrot
Exercice d’équilibriste pour El Khomri comme Henri est le Foll qui tentent vainement d’expliquer que le chômage baisse en France alors que Le chômage a encore fortement augmenté pour le mois d’août. C’est la faute aux attentats a tenté d’expliquer l‘inénarrable ministre du travail Myriam El Khomri. En outre, les chômeurs ont eu l’outrecuidance de s’inscrire davantage à Pôle emploi. Il y a aussi un effet « calendaire » dit le ministère du travail ! Explication : les chômeurs se sont trop inscrits en août ils auraient dû attendre les calendes grecques. La véritable explication provient en réalité de la croissance molle, une croissance qui crée quelques emplois marchands mais pas suffisamment pour absorber l’évolution démographique. Cette croissance n’est pas assez dynamique et la consommation intérieure ne parvient pas à compenser le recul du secteur manufacturier. Le chômage s’est donc retourné en nette hausse en août en France, enregistrant sa plus forte progression depuis septembre 2013 sous l’effet d’une augmentation concernant toutes les tranches d’âge, selon les chiffres publiés lundi par le ministère du Travail. Le nombre de demandeurs d’emploi de catégorie A (sans aucune activité) a progressé de 1,4% le mois dernier pour s’établir à 3.556.800, soit 50.200 de plus qu’à fin juillet. Cette hausse, qui intervient après un recul de 0,5% en juillet, rapproche le nombre d’inscrits du record enregistré en février, à 3.591.000 et fragilise les espoirs d’une inversion de la courbe du chômage, que François Hollande a posée comme condition de sa candidature à l’élection présidentielle de 2017. « Ce résultat, nettement moins favorable que ceux des mois précédents, peut s’expliquer notamment par les difficultés rencontrées dans certains secteurs d’activité particulièrement affectés par les attentats de juillet (tourisme, hôtellerie-restauration, commerce de loisir, notamment) », souligne la ministre du Travail Myriam El Khomri dans un communiqué. En ajoutant les catégories B et C (personnes exerçant une activité réduite), le nombre d’inscrits à Pôle Emploi a augmenté de 1,4%, soit 76.100 personnes supplémentaires en un mois, à 5.518.200 (5.820.400 en incluant les départements d’Outre-mer, également en hausse de 1,4% sur un mois). Sur un an, le nombre de demandeurs de catégorie A recule de 0,3% tandis que le total des inscrits dans les catégories A, B et C augmente de 1,9%. . Pourtant Au micro de Radio Classique, Myriam El Khomri affirme que l’inversion de la courbe est la, elle assure que « les chiffres mensuel du chômage, certes négatifs, ne remettent pas en cause ni la trajectoire, ni le chemin parcouru en la matière. L’apparatchik titulaire d’un DESS de sciences politiques et qui n’a jamais travaillé ailleurs qu’au parti socialiste est forcément compétente en matière d’analyse statistique et économique ! La ministre du Travail reconnaît qu’il y a « une forme de trou d’air au mois d’août ». « La tendance depuis le début de l’année est à la baisse du chômage, elle reste à la baisse du chômage (…) Nous savons bien que nous avons des variations mensuelles extrêmement fortes d’un mois à l’autre. C’est pour cela qu’on regarde le taux dit par l’Insee (…) L’inversion de la courbe du chômage, elle est là, quand on regarde les chiffres de l’Insee », ajoute-t-elle. Mêmes arguments avancés par le porte-parole du gouvernement. Stéphane Le Foll expliquait à l’antenne de RTL que l’on « commence à avoir l’habitude de ces chiffres qui peuvent être extrêmement variables. On a certaine fois de mauvaises surprises et c’est une surprise qui marque un recul dans la tendance qui avait été celle depuis le début de l’année » !!!