L’affaire Bygmalion : des mails cachés
Les avocats de Guillaume Lambert, l’ancien directeur de campagne de Nicolas Sarkozy en 2012, ont déposé in extremis un mémoire dans lequel ils réclament purement et simplement l’annulation de samise en examen dans l’affaire Bygmalion. Objet de leur « coup de gueule » : ils suspectent le juge d’instruction Serge Tournaire de leur avoir « caché des documents ». Des centaines de mails et autres textos retrouvés entre Jérôme Lavrilleux, l’ancien bras droit de Copé, et des hommes de Bygmalion, notamment son co-fondateur, Bastien Millot.
Dans ces messages, surtout postérieurs à la campagne de 2012, ils évoquent parfois « jfc », pour désigner Jean-François Copé, et il leur arrive de dîner avec lui… Pourtant, dans l’enquête Bygmalion, alors que son agence de communication est soupçonnée d’avoir fait des fausses factures avec l’UMP, Bastien Millot dit en avoir quasiment tout ignoré. Tout comme Jean-François Copé, qui a assuré durant l’instruction n’avoir rien su de ces questions financières, pourtant à demi-assumées par Lavrilleux. Un i-message bien énigmatique donne pourtant une coloration différente à ces versions. Le 10 novembre 2013, Jérôme Lavrilleux écrit à Bastien Millot : « JFC a deux obsessions : 1. Il me faudrait de bons sondages 2. Je m’en sors pas question €€ ». Sur le papier rien à voir avec la présidentielle de 2012. Mais n’empêche, Copé, en 2013, aurait donc eu pour « obsessions » les questions d’euros…
( JDD)
0 Réponses à “L’affaire Bygmalion : des mails cachés”