Christian Estrosi : intello et gastronome qui ne manque pas de sel
Le motocrate qui est à la pensée universelle ce que McDo est à la gastronomie aime les réflexions et les notes salées. Celui qui était qualifié d’abruti par Sarkozy ne se gêne pas pour mener grand train. Estrosi soigne davantage son estomac que ses capacités cognitives. Dans son édition de mercredi, Le Canard enchaîné pointe en tout cas « la copieuse enveloppe » qu’a fait voter cet été le président de la collectivité (LR) Christian Estrosi pour « ses notes de frais de bouche ». Soit 27.000 euros pour l’année 2016 dans des restaurants gastronomiques. Mais la dilapidation des fonds publics ne constituent pas la caractéristique la plus grave du président d’une des plus grandes régions de France. Le plus grave, c’est qu’il représente bien le degré zéro de la politique avec une spécialité : les saillies du café du commerce. Cet homme-là aurait pu tenir avec succès un bistrot, il en avait les compétences. La malchance sans doute s’est opposée à cette honorable carrière et il a échoué en politique en devenant maire de Nice, président de la région. Il a même été ministre de l’industrie même si personne ne s’en souvient. Bref l’incarnation de la nullité totale en politique. Ce qui ne l’empêche pas de se considérer comme un prince du sarkozysme en tout cas de mener un train princier aux frais du contribuable.
Publiée sur le site Internet du Conseil régional, la « délégation d’attributions au président du conseil régional », passée en revue le 24 juin dernier, prévoit en effet ce budget prévisionnel dans les dix établissements du « référentiel de restaurants pour l’année 2016 à destination des élus et leurs invités à l’occasion de repas d »intérêt régional’ ». Quatre à Marseille, trois autres à Nice (dont le restaurant d’application du lycée hôtelier Paul-Augier), un à Gap, un à Digne-les-Bains et un dernier à Paris. « Ils sont effectivement en compte avec nous. On leur envoie les factures. Ils viennent de temps en temps, mais ils ne mangent pas beaucoup », sourit Christian Buffa, le patron du Miramar, sur le Vieux-Port de Marseille. Dans ce restaurant gastronomique de la cité phocéenne, où la région a prévu jusqu’à 5.000 euros d’additions, la « vraie bouillabaisse » est tout de même affichée à 63 euros, comme le fait remarquer Le Canard enchaîné. Le conseil régional a aussi jeté son dévolu, avec une enveloppe de 3.000 euros, sur La Petite Maison, à l’entrée du Vieux-Nice. Un établissement huppé et sélect où Christian Estrosi, avant maire de Nice, a depuis longtemps ses habitudes.
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